Le
20 mars 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) L'agence
d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur a pondu
un rapport d'évaluation de l'Université de Corse en mettant en cause
notamment l'apprentissage de la langue corse à tous les étudiants
désirants suivre un cursus. Voici ce que dit en substance ce rapport
à propos de la Langue Corse.
"Un autre problème, de caractère général, se pose. Il s’agit d’une
disposition prise, il y a déjà longtemps, créant de fait, pour tout
étudiant d’IUT ou de niveau L, une obligation d’apprentissage de la
langue corse31, assorti d’un contrôle des connaissances. Cette
obligation peut apparaître dissuasive dans des cursus conduisant à
l’obtention de diplômes nationaux. Si cet enseignement devenait,
dans la pratique, offert avec possibilité de choix alternatifs, la
légalité y trouverait probablement son compte, sans que cela nuise à
la diffusion de la langue et de la culture corses.
Ce rapport met aussi en
cause le recrutement des corses :
"-
l’endogamie du recrutement des enseignants-chercheurs et des
personnels IATOS.
Le Président de
l'Université a répondu sur l'apprentissage de la langue corse :
"La langue corse constitue aujourd’hui un ciment essentiel de la
société insulaire. En en faisant un objet de savoir scientifique,
l’Université a contribué activement au cours des vingt dernières
années à faire émerger un consensus autour de cette question «
sociétale », qui se traduit aujourd’hui par une politique ambitieuse
et partagée par les acteurs institutionnels, en particulier l’Etat
et la CTC. Ainsi, par sa délibération du 1er juillet 2005,
l’Assemblée de Corse a consacré à l’unanimité « l’importance de la
question linguistique, en tant que lien social, patrimoine et
ressource de développement de la Corse ». En application de cette
décision a été créé un Conseil de la Langue et de la Culture Corses,
qui a la charge de définir et mettre en oeuvre une véritable
stratégie d’enseignement et de diffusion de la langue.
Encore une fois, il semble que le
comité de visite n'ait pas mesuré l’étendue et les conséquences des
dévolutions en matière d'enseignement et de formation, depuis les
lois de décentralisation de 1991 (création d'une Collectivité
Territoriale de Corse) et de 2002. Les conventions cadre et
d’application 2004-2007 intégraient également les objectifs
stratégiques de promotion de la langue corse. L’Université aurait
trouvé un grand intérêt à ce que la stratégie qu’elle développe dans
ce domaine fasse l’objet d’une évaluation portant sur le fond, au
regard notamment d’enjeux capitaux comme le plurilinguisme ou
l’insertion professionnelle.
Par ailleurs, l'intégration de la
langue corse au sein de l'offre de formation de l'Université de
Corse, conforme aux textes et régulièrement validée par le
ministère, n’est ni dissuasive ni discriminante : d'une part, cette
offre de formation propose trois niveaux de langue dont un niveau
spécifique aux grands débutants, d'autre part, le règlement des
études prévoit un choix entre quatre Certifications (1 en C2I, 1 en
FLE, et 2 en CLES : 1 en LVE et 1 en LVR ou 2 en LVE). Le règlement
de 2007-2008 stipule ainsi : « L’Université offre dans le cadre de
la LMD, la possibilité pour ses étudiants, d’obtenir des
certifications leur permettant de valider des compétences annexes à
leurs diplômes afin de faciliter leur insertion professionnelle (…)
Présenter et obtenir une certification demeure donc facultatif pour
l’étudiant?."
Le rapport d'évaluation
est disponible ici
http://www.aeres-evaluation.fr/IMG/pdf/AERES-S1-Corte.pdf
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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