Le
28 février 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Paris - Les 27 et 28 février 2008 - Depuis lundi,
Fabriziu Bacci et Antone Pes sont jugés par la Cour d'Assise
spécialement constituée de Paris pour des actions perpétuées en
octobre 2003 contre l'appartement du commissaire Gobillard et le
véhicule personnel de l'inspectrice Belon, en poste à la brigade
financière du commissariat d'Aiacciu.
Comme relaté dans le précédent communiqué, les deux
hommes ont décidé de ne plus participer au débat suite au refus de
la Présidente d'accéder à leur demande d'auditionner le prétendu
policier du RAID qui aurait surveillé Fabriziu Bacci la nuit des
attentats. Pour rappel, ce rapport de surveillance est présenté
comme un faux évident par la Défense, qui suspecte fortement la
présence d'une balise, pratique habituelle (et reconnue à demi-mot
par les responsables d'alors à la barre) mais légalisée qu'avec la
loi Perben II, quelques mois plus tard..
La journée de mercredi a été consacrée aux
témoignages des experts qui ont effectué les constations sur les
véhicules et les effets personnels de Bacci et Pes. Alors que dans
un premier temps, des traces de composants d'explosifs auraient été
trouvées, la contre-expertise a démontré le contraire... La police
française nous a déjà démontré dans le passé que pour condamner des
Corses, elle n'hésitait pas à utiliser des méthodes dignes des
régimes les plus contestés de l'Histoire. On pourrait citer le cas
des vrais-faux explosifs de Mathieu Filidori ou encore le faux PV
mettant en cause Jean Castela et Vincent Andriuzzi.
L'audition d'autres témoins, plus ou moins proches
des accusés, dans l'après-midi nous permettait d'apprendre que la
simple possession d'un tee shirt arborant le ribellu était suffisant
pour classer un homme en tant que "possible activiste du FLNC" !
Aujourd'hui, jeudi 28 février, au terme d'un
réquisitoire résolument antinationaliste et plus largement anticorse,
la représente de l'Etat demandait une peine de 15 ans
d'emprisonnement à l'encontre de Fabriziu Bacci et Antone Pes ! 15
années de prison pour un logement et une Saxo ! Malgré les
dénégations régulières de l'Etat français qui refuse de reconnaître
à nos militants le statut de prisonniers politiques, il s'agit,
encore une fois, de sanctionner un engagement idéologique plus que
l'action en elle-même. Elle justifiait cette demande en signifiant
vouloir "briser le cycle actions-répression".
Que l'Etat ne s'y méprenne pas. Le Peuple Corse saura
répondre présent, comme il l'a toujours fait au cours de son
histoire.
Vendredi sera rendu le verdict du procès Bacci-Pès. Au-delà de nos
convictions politiques, le C.A.R. exige l'acquittement de ces deux
hommes que rien ne permet de condamner. Parce que la France a déjà
trop d'erreurs judiciaires volontaires à son passif. Parce qu'on ne
condamne pas des hommes qui luttent pour leur idéal. Parce qu'il y a
aussi des mères, des femmes et des enfants qui attendent le retour
de leur fils, de leur mari, de leur père.
LIBERTÀ PER FABRIZIU È ANTONE !
C.A.R. Pariggi
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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