A l'issue de la manifestation de St Denis, en fin de mâtiné, des incidents ont éclaté entre les manifestants et les forces de l'ordre. Jets de galets contre grenades lacrymogène, feux de poubelles et de véhicules ont duré tout l'après midi malgré l'intervention du GIPN.

En fin d'après midi les manifestants se sont dirigé vers le quartier du Chaudron pour une opération coup de poing dans un supermarché, les CRS et gendarmes mobiles se sont alors affrontés violemment avec les émeutiers.

Les habitants du quartier regroupé en masse devant le supermarché ont encerclés les forces de l'ordre qui ont du se replier à l'extérieur du Chaudron. Un policier a été grièvement blessé, lynché par des manifestants en colère.

Des barrages et barricades ont été dressés dans les principales rue du Chaudron par des jeunes cagoulés interdisant l'accès aux policiers. La situation reste tendue ce soir alors que des groupes de jeunes très mobiles s'affrontent avec les forces de l'ordre.

Le COSPAR (collectif réunionnais) appelle au calme et à la mobilisation, le maire de St Denis a aussi lancé un appel au calme, rappelant les violentes émeutes de 1991 au Chaudron qui avait couté la vie à 11 personnes. La nuit va être chaude..

Ci dessus Envoyé spécial pour Unità Naziunale, Nicolas I.

Quinze membres des forces de l'ordre ont été blessés et seize personnes interpellées mardi lors des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre dans le quartier populaire du Chaudron, à Saint-Denis de la Réunion, a-t-on appris auprès de la préfecture.

Des affrontements sporadiques se poursuivaient en début de soirée.

Du mobilier urbain, des véhicules administratifs et de nombreuses poubelles ont été détruits ou dégradés, a par ailleurs détaillé la préfecture, qui a également évoqué un début d'incendie dans un bus.

Les incidents avaient démarré en milieu de journée devant la préfecture de Saint-Denis, à l'issue d'une manifestation qui a rassemblé entre 7 et 10.000 personnes, selon les organisateurs (3.000, selon la préfecture).

Des pierres ont été lancées contre les forces de l'ordre intervenues pour lever un barrage routier en tirant des grenades lacrymogènes. Les jeunes se sont alors repliés dans les rues de la ville où ils ont brûlé des poubelles, incendié du mobilier urbain et barré des routes.

Pourchassés par les gendarmes mobiles et les policiers, ils ont ensuite quitté le centre-ville pour le quartier populaire du Chaudron, à la sortie Est de Saint-Denis où ils ont voulu s'en prendre à une grande surface. Un policier qui tentait d'intervenir a été roué de coups sous les yeux des habitants.

"Le Cospar n'appelle pas à l'émeute, il est responsable, il regrette profondément ce qui s'est passé", a déclaré à l'AFP le secrétaire général de la CFDT-Réunion Jean-Pierre Rivière, un des porte-parole du collectif.

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