La Lutte de Libération Nationale, c'est l'occupation constante de tous les terrains qui concernent la Lutte Institutionnelle, la lutte de masse et la lutte armée.
  Accueil La Lutte en Vidéos Archives de la LLN La Lutte en Audio

La Lutte en photos

Contactez Unità Naziunale    
 


Les archives de la LLN en ligne sur corsicainfurmazione.org

Offrez un produit
Generazione76




Empêcher le clic droit
Empêcher la sêlection du texte

 

Corsica Nazione Indipendente : Intervention de Paulu Medurio pendant le meeting Aiacciu cità corsa cità viva

Le 6 mars 2008 : (13:00 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)  Semu intrudi inde l’ultimi mumenti di a campagna di ste municipale ind’avemu purtatu un missaghju a un doppiu nivelu.

U prima nivelu he quellu di a gestione municipale, et di a presa in contu di e pruposte pà migliura a vita di a pupulazione.

In sicondu, un missaghju puliticu, quellu di a difesa di u populu corsu in di u qualle l’aiaccini so una parte impurtante.

Sur le premier terme je ne vais pas développer ici l'ensemble des propositions que nous avons élaborées et qui sont résumées dans la plaquette que nous avons distribuée à un grand nombre d'exemplaires : j'exposerai pour l'exemple uniquement la problématique du logement, cruciale pour nos concitoyens, et nos propositions pour répondre à ce problème qui devient de jour en jour plus important.

Aujourd'hui la montée des prix de l'immobilier est générale en Europe. Mais chez nous elle connaît un facteur multiplicateur très important avec des achats massifs de personnes venues de l'extérieur.

Dans le rapport du PLU en cours d'élaboration, il est précisé que la croissance sur Ajaccio a été de 1359 appartements pour la période de 1990 à 1999.

Or, cette croissance se répartit entre 42 habitations principales seulement, et 1174 résidences secondaires et occasionnelles.

Nous ne disposons pas des chiffres pour la période 2000 à 2006. Mais cette tendance à la transformation d'une partie du parc immobilier en résidences secondaires s'est vraisemblablement démultipliée, créant ainsi une pénurie d'habitations principales.

Alors que les besoins en logement sur Aiacciu, sont évalués à plus de 1000 appartements, cette pénurie engendre une augmentation considérable du prix de l'immobilier, dont le coût a été multiplié par deux et demi sur les quatre dernières années.

Résultat : la population locale ne trouve plus à se loger, tout d'abord sur la route des sanguinaires qui, dans sa grande majorité, est achetée par des personnes venues de l’extérieur.

La pénurie gagne de proche en proche toute de la ville, et pénalise l'ensemble de la population, y compris dans le parc locatif.

Cette politique est la traduction parfaite des options du soi-disant développement économique opérées par le système  en place, et qui aura pour conséquence inéluctable de parquer les corses dans les quartiers les moins prisés.

Chez nous le revenu moyen par habitant est le plus bas de l'ensemble des régions et n'évolue pratiquement pas. Dès lors si la part consacrée au logement augmente, c'est le revenu disponible pour vivre qui est amputé. Celà rend la vie de plus en plus difficile pour les familles, d'autant que les prix pratiqués par des grandes surfaces en situation de monopole sont largement au-dessus de ce qui est pratiqué ailleurs.

Une autre conséquence du développement non maîtrisé du parc immobilier est la segmentation de la ville en quartiers différenciés par le niveau de revenus de leurs habitants, et d'autre part la constitution d'ensembles marqué par une connotation ethnique. Cette évolution démontre que l'intégration qui se faisait tout naturellement dans notre pays ne se fait plus aujourd'hui, et que la cohésion sociale est menacée.

Pour solutionner le problème du logement nous proposons quelques mesures d'application immédiate :

-          restitution immédiate, notamment pour construire des logement, des terrains dont dispose l’état et dont il n'a aucune utilité

-          moralisation de l'attribution de logements dans le parc social

-          mise en oeuvre sur l'ensemble la ville du droit de préemption renforcé pour faire échec aux achats spéculatifs, accompagné, comme cela s'est fait par exemple sur la commune de Valbonne dans les Alpes-Maritimes, par la mise en oeuvre du droit au logement des actifs. Il s'agit là d'une convention passée par la commune avec les constructeurs pour produire de logements mis en vente à des tarifs très bas (2200 € le mètre carré), sous condition bien entendu que l'acheteur travaille sur la commune, et qu'il ne revende pas le bien avant une durée de plus de 10 ans.

