Le
23 janvier 2008 :
(Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Ghjuventù Indipendentista présentera des listes dans
les différents conseils dans l’optique des élections générales du 06
février 2008 à l’Università di Corsica.
La
mandature 2008-2012, s’annonce en effet cruciale du fait de la mise
en place de la loi LRU, plus communément appelée réforme Pécresse.
Ainsi, nous n’occulterons aucun débat de fond lors de cette
campagne en allant notamment directement à la rencontre des
étudiants dans les différents UFR dans les jours à venir.
Il nous paraît essentiel d’insuffler un réel débat sur l’avenir de
l’Università Pasquale Paoli, en sortant de
la joute électoral et du simple vote par amitié, mais en jugeant une
action, un bilan.
Cet
échange est d’autant plus nécessaire à l’heure où notre université
connaît une candidature unique à sa présidence. Si elle est le signe
d’un consensus autour d’un homme et d’une équipe, nous estimons
qu’elle devra être partie prenante du débat démocratique avec
l’ensemble de la communauté universitaire.
Lors de cette élection nous rappellerons d’une part les principes
qui fondent notre action syndicale et proposerons des axes de
programme afin de les mettre en application :
L’Università di Corsica est pour nous un outil essentiel à
l’émancipation de notre peuple. Elle se
doit d’être au service des intérêts de celui-ci, afin de former les
élites de la Corse de demain, car elle est avant toute chose
l’Université de la Nation.
Pour
nous cette université se doit d’être une université populaire, à
caractère universel, ouverte à tous, tout au long de la vie ; mais
elle se doit également d’être une université identitaire.
Ø
Ainsi,
elle doit relever le défi de l’intégration des classes
préparatoires, écoles, le développement des Diplômes d’Accès aux
Etudes Universitaires et Capacité en droit afin de faire de la ville
de Corti un véritable pôle universitaire.
De
même à un niveau plus global, un véritable plan sanitaire est
nécessaire afin d’être en mesure d’accueillir l’ensemble du cursus
médecine.
Elle
se doit afin de devenir un pôle d’excellence et de répondre aux
réalités du monde dans lequel nous évoluons, aussi bien au niveau
local que global, de porter ses efforts sur :
Le
développement des énergies renouvelables, des Nouvelles Technologies
de l’Information et de la Communication, la nécessité de combiner
développement identitaire harmonieux et gouvernance locale par le
biais d’institutions publiques propres ou encore la politique
linguistique qui devra préfigurer celle qui devra s’appliquer au
niveau des pouvoirs publiques concernant le corse.
Ø
Concernant
le processus d’autonomie, nous ne pouvons que nous réjouir de voir
de nouvelles compétences dévolues à notre université.
Cependant, Si cette loi n’institue pas la privatisation de
l’enseignement supérieur, elle se situe indiscutablement dans la
lignée du processus dit de Bologne à l’échelle européenne dont l’une
des préoccupations de voir entrer des capitaux privés dans les
universités.
Nous
le répétons avec force nous sommes totalement opposés à une
université soumises aux exigences du marché. Il nous semble
indispensable que soit fixé un seuil maximal de capitaux privés dans
le budget universitaire.
Ø
D’autre
part, l’Università di Corsica doit participer au rayonnement de la
ville de Corti en tant que capitale culturelle de l’île.
Elle
doit contribuer à replacer l’île dans son contexte méditerranéen, et
plus particulière dans l’aire italo-romane.
Ø
Elle devra
continuer de placer l’étudiant au cœur de son projet. Ainsi,
notre programme détail un certain nombre de propositions afin
d’améliorer sa vie au cœur de la Cité universitaire :
Rénovation de certains locaux (faculté des
lettres particulièrement), équipements structurants en partenariat
avec le CROUS et la municipalité (Maison de l’Etudiant, salle
de spectacle), amélioration du programme ERASMUS tant au
niveau du suivi que de l’accueil, accès optimisé aux services
administratifs, aux salles informatiques, aux cours en ligne,
information optimisée tant au niveau des lycées qu’au cours du
cursus universitaire, prise en considération des difficultés
inhérentes aux étudiants en situation de handicap…
Ø
Enfin,
pour réaliser ensemble cet objectif d’une université à la fois
populaire et profondément corse, nous revendiquons la mise en place
d’un véritable cadre normatif spécifique :
Nous
proposons que la législation applicable à l’Università soit
préalablement validée par celle-ci et à la CTC dans le cadre de la
convention tripartite qui les lie à l’Etat.
Ce
statut permettrait ainsi d’être régis par une législation en
adéquation avec les intérêts de la Corse et de son université, sans
être obligés de revendiquer à chaque nouveau texte une dérogation à
celui-ci du fait de nos particularités.
Lotta ghjuventù, l’avvene sì tù !
U
6 di farraghju, vutate Ghjuventù Indipendentista !
Source photo :
GI, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
GI, Unità Naziunale
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