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Webughjurnale
Di a nazione corsa
Settimana di u 21 DI MAGHJU a u 27 DI MAGHJU
LA
SPECULATION IMMOBILIERE
Depuis
notre création, et suivant le fil historique d’une résistance
multi-seculaire, nous nous sommes toujours
efforcés de protéger notre pays contre tous les prédateurs dont la
finalité demeure la réalisation des profits immédiats sur le dos d’un
peuple dépossédé de sa terre.
Les
sacrifices consentis depuis un quart de siècle par nos combattants ont
permis jusqu’ici d’éviter une bétonisation systématique de notre
littoral, qui répondait à la satisfaction d’intérêts d’essence
coloniale. Nous avons ainsi freiné une stratégie d’exploitation et de
non développement qui n’a pourtant pas été abandonnée, loin de là.
De
grands groupes multinationaux, avec la complicité de ceux qui poussent le
cynisme jusqu’à détourner leurs propres lois, ont à nouveau jeté
leur dévolu sur nos côtes. Leur permettre d’imposer en Corse leur
logique purement spéculative équivaudrait à renoncer à tout espoir de
développement réel et reviendrait à accepter la survenue d’une
catastrophe économique, sociale et écologique, dont la Corse ne serait
pas prête de se relever. Tant qu’un peuple corse n’aura pas les
moyens de légiférer souverainement dans tous les domaines, il n’aura
aucune garantie quant à la préservation de son patrimoine foncier, il ne
pourra faire valoir aucun droit sur sa propre terre et sera tenu à l’écart
des décisions les plus importantes concernant le développement économique
de notre nation.
Tant que ces garanties n’existeront pas, nous demeurerons
vigilants et agirons chaque fois que notre communauté sera agressée au
nom d’intérêts qui la dépasse.
Ceux qui pensent que la spéculation immobilière est la meilleure façon
de se faire une place au soleil, dans une Corse sans corses, déchanteront
vite, quelles que soient les complicités locales dont ils peuvent se prévaloir
Nous serons toujours en travers de leur route. Notre sincère volonté de
paix ne leur laissera jamais le champ libre. S’ils n’abandonnent pas
leurs funestes projets nous saurons frapper, comme à notre habitude,
quand nous le voudrons, là ou ils s’y attendent le moins.
Nous avons toujours été favorables à l’élaboration d’un code des
investissements qui laisse de grandes possibilités à tous ceux qui
peuvent concrètement aider le peuple corse, à bâtir une véritable économie
basée sur la prise d’intérêts collectifs, sociaux et culturels.
Mais personne ne doit perdre de vue que depuis des temps immémoriaux
notre terre est inaliénable. Non seulement parce qu’elle nous
appartient, mais surtout parce que nous lui appartenons. Nous saurons
aussi le rappeller à tous ceux qui seraient tentés de l'’oublier.
U RIBELLU
A Voce di u Fronte
LA CORSISATION DES EMPLOIS
La
décorsisation des emplois à laquelle on assiste aujourd'hui et qui
touche la fonction publique autant que le secteur privé, correspond à la
mise en oeuvre d'une démarche planifiée, dont le rapport Glavany ne
constituait que l'un des argumentaires de référence. L'histoire de notre
pays montre que de tout temps, les hauts fonctionnaire de l'état
français ont produits des documents allant dans ce sens et qui
traduisaient toujours les mêmes fantasmes colonisateurs.
Les corses, systématiquement écartés des postes d'encadrement et de
responsabilité, progressivement remplacés par une population de
substitution artificiellement déplacée pour la circonstance; subissent
sur leur propre terre une politique d'exclusion à caractère raciste.
Mais le comble du mépris est atteint lorsque les travailleurs victimes de
cette stratégiques ethnocentriste sont accusés eux-mêmes de
xénophobie, parce qu'ils osent revendiquer la corsisation des emplois.
" nous n'avons jamais eu, et
nous n'aurons jamais, une approche xénophobe ou raciste des problèmes
sociaux que rencontre notre pays"
Les syndicats qui défendent réellement les intérêts des travailleurs
de ce pays ne s'y sont pas trompés. Nous appelons toutes les forces
patriotiques de l'île à les soutenir, chacune dans son rôle et avec ses
moyens propres. L'imposture doit cesser : nous n'avons jamais eu, et nous
n'aurons jamais, une approche xénophobe ou raciste des problèmes
sociaux que rencontre notre pays. Le peuple corse, communauté de destin
constituée de corses d'origines et de corses d'adoption, doit pouvoir
vivre dignement de son travail sur une terre corse libérée, sans avoir
à subir aucune forme d'ostracisme. Les évolutions institutionnelles
futures devront prendre en compte la dimension sociale de "la
question corse", et donner des garanties dans ce sens.
