La Lutte de Libération Nationale, c'est l'occupation constante de tous les terrains qui concernent la Lutte Institutionnelle, la lutte de masse et la lutte armée.
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Source du document : http://www.investigateur.info/news/articles/article_2003_11_15_union.html
 
« Les armes et la guerre sont arrivées en Corse avec la France, auparavant notre peuple était libre. C'est l'invasion française qui a mis fin à notre expérience d'indépendance nationale que l'Europe entière saluait. Elle a sonné le glas de nos libertés et de nos institutions démocratiques. Jamais le Peuple Corse n'a accepté le joug colonial, il a toujours su maintenir vivante sa conscience nationale, enfouie dans notre culture et notre langue.

La France a en permanence combattue ces dernières farouchement, elle a tenté de nous noyer sous une colonisation de peuplement effrénée, en niant toutes nos valeurs ancestrales. La paix n'a jamais figuré au programme d'aucun chef d'Etat français depuis deux siècles et demi. Tous ont fondé leur présence sur la domination et la soumission. La résistance existe, elle continue sans discontinuer depuis toujours, nous n'en sommes que ses héritiers. Notre organisation, notre mouvement politique n'a jamais eu le choix depuis sa création en 1976 que de s'opposer par les moyens légitimes de la lutte armée.

Jamais nous n'avons eu en face de nous un interlocuteur porteur de paix. Et aujourd'hui encore moins qu'hier. Certains nous reprochent des trêves qui ont été interrompues, pourtant à l'occasion de l'une d'entre elles, la France n'a jamais eu le courage politique de faire des propositions réelles et concrètes de paix. Jamais elle n'a assumé, alors que le mouvement national y était prêt, les responsabilités qui sont les siennes. Elle a constamment fait le choix de la fuite en avant par la répression. Les victimes de cette répression sauvage et disproportionnée au siècle que nous vivons sont nombreuses, par centaines et par milliers. Nos combattants sont morts pour une juste cause et sont à nos côtés pour en témoigner. En ces jours anniversaires de l'assassinat de Batti Acquaviva, nous leur dédions tous nos combats, ceux du passé et ceux à venir, nous leur dédions notre quête inlassable de la paix pour notre peuple. Sans eux et sans leurs sacrifices le peuple corse figurerait aujourd'hui sur la liste des peuples disparus.

Nous avons été de ceux qui ont approuvé et soutenu les efforts du mouvement national, dans sa reconstruction, depuis le processus du Fiumorbu. Ces efforts peuvent et doivent se traduire sur le terrain politique aujourd'hui par la mise en œuvre d'une union stratégique. Depuis des années, nous demandons aux nationalistes de s'engager dans une telle démarche. Elle est symbolique à nos yeux car elle est porteuse des espoirs de notre peuple et qu'elle a en elle les germes de la paix. Elle est de nature à amener l'État Français à engager de véritables négociations à partir d'un projet politique et institutionnel qui aura reçu l'aval du peuple corse.

Ce projet, s'il est suffisamment ambitieux et construit, permettra d'installer, pour une période transitoire, de nouvelles institutions corses. Il devra être accompagné d'un véritable processus de paix et du droit à l'autodétermination. Nous saurons y contribuer. Nous demandons au mouvement 'national de comprendre que son rôle est aujourd'hui de participer à cette construction de paix en s'impliquant si la situation le commande. Cela ne pourra se faire que dans le cadre d'une union nationale large, totale et sincère. La Corse aujourd'hui a besoin d'être gérée par tous ceux qui ont pris le parti de défendre son peuple, ses droits et ses intérêts, en particulier le mouvement national mais aussi ceux qui ont fait le choix politique d'une voie progressiste.

Il est temps de tourner définitivement le dos à ceux qui demeurent les valets de l'État colonial, à ceux qui perpétuent le parti français à travers la classe politique traditionnelle. Nous combattons depuis vingt sept ans la main mise de la France sur notre terre, notre lutte est désintéressée et au service exclusif des intérêts collectifs de notre peuple. Elle a toujours su tenir compte des avancées et des progrès de ceux qui mènent l'ensemble des luttes publiques. Fidèles à nos engagements, nous n'avons jamais eu de volonté hégémonique sur le mouvement national, nous en respectons chacune de ses tendances et chacun de ses militants. Nous avons su l'accompagner chaque fois que cela a été nécessaire, notre action politique n'est en rien dissociée de notre action militaire. Nous avons conscience aujourd'hui qu'il est de notre devoir de créer les conditions définitives de l'union stratégique nationale. Ce moment est important et historique pour nous, pour le mouvement national, pour notre peuple.
Nous décidons à dater de ce jour de suspendre nos actions militaires sans conditions de temps ni de lieu.
Ceci constitue un acte majeur de paix en direction du mouvement national et de notre peuple. Ce sera en trente années de luttes et de sacrifices la première fois qu'un tel geste est consenti, hors de toute négociation avec l'État français. Le temps n'est plus aux trêves de circonstance, le moment est velu de construire la paix en Corse. Désormais notre peuple en a les moyens.

A présent, nous attendons du mouvement national uni, et ce n'est pas une
exigence, qu'il conduise sur le terrain des luttes publiques, tous les combats
vitaux pour l'émancipation nationale. Les droits sociaux et culturels de notre peuple et la défense des travailleurs sont pour nous des priorités. Tous les moyens devront être mis en œuvre pour la protection de notre environnement et la protection de notre patrimoine. Les luttes contre la colonisation de peuplement et la spéculation immobilière doivent être renforcées. La libération des prisonniers politiques et l'arrêt des poursuites sont des constantes de nos combats.

Ces combats sont nécessaires, ils le seront davantage si chacun d'entre nous, à sa place, contribue à l'élaboration d'une union militante dépassant les chapelles. La confiance est revenue, nous pensons que, contrairement au passé, le temps des divisions est derrière nous. Nous sommes tout aussi conscients que la frange la plus rétrograde de l'État colonial n'acceptera pas la paix et tentera à nouveau, par esprit partisan, de semer la division par la répression et voire par d'autres moyens. Mais nous sommes sûrs aujourd'hui que l'union stratégique du mouvement national nous permettra de surmonter, ensemble, ces écueils et d'ouvrir définitivement les portes de la paix.

A POPULU FATTU BISOGNU À MARCHJÀ