Le
21 décembre 2007 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Que pouvions nous espérer du procès
d’Yvan Colonna ? Que pouvions-nous attendre d’un procès instruit à
charge dès le début par des juges d’exception, un procès mené et
conclu par des magistrats d’exception d’une cour d’assises
spéciale ?
Comment prouver l’innocence d’Yvan
Colonna dans un tel contexte ?
Car Yvan Colonna est innocent ! Plus
encore que toutes les déductions et plaidoiries de ses avocats au
cours des débats, les déclarations de maître Gilles Simeoni, à
l’issue de ce procès très médiatisé, le prouvent.
Les propos tenus par maître Simeoni au
sujet des membres du commando Erignac et de leurs actes sont
suffisamment probants ; ses sentences, si elles sont validées par
son client, témoignent si besoin était qu’il existe une réelle
fracture idéologique entre Yvan Colonna et les auteurs de
l’assassinat du Préfet Erignac. Cette réalité tangible atteste qu’il
ne peut y avoir de connivence entre ces hommes.
Un homme innocent condamné est un
martyr. Pour convaincre les magistrats était-il nécessaire de
calomnier ceux qui ont commis un acte dans le cadre de la lutte de
libération nationale ? En assumant cet acte, les membres du commando
ont toujours affirmé qu’ils avaient pris pour cible le plus haut
représentant de l’état en tant que symbole de la présence coloniale
française.
Tous les observateurs ont souligné la
dignité qui a prévalu lors de la tenue des débats.
A la fin de sa plaidoirie, Maître
Simeoni a négligé cette dignité ; il a chargé de tous les pêchés des
hommes qui ont reconnu leurs responsabilités dès le début de cette
affaire et qui ont été lourdement sanctionnés par cette même justice
d’exception.
Ainsi, il condamne l’acte et les
auteurs sans discernement.
Maître Simeoni, aidé par les medias, a
interprété arbitrairement les déclarations et les attitudes des
témoins à la barre et fait jouer un rôle peu glorieux aux membres du
commando et à leurs épouses.
Ses déclarations sont parfaitement
injustes et surtout indécentes.
Comment a-t-il pu occulter les
conséquences humaines induites par cet évènement, comment a-t-il pu
oublier les personnes et les familles durement touchées par ce
drame ?
Les assertions de l’avocat sont
d’autant plus irréelles, qu’il entame une carrière politique comme
le prouve sa récente candidature aux élections législatives. Dans un
contexte difficile, où seule l’unité du mouvement national dûment
affirmée par la volonté du peuple corse peut nous faire sortir de
l’impasse politique et de la violence qu’elle engendre, il est
étonnant de constater qu’un des acteurs de ce même mouvement
s’ingénie à souffler sur les braises de la discorde.
Pour notre part, nous continuerons à
œuvrer pour qu’un jour, tous les prisonniers politiques, sans
exception, soient accueillis en hommes libres dans leur pays enfin
libéré.
Pour ce faire, nous n’avons nul besoin
de jeter l’opprobre sur qui que ce soit.
Maître Simeoni a utilisé la
phraséologie de l’état français et du clan pour qualifier des hommes
de la résistance : seule, l’Histoire de la Corse nous dira si les
membres du commando étaient des lâches et qui doit être frappé
d’indignité !
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