Pour l'instant un coup d'arrêt doit
être donné à la décorsisation systématique, contre laquelle des
milliers de travailleurs de ce pays se dressent déjà. Qu'ils sachent
que, de notre côté, nous ne faillirons pas.
Nous conseillons d'ailleurs vivement à tous ceux qui
participent activement à cette politique néfaste, instigateurs ou
instruments, de reconsidérer leurs choix, ou d'être prêts à en assumer
la responsabilité et les conscéquences.
U RIBELLU
A Voce di u Fronte
En préparation 25 ANNI DI LOTTA
A Voce di u Fronte
Le choix de
l'engagement militant en 1976 :
Mon engagement pour la cause du peuple corse remonte aux évènements
d'Aléria et de Bastia en août 1975. Participant alors à toutes les
manifestations en faveur des emprisonnés d'Aléria et de Bastia
m'investissant dans les comités de soutien, puis adhérent à la C.S.C
pour la réouverture de l'Università di Corti, je prends conscience du système
colonial imposé par la France et surtout je découvre l'histoire
glorieuse et tourmentée de la Corse. Les procès d'Aléria et de Bastia
sont des échecs de la démarche autonomiste car les lourdes peines
infligées ne soulèveront aucune réaction alors que les autonomistes
proclamaient qu'ils n'admettraient pas un jour de prison.
Leur choix d'une stratégie de modération, d'acceptation de
la légalité française n'était ni efficace, ni représentative de la
lutte historique du peuple corse. Ce constat de renoncement me fait
envisager le passage à une autre forme de lutte que je rejoins après
l'été 1976 : la Lutte de Libération Nationale (LLN), donc le FLNC.
Face aux contraintes de l'Etat français qui s'exprime sous
forme de lois politiques, économiques et sociales présentées comme
intangibles qui sont : la centralisation, le clan, la fraude,
l'assistanat, la spéculation immobilière et sa bétonnisation, le
chômage ou l'exil, l'anéantissement de notre culture.
Face à la violence de l'Etat français qui assujettit,
déporte, dépeuple nous faisant minoritaire sur notre sol, imposant la
colonisation de peuplement, ses forces d'occupation militaire, l'unique
réponse était la résistance armée.
En cela le FLNC répondait aux légitimes exigences de la
jeunesse corse en luttant pour le droit imprescriptible de la nation corse
à son indépendance.
Depuis plus de 25 ans je reste persuadé d'avoir fait le bon
choix. Le sacrifice des militants qui ont payés de leur liberté ou de
leur vie ce combat n'ont fait que renforcer ma détermination.
L'engagement militant en 2001 :
Mon engagement militant est surtout le fruit d'une longue réflexion.
Avant tout, un constat s'impose, la réalité est là, nous touchons du
doigt tous les jours : chômage, délinquance, perte de notre identité et
des valeurs qui ont fait de notre peuple un précurseur en bien des
domaines allant d'une des premières constitutions au monde à la
reconnaissance et l'émancipation de la femme (droit de vote des femmes
dans la constitution de Paoli). Si le peuple est un, les individus eux,
sont multiples, c'est de cette multitude que doit venir notre force.
Certes il n'est pas simple d'expliquer une motivation dans les années
2000 en s'étayant sur des faits datant de plus de deux siècles.
Le fait est, et personne ne peut le nier, nous avons déjà
vécu en démocratie et notre combat aujourd'hui n'est ni plus ni moins
qu'une lutte de chacun et de chaque jours pour retrouver sa place dans une
société plus juste et moins méprisante des valeurs qui sont les
nôtres. Si les problèmes sont bien réels, les solutions, elles, sont
multiples et ce n'est pas en cherchant dans la drogue ou l'économie
parallèle que nous bâtirons notre pays; On peut nous traiter de despotes
mais nos actions sont la réponse aux agressions faites à notre peuple,
la preuve en est que de jeunes corses comme moi se mobilisent et luttent.
Le militant n'est pas un marginal mais bien une personne sans bâillon ni
oeillères qui se donne les moyens de lutter. C'est pour apporter ma pierre
à l'édifice commun que je suis entrer au Front. Parce que je dis non à
la décorsisation des emplois, parce que ma terre n'est pas à vendre,
parce que l'état français ne nous mettra jamais à genou. Je me suis
donc engagé comme d'autres l'ont fait car j'ai confiance en l'avenir et
je sais tirer les leçons du passé. Partout ou les intérêts du peuple
corse seront en danger il est du devoir des militants du F.L.N.C de se
manifester.
