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CUNFERENZA DI STAMPA DI U 21.IX.05 IN BASTIA
Au moment où la situation politique, économique, sociale
et culturelle de la Corse suscite de nombreuses
incertitudes, Corsica Nazione Indipendente souhaite
faire part de son point de vue sur l’évolution de notre
pays en général et du nationalisme en particulier.
Sur un plan général, la situation est tout à fait
bloquée. Les responsables parisiens semblent
exclusivement intéressés par les prochaines échéances
électorales françaises. Ils rejettent pour l’heure toute
perspective de dialogue. La répression a atteint son
paroxysme depuis quelques mois, avec des peines d’une
lourdeur extrême généreusement distribuées aux
nationalistes, tandis que des membres de la classe
politique corse, dont certains soutiens du gouvernement
français, se livrent à des activités para mafieuses de
spoliation du patrimoine corse, notamment en matière de
spéculation immobilière.
La plupart des Corses sont dans une situation matérielle
de plus en plus préoccupante. L’explosion du marché de
l’immobilier, dû à l’achat à pris d’or de nos terres et
de nos maisons par des étrangers, ferme définitivement à
nos enfants l’accès à la propriété.
La décorsisation des emplois s’accélère,
particulièrement en ce qui concerne les fonctions
d’encadrement. Reste, pour les Corses, les stages
alibis, le RMI, le chômage et la précarité. Des
centaines d’emplois sont aujourd’hui menacés. Nous
citerons simplement, à titre d’exemple, la SNCM qui est
mise à l’encan.
Pendant ce temps, le préfet de Corse se félicite d’une
prétendue amélioration de la situation, tout comme ses
alliés, manifestant la même soumission à Paris :
Messieurs Santini et Rocca Serra. Ces derniers
sortiront-ils de leurs salons feutrés et de leurs
soirées avec la « jet set » parisienne pour comprendre
enfin comment vivent les dizaines de milliers de Corses
dont ils ont la charge ?
Corsica Nazione indipendente appelle solennellement tous
ceux qui refusent la situation faite à notre peuple par
Paris et ses relais dans l’île à se mobiliser et à
exprimer ce refus avec la plus grande énergie, notamment
lors de la rentrée sociale d’octobre prochain.
En ce qui concerne le mouvement national, Corsica
Nazione indipendente réaffirme sans ambiguïté la
nécessité de l’union, particulièrement au moment où
notre pays est victime d’une agression sans précédent.
Unione naziunale demeure par conséquent une démarche de
nature stratégique à renforcer. Le plus tôt possible,
elle devra réaliser, comme son nom l’indique, une
véritable « union nationale », à savoir celle de toutes
les forces patriotiques, celle de toutes les formations
qui refusent la tutelle française.
Pour sa part, Corsica Nazione Indipendente, tout en
respectant le point de vue de chaque formation
nationaliste, continuera à poursuivre son objectif
d’indépendance nationale.
L’indépendance n’est, pour nous, ni un slogan ni une
position idéologique, mais une nécessité absolue au
regard des besoins de la Corse, du résultat
catastrophique de la politique française dans notre pays
et de l’évolution internationale. Corsica Nazione
Indipendenza se propose de le démontrer dans les mois à
venir, à travers un projet politique, culturel,
économique et social, de souveraineté pleine et entière.
S’agissant d’Unione Naziunale, Corsica Nazione appelle
au respect du contrat politique qui lie les formations
signataires. Il convient de rappeler que ce contrat
politique était fondé sur un objectif essentiel qui
était de construire la paix en Corse. Dans cette
perspective, l’accord était constitué de deux termes
absolument indissociables. D’une part, un processus de
sortie de crise avec Paris et d’autre part une trêve
longue et durable du FLNC devant permettre
l’établissement d’une paix durable. Les clandestins
avaient à l’époque apporté une contribution décisive à
l’union, avec l’arrêt de leurs opérations militaires.
Un an et demi plus tard, force et de constater que le
premier terme du contrat ne s’est pas réalisé, puisque,
loin d’être entrés dans un processus de sortie de crise,
nous sommes actuellement dans une spirale d’aggravation
de cette crise, aggravation dont l’Etat français porte
la responsabilité exclusive.
Aussi, nous ne pouvons accepter que les actions
militaires que le FLNC a estimé devoir réaliser soient
qualifiées, par certains observateurs, d’« entorse », ou
de « coup de canif » au contrat. Corsica Nazione
Indipendente estime que le FLNC a rigoureusement
respecté le contrat qui a permis à Unione naziunale de
voir le jour.
La sortie de crise demeure un objectif d’actualité qui
peut, seul, permettre la mise en œuvre de l’autre terme
du contrat, c’est-à-dire l’arrêt de la lutte armée. Si
évolution du combat nationaliste il doit y avoir, c’est
à cette condition qu’elle pourrait se réaliser.
Aussi, que l’on n’attende pas de nous un quelconque
reniement de nos objectifs ou de nos solidarités.
Nous ne condamnerons jamais les Corses qui ont choisi
des moyens différents des nôtres pour faire face aux
agressions que subit notre peuple.
L’heure est plus que jamais à l’union, dans la lutte,
sur tous les terrains, de l’ensemble des forces
nationales.
INDIPENDENZA SOLA SPERENZA ...
CORSICA NAZIONE INDIPENDENTE |
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