-          Mise en vente d'une partie du parc immobilier détenu par des sociétés comme ERILIA, qui dispose sur Ajaccio d'un parc très important, largement amorti,. Cette mesure de vente du logement social est mise en œuvre ailleurs, mais pas en Corse.

-          Il incombera aussi aux élus municipaux de pousser à la création d'une société d'économie mixte locale en vue de construire de logements sociaux, dont les loyers seront encaissés sur place, et non sur Marseille, comme c’est le cas aujourd’hui avec Erilia.

Ces idées peuvent être de nature à conduire à un début de solution.

Il suffit qu'une volonté politique forte se manifeste pour qu’elles soit mise en oeuvre, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Rappelons que l'Office de l'habitat (ancien Office des HLM ), renfloué d’ailleurs à deux reprises sur fonds publics au cours des 10 dernières années,  a livré en tout et pour tout sur la dernière mandature 10 logement, soit un logement et demi par an ce qui est ridicule.

 

J'ai donc exposé la partie de notre programme qui concerne l'approche de la question du logement, mais nous avons des propositions pour l'ensemble des domaines de l'activité municipale, et nous pensons dès lors ne pas avoir de leçon à recevoir dans le domaine de la réflexion et des propositions pour le mieux vivre de l'ensemble de la population de cette ville.

Nous renvoyons donc à notre plaquette largement diffusée pour ce qui concerne ces propositions.

 

Mais le mouvement national ne saurait être présent dans cette campagne des municipales en réduisant son message uniquement à des questions de gestion .

Encore faut-il préciser quels doivent être les bénéficiaires de cette bonne gestion et de ce développement.

Pour nous il est essentiel d'affirmer que toute gestion de la ville doit en priorité  prendre en compte l'existence de notre communauté historique, aujourd'hui menacée.

De tout temps, les corses ont connu des apports extérieurs qui ont intégré notre communauté d'origine de façon harmonieuse.

Le peuple corse, est, nous le croyons, une communauté de destin.

Nous le réaffirmons, comme nous réaffirmons que nous n'avons dans ce domaine de leçon à recevoir de personne.

Mais aujourd'hui l'irruption d'un grand nombre de nouveaux arrivants, sans liens avec notre pays, et dotés pour certains d'un fort pouvoir d'achat, remet en cause le modèle traditionnel d’intégration que les corses ont toujours porté.

En effet notre peuple, nié sur sa propre terre, ne dispose d'aucun des moyens de l'intégration et est donc dans l'incapacité de mener les politiques susceptibles d'agréger à notre communauté ces nouveaux arrivants.

Le constat est clair : contrairement à l'angélisme de certaines déclarations, dans la plupart des cas, la Corse ne fabrique plus des corses.

Nous sommes les seuls à dénoncer clairement le processus en cours, qui verra les Corses de plus en plus dépossédés de leur culture et de leur patrimoine si un sursaut ne se manifeste pas.

Nous voyons se développer sous nos yeux une société fragmentée, dans laquelle les solidarités traditionnelles, les relations familiales sont en train de se déliter et où la population d'origine, marginalisée, est sommée d'adopter le profil bas.

Nous ne l'acceptons pas.

Le peuple corse est aujourd’hui menacé en tant que communauté originale sur sa terre.

Chaque année, 4000 nouveaux arrivants viennent confisquer le marché de l’immobilier et de l’emploi. S’inscrivant massivement sur les listes électorales, ils privent progressivement les Corses de la maîtrise de leur devenir.

Cette démarche n’est pas le fruit du hasard : elle est organisée par Paris et ses relais locaux.

