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A.PC : CUNFARENZA DI STAMPA DI U 17 DI DICEMBRE DI U 2003

 

Associu di i Parenti Corsi

 

CUNFARENZA DI STAMPA DI U 17 DI DICEMBRE DI U 2003.

 

Créé en  1984, l'Associu di i Parenti Corsi a fait son retour l'an dernier après une longue absence. Malgré une présence imparfaite (nous présentions des listes dans 25 établissements seulement et uniquement en corse du sud ) nous avons obtenu 87 élus, devenant la première fédération de parents d'élèves dans ce département.

Au cours de cette année, nous avons été présents sur le terrain tant dans les écoles ou nous avons été élus que de façon générale :

Ø      entrevue avec le recteur pour exiger la mise en place d’un véritable enseignement de la langue corse et pour demander l’adaptation du calendrier scolaire aux réalités du climat et de la société corse. Sur ce point, nous nous félicitons que la date de la rentrée ait été dès cette année repoussée à la mi septembre.

Ø      Entrevues avec l’inspection d’académie

Ø      Participation aux actions de soutien aux aides éducateurs et aux capesiens mutés d’autorité sur le continent etc…

 

Forte de l’implantation réalisée l’année précédente, l’APC a encore élargi son audience cette année en augmentant le nombre de listes présentées, y compris en haute corse, et en réalisant un nombre important d’adhésions ( plus de 300).

Les résultats électoraux marquent une progression importante de notre organisation qui compte 141 élus.

Ø      En corse du sud, nous restons la première organisation de parents d’élèves avec 106 élus.

Ø      En haute corse, nous réalisons pour une première implantation 35 élus avec un succès notable en Balagne ou nous sommes en tête.  L’absence de l’APC pendant de nombreuses années a cependant conduit nombre de parents pourtant proches des idées que nous défendons en particulier sur l’enseignement de la langue corse, à continuer à apporter un soutien à la FCPE . Ce soutien est pour le moins surprenant compte tenu des positions de cette organisation qui a été l’initiatrice des mesures prises par l’état français contre les langues régionales ( recours devant le conseil d’état pour faire annuler les dispositifs d’enseignement des langues régionales par immersion ….)

 

L'Associu di i Parenti Corsi inscrit son action dans le cadre de la défense d'un enseignement au service du peuple corse

 

Outre les préoccupations propres à toute fédération de parents d’élèves, nous nous situons dans le cadre de la démarche d‘émancipation du peuple corse.

 

 

 

 

 

Nos objectifs principaux sont les suivants:

<  La défense d'un enseignement de qualité, adapté aux réalités et aux besoins de la Corse:

-       Par l'intervention de nos représentants au quotidien dans chaque établissement, pour l'amélioration des conditions matérielles d'un enseignement de qualité ( gratuité des fournitures scolaires dans le primaire, locaux, sécurité, environnement sportif et socio-culturel…),

-       Par la prévention et la lutte contre la drogue, le racket et l'ensemble des fléaux sociaux..

-       Par la revendication d'une adaptation des programmes aux réalités culturelles et aux potentialités économiques de notre pays,

-       Par la proposition à terme d'un véritable projet éducatif

-        

<  La défense et la promotion de l'enseignement obligatoire de notre langue, de notre histoire et de notre culture, qui ne sont toujours pas reconnus en dépit des promesses

-       Parce que l'enseignement de la langue et de la culture de notre peuple sur sa terre est normal, et légitime

-       Parce que la connaissance de notre langue et de son environnement contribuent à renforcer notre identité et sont de nature à faciliter l'ouverture sur le monde qui nous entoure et en particulier sur le bassin méditerranéen.

-       Parce que notre identité et les valeurs qu'elle véhicule sont pour l’ensemble des habitants de notre île, quelques soient leur origines, un élément d'intégration et de stabilité essentiel pour l'avenir de la société corse. 

 

Nous exigeons l'enseignement obligatoire de la maternelle à l'université, seul à même de sauver notre langue, qui souffre de la politique méprisante de l’état, des blocages sciemment introduits par l’article 2 de la constitution, et par l’inertie de l’assemblée de corse, qui au delà des déclarations de principe, n’agit pas dans le concret.

