Le 21 novembre 2006 : (Source Alta Frequenza) Il faut que l'assemblée de Corse reprenne la main ! C'est l'affirmation, la revendication même, de l'Unione Naziunale vis à vis du plan d'élimination des déchets. Le mouvement politique critique vivement la mainmise pleine et entière du SYVADEC sur ce dossier alors que normalement la loi de janvier 2002 donne, je cite, à la CTC la responsabilité du suivi et de la révision du plan. Le mouvement demande la mise en place immédiate de la commission régionale d'évaluation et de suivi du PIEMA, mais ce n'est pas la seule demande comme  le dit Jean Biancucci sur Alta Frequenza.

La motion d'Unione Naziunale

Considérant que le Plan interdépartemental d'élimination des déchets ménagers et assimilés adopté en décembre 2002 rencontre une opposition populaire généralisée en raison de sa proposition de réaliser un incinérateur dans la région de Ponte Leccia;

Considérant que plusieurs collectivités importantes, dont la Communauté d'Agglomération du Pays Ajaccien, proposent des solutions alternatives dont il faut impérativement tenir compte .pour apporter une solution au problème général des déchets en Corse;

Considérant que les orientations européennes en matière de déchets ont considérablement évolué depuis 2002 pour recommander un effort largement accru en faveur du tri et de la valorisation matière;

Considérant que la production de dioxines, qui est le fait de l'incinération des ordures ménagères, est désormais reconnue comme nocive pour la santé publique, et que la convention de Stockholm, ratifiée en 2004, a inscrit cette substance parmi les polluants les plus dangereux et proscrit sa production; que l'Organisation Mondiale de la Santé a repris à son compte ces recommandations en juin 2006;

Considérant que l'incinération laisse de toutes façons sans solution aucune les déçhets résiduels sortant des fours de combustion, et que le PIEDMA n'apporte aucune réponse à ce sujet;

Considérant que de nombreuses autres collectivités, françaises et européennes, ont au cours des derniers mois, réorienté leur politique vers le tri et la valorisation matière, et remis en cause plusieurs incinérateurs;

L'Assemblée de Corse décide d'engager la révision du PIEDMA voté en 2002 autour des priorités suivantes:

- mise en place d'une politique forte, et financièrement incitative, pour que se développent le tri et la collecte sélective des déchets dans les communes, afin d'atteindre des niveaux de valorisation des matières triées (verre, plastiques, journaux, compost, etc.) les plus élevés possibles.

- Recours aux solutions les moins polluantes pour les quantités résiduelles de déchets non triées.
 

Source photo : Unità Naziunale, Archives du site.
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