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LE TEXTE LU LORS DE L'ACTION DE CORSICA NAZIONE INDIPENDENTE ET DU CAR

La section Corsica Nazione Indipendente de Bastia vient aujourd’hui délivrer pacifiquement un message à tous les élus.

Notre présence dans cette salle n’est pas destinée à empêcher la tenue du Conseil municipal de Bastia. Nous souhaitons simplement, calmement et pacifiquement interpeller les élus municipaux sur le sort de deux Bastiais, connus et estimés de tous.

Vous n’êtes pas sans savoir que depuis hier a commencé à Paris le procès en appel de Jean Castela et de Vincent Andriuzzi. Nous rappellerons simplement que lors de son interpellation, Jean Castela habitait et travaillait dans la ville de Bastia. Cette interpellation a eu lieu il y a 7 ans et demi, et depuis, Jean et Vincent attendent d’être fixés sur leur sort, c’est-à-dire qu’ils sont en toujours en détention préventive…

Face au vide abyssal du dossier de l’accusation qui voulaient faire croire que Jean Castela et Vincent Andriuzzi étaient les commanditaires de l’assassinat du préfet, la chambre d’accusation a répondu après deux ans d’enquête en les libérant tous les deux pour manque de preuves.

Malgré cette libération et l’absence de preuves matérielles, de mises en cause, ou même d’indices, lors du procès en première instance, Jean Castela et Vincent Andriuzzi ont été condamnés à 30 ans de réclusion criminelle, eux qui avaient comparus libres dans l’affaire du préfet…

Corsica Nazione Indipendente s’interroge sur la raison pour laquelle Jean et Vincent ont été condamnés en première instance. Cette condamnation ne peut se comprendre que comme une vendetta d’Etat, à l’encontre de deux syndicalistes Corses, une volonté de concrétiser cette fameuse piste intellectuelle qui avait succédé à la piste agricole.

 

Nous soumettons à votre appréciation cette extrait d’un article de presse. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas un journal nationaliste qui le publie, mais bien un quotidien national français, plus connu pour ses idées de droite et son soutien à la présidence de la République qu’aux idées nationalistes corses ! Voici ce que nous pouvions lire dans Le Figaro du mercredi 1er février 2006, sous la plume de Stéphane Durand-Souffland :

« Le verdict, attendu d’ici à la fin du mois, devra établir une logique qui faisait défaut à l’issue des premiers débats, décousus, orientés, pollués par un référendum sur la Corse et l’arrestation d’Yvan Colonna. Soit les accusés ont ourdi l’assassinat du préfet, et la sévérité est de mise. Soit ils ont orchestré, entre 1994 et 1997, une campagne d’attentats non mortels, et le quantum doit être revu à la baisse. Soit il est impossible de prouver leur culpabilité et le doute doit leur profiter : la cour d’assises a beau être « spéciale », le droit reste commun à tous. »

Une nouvelle fois, nous le répétons, devant un dossier d’accusation vide, une seule voie est possible, l’acquittement. CNI ne laissera pas Jean Castela et Vincent Andriuzzi devenir les nouveaux Sacco et Vanzetti.

Aujourd’hui, nous souhaitons nous adresser à chaque élu de ce conseil municipal à titre personnel et quelle que soit sa couleur politique afin qu’il prenne position, qu’il parle, qu’il dise ce qu’il pense et surtout, que tous ensembles, nous puissions éviter la condamnation à une mort sociale de Jean Castela et de Vincent Andriuzzi. Pour cela, nous vous demandons de faire connaître votre opinion à l’image de la ligue des droits de l’Homme, de monseigneur l’évêque, de certains députés de la Corse ou encore d’élus de l’Assemblée de Corse comme son président Camille de Rocca Serra et le président du groupe majoritaire Jean Martin Mondoloni.

 

Ce procès durera trois semaines. Avant la fin du mois de février, nous saurons si la cour d’assises spécialement composée de Paris aura créé un nouvel Outreau, ou bien si pour une fois, un verdict juste et apaisant aura été prononcé.

Corsica Nazione Indipendente, section Bastia