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Conférence de presse du Comité Anti Répression : Le CAR dénonce le système Sarkozy

Le 10 Février 2008 : (13:00 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)  Depuis l’occupation de l’Assemblée de Corse et l’incendie surmédiatisé d’un bureau, une schizophrénie répressive semble s’être emparée de la Justice ajaccienne et nous sommes revenus aux temps de la justice spectacle. Après le déplacement du Premier ministre de la France venu pleurer sur l’épaule d’Ange Santini et se lamenter sur la destruction d’un bureau et de trois chaises, le ministre de l’intérieur de la France a longtemps communiqué chaque jour sur l’état de l’enquête en annonçant des arrestations et des condamnations à venir. Et chaque jour, le climat s’est un peu plus tendu en Corse…

Nous pensions avoir connu le pire lors du premier jugement expéditif rendu à l’encontre d’Anthony Bozzi et de Félix Benedetti, force est de constater qu’ils pouvaient faire encore « mieux » !

 

Le ministre de l’intérieur français a clairement annoncé que le gotha de la police scientifique avait été dépêché sur place pour enquêter. Plus de 40 enquêteurs, avec à leur disposition le must de la technologie scientifique, et à l’arrivée, pas l’ombre d’une preuve à l’encontre des militants nationalistes jugés.

A cette justice spectacle et expéditive, on a rajouté l’injustice en ne reconnaissant pas l’innocence des deux militants du Rinnovu et en demandant un complément d’enquête. Il faut dire que pendant le délibéré le ministre de l’intérieur de la France a voulu peser sur les débats en félicitant les enquêteurs pour leur travail, pendant que le procureur pénétrait dans la salle du délibéré, ce qui entache carrément la procédure de nullité.

Le président du tribunal a organisé un débat contradictoire sur l’incarcération des militants nationalistes sans leurs avocats et sans témoin car la salle, que les CRS plus nombreux que le public, avaient évacuée tout en gazant les personnes présentes.

Selon le père d’Anthony Bozzi, l’avocat conseil du tribunal aurait dit aux familles : « Il faut qu’on trouve une solution, il faut qu’on s’arrange : les juges sont sous pression, ils n’ont aucune charge contre eux mais ils ne peuvent pas les libérer. » C’est la méthode Sarkozy, peu importe la vérité, peu importe que le problème soit réglé sur le fond, l’important c’est de faire croire à l’opinion publique que la Présidence maîtrise tout. D’ailleurs, depuis que le ministre de l’intérieur s’est rendu compte que les dossiers étaient vides, on ne l’entend plus communiquer sur l’affaire et les médias (français) ne couvrent plus les événements. Mais le plus important est fait, car lorsque Paris a donné l’ordre de médiatiser, les informations qui sont apparues en premières pages des sites internet d’information étaient les suivantes : « les incendiaires avouent » ! En fait, seuls les mangeurs de lasagnes présidentielles ont avoué leur crime (de lèse-majesté) mais le temps que les médias internationaux réalisent, l’actualité était autre et le public n’aura retenu que les fanfaronnades du ministre de l’intérieur, les aveux et les incarcérations des « incendiaires », le mot présumé s’étant perdu en cours de route. 

Le pire est donc intervenu au cours du deuxième procès. On a appliqué les mêmes injustices pour Michel Terrachon qui a été incarcéré à son tour, sans aucun élément de preuve, et encore une fois le président a fait charger la « cavalerie » cette fois sans gaz. Mais, dans leur folie répressive, les CRS sont allés jusqu’à molester un avocat en robe, dans la salle d’audience ! Fait unique dans les anales judiciaires, mais qui comme par hasard est passé pratiquement inaperçu dans la presse, comme si cela était courant que des forces de l’ordre frappent des avocats pendant des audiences.

Justice expéditive, incarcérations arbitraires, gazage du public, sentence rendue sans avocat ni témoin, avocat en robe molesté dans une salle d’audience… aujourd’hui la France n’a plus rien à envier à la justice tchadienne et n’a plus de leçon de démocratie à lui donner.

Tant que l’on appliquera en Corse ce type de méthodes fascistes, le peuple corse résistera la tête haute. Le CAR soutient les 4 militants du Rinnovu injustement incarcérés et exige leur mise en liberté immédiate.

Pendant ce temps, on ne parle plus des principaux dossiers qui ont conduit les manifestants à occuper l’Assemblée de Corse le 12 janvier. Nous rappelons qu’à ce jour, malgré les promesses des députés corses et du Président de la République française, les choses n’ont pas évolué. Nous avons une soixantaine de prisonniers politiques et seulement 5 incarcérés au centre de détention de Borgu. Et ces prisonniers sont tous en fin de peine. Pour les autres, les peines les plus lourdes, toujours pas de transfert à l’horizon, et pour les prisonniers en détention préventive, personne n’en parle, alors qu’il y en a plus d’une quarantaine et que l’on sait que la France est régulièrement condamnée pour avoir dépassé les « délais raisonnables » de détention préventive.

Nous rappelons qu’il y a 28 cellules dans le CD de Borgu et qu’actuellement seules 19 cellules sont occupées.

S’il y a eu quelques transferts rapidement et médiatiquement organisés avant la tenue du conseil des ministres décentralisé, ils ne concernaient que des prisonniers en fin de peine dont certains ont déjà été libérés depuis ! Cela nous aura permis de constater que lorsqu’il y a une volonté du gouvernement français, on peut transférer rapidement nos prisonniers, malheureusement, depuis, en trois mois, il ne s’est plus rien passé et aucune « longue peine » n’a été transférée. 

Le CAR exige le retour immédiat dans les prisons corses de l’ensemble des prisonniers, avec en priorité le retour des plus longues peines, en attendant leur libération.

Cumitatu contr’à A Ripressione

 


COPYRIGHT CORSE MATIN

 


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