Voici la
déclaration du F.L.N.C du 17 Novembre 1987 :
"Nous réitérons notre hommage
à notre frère Ghjuvan'Battista Acquaviva et confirmons notre précédente
déclaration : notre militant a été froidement abattu alors qu'il
assurait le repli du commando qui avait dû renoncer à l'opération
initialement projetée.
Les faits sont les suivants :
Ralentis dans leur progression
par les dispositifs de protection installés autour de la ferme du colon
Roussel (boites de conserves suspendues à des fils, chiens de garde...)
et par de nombreux incidents techniques qui avaient contrarié le bon
déroulement de l'opération, nos militants ayant constaté que la villa
avait été soudain éclairée puis, après quelques minutes, totalement
plongée dans l'obscurité, ont décidé de renoncer à l'action qui aurait
dû autrement se dérouler sans violences physiques. Nous tenons à
préciser que sur ce type de commando JAMAIS un militant seul n'investit
un objectif. Les militants agissent groupés.
Pendant que le véhicule du
commando quittait les lieux, Ghjuva'Battista, qui disposait d'un
véhicule personnel - La voiture retrouvée à quelques dizaines de mètres
- a quitté le dernier les alentours de la ferme.Le colon Roussel qui
avait curieusement coupé les lumières a ABATTU Délibérément notre
militant à l'extérieur de la maison alors qu'il se retirait et qu'il
n'était plus un danger pour personne. Un membre du commando qui avait
entendu deux coups de feu est revenu sur les lieux pour savoir ce qu'il
était advenu de Ghjuvan'Battista. Après de vaines recherches dans
l'obscurité la plus totale, pensant que Ghjuvan'Battista avait rejoint
son véhicule, le militant s'est retiré.
C'est seulement après avoir
perpétré cet assassinat de sang froid que le colon Roussel a avisé la
gendarmerie de Viscuvatu. Il avait fait le choix de tuer alors qu'il ne
courait plus aucun risque et que la pseudo agression qu'il aurait subie
n'est qu'une manipulation pour camoufler le crime.
Il a bénéficié dans ce montage
de l'aide de la gendarmerie qui a confirmé sa déclaration d'une
prétendue lutte qui se serait déroulée à l'intérieur de la maison. En
interdisant notamment l'accès des lieux à la presse, les autorités se
sont d'ailleurs efforcées de limiter l'impact de ce drame en dissimulant
sciemment l'identité de notre militant pendant de longues heures,
faisant même pression sur le médecin légiste pour faire dire que le
meurtre avait eu lieu à bout touchant et non à bout portant.
En corse tuer un nationaliste
n'est pas un crime pour la justice française mais un droit"
A TE GHJUVA'BATTI... |