Moi, jeune militant du F.L.N.C je prend part à la lutte de
libération nationale et à la défense des intérêts de mon peuple.
A Voce di u Fronte
LA RÉPRESSION
: VOS DROITS
La répression est l'arme de tout état pour soumettre
et avilir un peuple. Tout le monde peut-être confronté à elle un jour ou
l'autre. En Corse elle est non seulement utilisée afin de poursuivre les
militants nationalistes mais elle est institutionnalisée et
instrumentalisée pour briser notre culture d'entraide et de solidarité,
véritable fondement de notre société. Aussi voici l'attitude à adopter
face à la répression.
La Police vient chez vous :
a) Elle doit vous présenter une commission rogatoire, c'est à
dire une autorisation écrite, émanant des autorités judiciaires (procureur
de la république, juge d'instruction ou président du tribunal). Demandez à
voir cette commission rogatoire, vérifiez si elle donne droit d'arrêter et
de perquisitionner, dans la négative vous devez vous opposer à toute
arrestation ou perquisition.
b) Sauf dans le cas de flagrant
délit, la police ne peut venir chez vous entre 21H et 6H du matin. La
procédure dite de flagrant délit ne signifie pas forcément être pris sur
le fait mais peut couvrir 48H et plus, et permet de perquisitionner et
d'arrêter sans commission rogatoire.
c) Une perquisition à votre
domicile ne peut avoir lieu sans votre présence ou celle de deux témoins.
d) Ne signez jamais le procès verbal de la perquisition. Mais
demandez à le voir pour contrôler si des objets figurent alors qu'ils
n'ont pas été trouvé chez vous, dénoncez le immédiatement.
e) Si
vous avez pu vous apercevoir de la venue de la Police, faites disparaitre
ce qui pourrait susciter chez eux une curiosité malsaine (carnet
d'adresses, N° de tél...) puis, si vous avez le temps téléphonez à un
avocat ou à un proche.
Vous êtes au commissariat : Au
commissariat, respectez strictement les règles suivantes :
a)
sachez que la garde à vue peut durer 96h soit 4 jours. Au bout de 72
heures, soit 3 jours vous avez droit à l'assistance d'un avocat que vous
avez désigné.
b) Au début de la garde à vue, lorsque l'on vous
notifie vos droits en détention de garde à vue, demandez à prévenir un
membre de votre famille. C'est votre droit.
c) La loi du 15
juillet 2000, permet le droit complet au silence. Votre intérêt est dans
l'application totale de ce droit. Répondez "Je n'ai rien à déclarer" à
toutes les questions que l'on vous pose.
d)Ne vous laissez pas
intimider, ni par les menaces, ni par les provocations. Ne vous laisser
pas tromper par les promesses de vous libérer ou d'enterrer telle ou telle
affaire. De plus, dans le cadre d'interpellations communes, la police peut
vous présenter des procès verbaux soit disant signés par les autres
interpellés déclarant des choses vous concernant. N'en tenez pas compte.
e) La plupart du temps la police met en garde à vue votre femme,
vos enfants majeurs, parents ou famille proche pour les faire parler
contre vous, ou pour vous obliger à reconnaître des faits. Leur meilleure
défense est le droit au complet silence. Ne tombez pas dans le chantage à
leur libération. Ils sont pris en otage, mais la justice le sait, et ne
pourra les garder longtemps.
f ) Faites de même si les faits sont
contre vous. Gardez le silence, vous n'avez rien à déclarer.
g )
Faites de même si les questions que l'on vous pose n'ont aucun rapport
avec les faits qui vous sont rapprochés. Gardez le silence car vos
réponses peuvent servir contre d'autres personnes.
h ) De même, si
on vous présente des photos, ne dites pas "je ne connais pas" refusez de
répondre. Gardez le silence.
i ) Vous ne devez rien signer. Aucun
procès verbal présenté, c'est votre droit et votre intérêt.
J )
Faites attention à vos déclarations HORS procès verbal avec la police. La
aussi, gardez le silence. Ils peuvent s'en servir contre vous en déclarant
à la justice que vous avez déclaré hors P.V. telle ou telle chose.
K ) Si vous subissez des violences, faites les constater par un
médecin. Dites que vous avez subit des violences pendant la garde à vue à
votre avocat. Il portera plainte.
L ) Naturellement si des aveux
vous ont été extorqués par la violence vous vous rétracterez dés votre
première entrevue (première comparution chez le juge suite à la garde à
vue). Chez le juge d'instruction, annoncez que vous avez l'intention de
porter plainte.
A Voce di u Fronte
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