Le
4 mars 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Sulidarità Internaziunale)
Pas un mot en effet pour condamner la répression
israélienne, encore moins arrêter son bras assassin. Pis, certains
ont même osé établir une symétrie – le terme étant à la mode – entre
Palestiniens et Israéliens, autrement dit, mettre sur un même pied
occupant et occupé. Parler de cette crise, comme s’il s’agissait
d’une guerre classique, tout juste pour prendre fait et cause pour
l’agresseur et culpabiliser les Palestiniens. Ou encore entreprendre
un travail de falsification de la question palestinienne et ensuite
accréditer la thèse israélienne de légitime défense.
Ahurissant quand on
sait que les Palestiniens résistent à l’une des plus puissantes
machines de guerre du monde et que c’est leur seule manière de
rappeler leur existence à un monde qui voulait nier un tel fait. Et
pourtant, l’histoire du Proche-Orient ne s’est pas arrêtée à la
résolution 242 du Conseil de sécurité qui ne parle des Palestiniens
qu’en termes de réfugiés qui ont besoin d’un foyer.
Dépossédés de leurs
terres et de leurs droits, ils demandent justice, rien d’autre. Pas
celle que certains veulent leur imposer, du genre homeland ou ce
qu’on désigne sous l’étiquette de « droits politiques » qu’Israël
accepterait de leur concéder quand il n’y a plus rien à prendre.
C’est justement ce qui est en train de se dérouler avec une
complaisance sinon une complicité souvent affichée, mais à peine
avouée pour ne pas heurter les consciences. Ou du moins pour se
donner bonne conscience. Ou plus simplement pour ces Etats, ne pas
mettre en danger leurs intérêts.
Les Palestiniens
n’occupent aucun territoire étranger et ne demandent qu’à recouvrer
leur liberté. Ce qu’Israël leur refuse, avec une certaine complicité
d’une partie de l’opinion internationale qui ferme les yeux
justement sur cette question, s’agissant précisément de justice.
Bien au contraire, cette dernière a donné de fausses illusions aux
Palestiniens, accentuant leur amertume et leur désespoir.
C’était cela Olso en
1993 jusqu’à ce qu’Israël entreprenne de réécrire cet accord et de
décréter sa mort, alors qu’on disait de lui que c’était un accord
international et qu’aucune partie n’avait le droit de s’en retirer.
C’est également cela la Feuille de route, un plan international que
ses promoteurs n’ont pu appliquer en raison de l’obstination
d’Israël à le vider de son contenu, principalement l’échéance de la
création d’un Etat palestinien en 2005.
Et dire que de
nombreux pays prompts à s’ériger en défenseurs de morale et de droit
international tentent de trouver des circonstances atténuantes à
Israël et à justifier ses crimes. Leur silence actuel est éloquent.
T. Hocine
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info : AFPS,
Unità Naziunale
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