Le
22 février 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Lundi prochain débutera le procès de
deux militants nationalistes devant la cour spéciale de Paris.
Encore une fois, par l'expression d'une forme de justice que tout le
monde s'accorde à dénoncer comme étant antidémocratique, ce sont
deux enfants du peuple corse qui seront exposés à l'arbitraire de
l'Etat français.
Fabriziu Bacci est en détention
préventive depuis 1582 jours (4 ans et 4 mois). Antone Pès est en
détention préventive depuis 1400 jours (3 ans et 10 mois).
Ce délai inadmissible n'est pas,
nous en sommes persuadés, le fait d'un dysfonctionnement de la
justice française, mais la volonté à chaque fois affirmée
d'officialiser d'interminables préventives en exil carcéral pour les
nationalistes corses. Est-il besoin ici de rappeler encore une fois
que la France est hors-la-loi dans ce domaine ?
Il s'agit bien, par ces pratiques,
de se livrer à un acharnement judiciaire et à des pressions
psychologiques sur des militants et leur famille, car rien, en
effet, ne peut justifier 1582 jours de déportation alors que pendant
ce laps de temps ces jeunes corses n'ont vu en tout et pour tout que
5 fois le juge d'instruction.
Alors
que la plupart du temps, les dossiers sont vides et que les accusés
pourraient être acquittés, les juges condamnent à une peine couvrant
à minima la durée de la détention préventive et les remises de
peine. Ce procédé permet aux juges d'instruction et à la justice
française d'allègrement faire fi de la présomption d'innocence et
d'éviter les sanctions de la cour européenne de justice, et c'est
bien le cas dans le procès qui va s'ouvrir ce début de semaine.
Le Comité Anti Répression, à travers
le cas de Fabriziu Bacci et Antone Pès attire l'attention de tous
les Corses et sollicite leur sens inné du rejet de l'injustice pour
qu'enfin l'Etat français ne soit plus en mesure de bafouer les
droits des prisonniers.
Nous tenons ici tout
particulièrement à saluer le courage de ces deux militants qui, face
à cette terrible situation, résistent à la grossière machination
dont ils sont victimes. Dans ce dossier, en effet, certains
dysfonctionnements policiers sont apparus, visant à tout prix à
vouloir faire de ces deux hommes des boucs émissaires.
Le C.A.R. sera toujours aux côtés
des patriotes incarcérés et victimes de la répression. Cette
répression, nous le réaffirmons encore aujourd'hui, s'embarrasse de
peu de scrupules et n'est certainement pas la solution politique que
les Corses attendent.
Fabriziu Bacci et Antone Pès ont
déjà passé de trop longues années en prison. Leur place est aux
côtés de leur famille, avec le peuple corse.
A l'issue de ce procès un tout autre
verdict que celui qui leur rendra la liberté ne peut être envisagé.
Le contraire serait l'expression irraisonnée d'une véritable
provocation.
Le C.A.R., à travers un de ses
porte-parole, sera présent au cours de ce procès et avec lui c'est
l'ensemble de ses militants et sympathisants qui leur apporte un
soutien sans faille.
Libertà per Antone è Fabriziu
Source photo :
www.carcorsica.com, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info : www.carcorsica.com,
Unità Naziunale
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