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U SUSTEGNU  LETTARA DI CARLU PIERI GHJURNATI DI CORTI 2005


Je me permets de vous écrire, en tant que prisonnier politique, en tant qu’otage corse de l’Etat français
Je le fais dans le souhait que cette lettre soit lue, par le C A R bien sûr, aux ghjurnate.

Surelle, fratelli, nous sommes effectivement une soixantaine d’otages d’un état européen, la France, lequel se prétend de droit mais qui est surtout de droite. Otages nous le sommes tous au-delà des mouvements auxquels certains appartiennent ou non, au-delà même de cette solidarité qui se veut pour l’instant, inutilement divisée.

Je ne sais pas faire la différence dans le soutien , qu’il me vienne du C A R dont je salue le travail exemplaire depuis plus de vingt ans ou de la Riscossa qui est tout aussi sincère .

Le soutien ne peut être divisé car l’oppression, elle, ne l’est certainement pas. Elle est uniforme,elle porte les couleurs sombres des troupes de RAID ou du GIGN .La France a le sens de la tradition, ce sont toujours ses bataillons noirs qui tentent de semer la terreur , qui tentent seulement , car, en Corse, depuis trente ans leur seul résultat est l’échec.

Ils ont échoué, ils échouent au quotidien et ils le savent.

Ils ne nous ont pas cassés, ils ne nous casseront jamais et ils le savent.

Ils nous ont emprisonnés, ils ont tué nos frères Battì et Petrucciu, ils ont semé la haine et le sang, mais c’est en vain et ils le savent.

Ils font souffrir des familles, déchirent des les cœurs des mères des femmes et des enfants mais ils échouent et ils le savent.

Ils se posent en donneurs de leçons mais sont incapables de participer à un réel processus de paix et ils le savent.

Aujourd’hui un ministricule continue de jouer le Duce de Neuilly, lui aussi comme ses prédécesseurs qu’il se plaît tant à critiquer, a déjà échoué et il le sait depuis longtemps.

A travers vous, je peux lui poser la traditionnelle question de Paul Quastana au Préfet Bonnet « Quand partirez vous Mr Sarkozy ? » car il partira.

Plus grave encore, cet adepte de la terre brûlée ruine le développement d’une île, d’une terre, d’un peuple et il le sait. Avec sa politique de criminalisation, de salissures et d’injures, il a développé les germes du racisme anticorse le plus immonde, à croire qu’il a conservé, collés aux semelles de ses godillots, la poussière du fascisme et du nazisme.

En toute conscience et avec l’aval de ses deux filleuls, Ange et Camille, il a mis à mal, en deux ans, notre potentiel touristique, avec toutes les conséquences qui vont en découler .il va nous falloir des années pour nous en relever mais il s’en moque car il sait qu’il a échoué.

En fait, il voudrait nous faire payer, collectivement, son échec personnel, ses échecs personnels successifs .là encore, dans cette haine obsessionnelle contre un peuple, sa démarche s’apparente à l’ombre sinistre de celui qui doit être son maître à penser.

Mais peu importe le matamore, ce qui compte pardessus tout pour nous autres, c’est la solidité de chacun de nos combats, de tous nos combats et le combat humanitaire a toute sa place.

Ici, dans les prisons de la France, par notre situation d’otages, nous sommes les représentants forcés de la Corse, aussi nous ne voulons pas nous diviser, nous sommes un tout, un ensemble et nous entendons le rester. Prenez en davantage conscience dans l’évolution nécessaire de vos relations entre organisations de soutien.

La seule réserve naturelle qui nous convienne est celle mise enfin par le C A R, la non collaboration avec la justice d’exception et instrumentalisée.
A présent il ne saurait y avoir d’autre revendication sérieuse que celle qui est de règle partout de par le monde, à savoir la libération de tous les otages corses et, en attendant, leur rassemblement en un seul lieu de détention, en Corse.

Il faut cesser de suivre les subtilités des distinguos entre condamnés ou prévenus, entre condamnations lourdes ou légères .il est clair que le concept même de règlement négocié porte en lui la légitime compréhension « de l’ensemble des faits liés à la situation du conflit » y compris d’ailleurs la prise massive d’otages sur des années, sous couvert de l’action judiciaire.

La France trahit sa parole, qui peut s’en étonner ?

La France est régie encore par le régime des lettres de cachet, qui peut s’en étonner ?

Le peuple corse,lui, doit prendre conscience, par votre action , que sa place est du côté du droit , du côté de la véritable justice , du côté des siens, à vos côtés.

Le C A R est fort de sa légitimité, l’unité dans le soutien aux prisonniers politiques ne démontrera que mieux votre force et votre raison.
 

UNITI , VINCERETE !