COMMUNIQUE ANC DU 10 OCTOBRE 2003

Ajaccio le 10 octobre 2003                                                                       Conférence de presse

Après le référendum

Alors que les incendies faisaient des ravages et que la sécheresse frappait une île meurtrie, la situation s’est emballée et les évènements se sont enchaînés. Après l’arrestation d’Ivan Colonna et les verdicts assommoirs du Procès Erignac, l’été 2003 aura été très agité.

La répression s’est développée, provoquant une surenchère dans les propos et les attitudes, tandis que les actions clandestines se multipliaient. La Corse a une nouvelle fois fait régulièrement la une des médias, avides de sensationnel et d’images-chocs, -comme lors des évènements de Luri et de Tolla-, marquant une totale incompréhension et un mépris ouvertement affiché vis à vis de la Corse et des Corses. Le climat s’alourdissait chaque jour dangereusement et l’impasse devenait totale.

L’ANC réaffirme que la répression ne saurait en aucune façon être une solution pour la Corse et apporte son soutien à toutes les personnes qui l’ont subie et la subissent.

Heureusement l’ensemble des mouvements nationalistes, faisant preuve de responsabilité face à cette situation, se retrouvait régulièrement pour en débattre tous ensemble et créer les conditions d’une démarche d’union sans exclusive.

La nécessaire union

L’Union est possible et nécessaire. Chacun doit plus que jamais s’en convaincre.

Les Elections territoriales de mars 2004 doivent, selon nous, être l’occasion pour tous les mouvements se revendiquant de la lutte du peuple corse de donner un signe fort à l’opinion en se retrouvant autour d’une démarche d’union qui se traduirait dans un premier temps par la présentation d’une seule liste.

Cette union, au sein de laquelle toutes les organisations auraient leur place permettrait au Mouvement national de s’imposer comme la première force politique dans l’île et le positionnerait de façon incontournable sur l’échiquier politique insulaire en vue d’une participation conséquente aux affaires de la Corse.

Au-delà de cette échéance importante, cette démarche d’union doit redonner l’espoir au peuple corse et contraindre la classe politique traditionnelle et le gouvernement à s’engager dans la voie d’une véritable solution politique à la Question corse.

Le point de vue de l’ANC

La nécessité de l’union doit s’imposer à tous, afin que la Corse et les Corses retrouvent le chemin de l’espoir. C’est notre conviction et nous continuerons à l’exprimer avec force lors des prochaines rencontres qui, nous l’espérons, s’avèreront positives.

Nous sommes convaincus que le peuple corse souhaite une confirmation  rapide. Cette volonté  d’union de tous doit donc être concrétisée dans les faits durant les semaines à venir.

L’ANC réaffirme pour  sa part sa ferme volonté d’oeuvrer dans cette optique. Elle en appelle au sens des responsabilités de tous les mouvements nationalistes pour que cet objectif soit rapidement atteint.

ANC