Les quelques acquis des 20 dernières années ( Capes de corse, Sites bilingues, loi sur les 3 heures proposées dans l’ensemble des classes…) restent purement formels et sont loin d’avoir donné à notre langue le statut nécessaire à sa sauvegarde.  Ainsi la plupart des élèves suivant cet enseignement ne sont pas assurés de la continuité d’une année sur l’autre, ce qui serait dénoncé comme un scandale pour toute autre matière. Ce désordre dans la continuité et dans la rigueur de l’enseignement est d’une part totalement anti pédagogique et crée d’autre part des disparités qui constituent un obstacle à l’image de la langue au sein du système éducatif.

Aujourd’hui, le bilan de l’enseignement du corse est marqué par des carences énormes et ne répond pas à l’objectif de réappropriation de notre culture et de développement de notre langue sur sa propre terre.

Nous dénonçons les manœuvres dilatoires des institutions ( assemblée de corse et ministère de l'éducation nationale) qui ont été incapables à ce jour de mettre en place le plan d'enseignement de la langue corse, prévu au statut de 1991. Douze ans ont été nécessaires pour élaborer les textes qui ne sont toujours pas traduits dans les faits à cette rentrée, la convention Etat-Région n'ayant été signée qu'en juillet 2003 !

Nous sommes intervenus l'an dernier et nous interviendrons encore cette année pour mettre en cause cette attitude ainsi que celle de syndicats ( SNUIPP, SNALC… ) ou d'associations de parents d'élèves ( FCPE) qui sont opposés à l'enseignement de notre langue.

Nous dénonçons aussi l’attitude de certains enseignants soit résolument hostiles ( refus d’enseigner la langue dans leur classe, et refus dans le même temps d’intervenants extérieurs) soit opposés de manière plus sournoise, en faisant de la " résistance passive".

 

Conscients du caractère rédhibitoire du statut de la langue tant qu’elle ne sera pas officielle, nous proposons cependant certaines mesures pour obtenir une efficacité accrue dans les conditions actuelles :

Nous demandons:

§         La généralisation de la mise en place de maternelles bilingues.

§         L'instauration d'un cycle bilingue dans chaque école primaire alimenter les collèges

§         La redéfinition et la clarification des conditions dans lesquelles sont employés les intervenants (statut, moyens, soutien pédagogique, formation, organisation générale marquée par le saupoudrage, insuffisance du nombre d’intervenants …)

§         L'enseignement de notre Langue et de notre culture

§         Une intervention massive de l'assemblée de corse quant aux moyens.

 

Par ailleurs, nous mettons l'accent sur la nécessité de développer l'enseignement professionnel dont la qualité et l'organisation sont d'une importance fondamentale pour l'avenir des jeunes corses dans leur pays.

Aujourd'hui, cet enseignement souffre d'un triple handicap.

§            L'absence de définition de perspectives économiques claires pour le développement de notre pays.

§            L'insuffisance de l'orientation des élèves et les faiblesses des structures d'accueil dans les filières où les débouchés existent.

Comment expliquer que les institutionnels ressassent sans arrêt que le tourisme est un atout pour le développement de ce pays et qu'il est difficile de trouver de la main d'œuvre locale, quand on sait que 18 jeunes ont été refusés en Bac Pro, sur Ajaccio, faute de place permettant de les accueillir. Comment prendre au sérieux le discours des institutionnels quand la corse ne dispose toujours pas du lycée hôtelier prévu depuis trente ans dans un pays voué parait il au tourisme, et qui vient seulement d'être programmé au titre du PEI. Nous aimerions connaître les délais dans lesquels l'assemblée de corse sera en mesure de faire des propositions sur ce dossier.

De même, comment accepter que les formations agricoles soient hypothéquées par la mauvaise gestion caractérisée du lycée agricole de Sartène, qui a engendré la désaffection et le manque de confiance des parents.

§            L'absence de politique de réhabilitation et de promotion des formations débouchant sur des métiers, alors qu'il s'agit là d'une voie essentielle pour l'avenir des jeunes corses dans leur pays.

L'APC travaillera particulièrement cette année à l'élaboration de propositions sur ce dossier de l'enseignement professionnel.

 

Les parents qui souhaitent adhérer à l'APC ou soutenir son action peuvent nous contacter à l'adresse suivante:

 

APC

BP 563

20186    AJACCIO Cedex

Téléphone : 06 75 41 81 33

Site Internet : www.parenti-corsi.com