Le
5 mars 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Avant toute chose, nous souhaitons exprimer notre
indignation face au traitement judiciaire de nos frères de lutte
Fabrice Bacci et Antoine Pes qui ont été lynché juridiquement par
les juges de la cour d’Assise spéciale de Paris la semaine dernière.
Alors que l’accusation n’a pas été en mesure d’avancer la moindre
preuve de la participation des deux militants nationalistes aux
attentats qu’on leur reprochait, ils ont été condamnés à 13 ans et
10 ans de détention au terme d’un procès mené uniquement à charge
par la présidente, une honte de plus pour l’auto proclamée patrie
des droits de l’Homme.
Le 10 février dernier, le Comité Anti Répression
donnait une conférence de presse devant la préfecture de Bastia pour
dénoncer une fois de plus la situation de nos prisonniers politiques
et la non application des lois communes et des promesses maintes
fois répétées par les élus de l’Assemblée de Corse, par les
différents ministres de l’intérieur, de la Justice et le Premier
ministre de la France, ainsi que le président de la République
française.
Nous avions rappelé que malgré les promesses de
rapprochement rien ne se passait, à part des rapprochements
médiatiques de prisonniers politiques en fin de peine qui sont
accessibles à la libération conditionnelle et qui devraient être en
liberté. Nous avions alors rendu public le fait que sur les 28
cellules que compte le Centre de Détention de Borgu, 9 étaient
libres et auraient pu accueillir nos prisonniers.
La réponse du gouvernement français ne s’est pas fait
attendre puisque dans les jours qui ont suivi notre conférence, le
CD de Borgu a été artificiellement rempli avec notamment le
transfert de détenus depuis la maison d’arrêt de… Borgu !
Aujourd’hui, il ne reste plus de place au CD de Borgu.
Nous posons clairement la question au Président des
Français : Quand et comment
comptez-vous faire revenir en Corse les prisonniers politiques
incarcérés en France qui sont condamnés (et qui comme par hasard ont
les peines les plus importantes) ? Cela vous permettrait
d’appliquer les promesses que vous faites depuis 2002 et de vous
mettre en conformité avec vos propres lois.
Nous souhaitons également aborder un autre problème
de fond, celui des prisonniers politiques en détention préventive.
Il y en a une trentaine. Il y a la place dans les maisons d’arrêt
corses pour les accueillir, et si l’on pense que « lorsque l’on
condamne une personne c’est lui qu’on condamne, pas sa famille, pas
sa femme ou ses enfants », nous aimerions savoir pourquoi nos
prisonniers politiques, sensés être présumés innocents, sont, de
fait, condamnés ainsi que leur famille à passer des années et des
années de détention préventive dans les prisons françaises loin de
leur terre et de leur famille, alors que rien dans le code pénal
n’interdit qu’ils soient incarcérés en Corse.
Nous posons également clairement la question au
Président des Français : Avez-vous
l’intention de rapatrier nos prisonniers politiques qui sont en
détention préventive ?
Voici la situation exacte de nos prisonniers
politiques :
50 prisonniers politiques (dont 18 sont condamnés
définitivement) et seulement 6 incarcérés au Centre de Détention de
Borgu.
Le CAR exige le retour de tous les prisonniers
politiques en attendant leur libération.
Cumitatu contr’à A Ripressione
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