Les Corses connaissent aujourd’hui les plus grandes difficultés. La situation sociale s’aggrave, le désespoir s’installe. Demain, ces Corses seront contraints de s’exiler, comme ont dû le faire tant de nos compatriotes il y a quelques décennies.

 

Dans une  ville mise en état de siège avec la complicité de la classe politique traditionnelle, le président de la République Française était il y a seulement quelques semaines reçu en grande pompe à la  préfecture, à l’assemblée territoriale  et enfin à la municipalité d’Aiacciu.

L’attitude de fermeture adoptée a cette occasion par Nicolas Sarkozy allait finalement discréditer tous ceux qui croyaient à une quelconque avancée. Pour notre part, nous étions ce jour là dans la rue pour nous opposer à ses pratiques, tout comme nous sommes maintenant présents dans ces municipales pour dénoncer la situation faite à notre pays.

 

En ce qui nous concerne, nous n’avons passé aucun accord de deuxième tour. Notre comportement à cet égard sera celui qui a toujours été le nôtre. Jamais nous n’accepterons de renoncer à ce que nous sommes, d’édulcorer notre discours ou de donner des gages d’une quelconque manière aux partis dits traditionnels pour occuper un strapontin. Aucune alliance n’est envisageable sans la prise en compte, au grand jour, de nos idées essentielles et en premier lieu la reconnaissance de l’existence de notre peuple et un engagement clair pour la réouverture du dossier corse vers une véritable sortie de crise.

Que l’on n’attende pas de nous le moindre reniement dans l’espoir d’accéder aux responsabilités. Ce genre de propositions nous ont souvent été faites par le passé. Nous les avons toujours rejetées.

 

Face à Sarkozy et à ses complices locaux, face à ce système et à la situation que l’on voudrait nous imposer, trois attitudes sont possibles :

    La première consiste à nier la réalité, telle l’autruche qui plonge la tête sous le sable.

    La seconde consiste à reconnaître cette réalité et prétendre la traiter par un faux dialogue qui n’est en fait qu’un renoncement : politique de la main tendue vers Sarkozy, condamnation d’autre patriotes, discours « politiquement correct », etc.

    La troisième, qui est celle de Corsica Nazione Indipendente, consiste à relever le défi, à refuser la capitulation et l’abdication de notre dignité collective.

 

Seule cette troisième attitude peut permettre de sauver le peuple corse et d’espérer, demain, construire une paix qui ne sera pas celle de la soumission.

Cette attitude est celle de la résistance.

Elle est celle de la solidarité à l’égard de tous ceux qui résistent depuis les militants associatifs et syndicaux jusqu’à ceux du FLNC de l’union des combattants.

Elle est celle de la liberté.

 

Dans le secret de l’isoloir, les corses sont libre d’accomplir, par leur vote, un acte de résistance.

À ce moment là, il ne faudra pas se tromper, car le seul vote contre le système de domination qui nous est imposé sera le vote pour les listes présentées ou soutenues par Corsica Nazione Indipendente.

Au moment du dépouillement, seul ce vote sera interprété comme un rejet radical de la situation faite à la Corse par Paris.

Seul ce vote  sera un vote utile de défense de notre peuple.

Les suffrages ne doivent pas véhiculer un message édulcoré ou ambigu, qui serait interprété par Paris comme un acte de soumission.

Le décompte des voix Corsica Nazione Indipendente permettra de mesurer la capacité de résistance du peuple corse, qui est seule de nature à faire changer la politique parisienne à l’égard de notre pays.

Source photo : GFCLIBERTA, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :  CNI, Unità Naziunale

© UNITA NAZIUNALE

Vos réactions sur cet article ici :http://forucorsu.unita-naziunale.org/portal.php

 

 
 
Meeting Aiacciu Cità Corsa Cità Viva : Intervention de Paulu Medurion, Corsica Nazione Indipendente

Source photo : Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :  Unità Naziunale

© UNITA NAZIUNALE

 

 

Aidez les prisonniers politiques
Cliquez ici->

<-Cliquez ici

Sustenite i patriotti incarcerati

 

Comment publier cet article sur vos forums, sites, blogs...

Comment publier votre communiqué, votre article, vos photos...

Merci de lire ici