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Partitu di a Nazione Corsa

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Le peuple corse attend un geste politique fort des nationalistes

1.- En premier lieu, nous tenons à condamner les manœuvres délétères qui viennent régulièrement dévoyer le débat démocratique. Par médias interposés, des campagnes de dénigrement systématique sont menées qui visent à diaboliser le mouvement nationaliste, et même, au-delà, tout simplement ce qui est Corse et fier de l’être. Les événements de Luri, de Tolla, etc.. sont là pour attester d’un grave dérapage répressif.
Cette corsophobie dont est aussi victime notre parti, et notamment notre Secrétaire National, se développe et a pour seul but, au-delà de disqualifier la Corse, d’essayer de relancer de possibles affrontements, grâce à une stratégie savamment orchestrée auprès d’une certaine presse.

Là aussi, si l’Etat espère faire s’opposer les nationalistes au prétexte qu’ils n’ont pas la même vision des moyens de lutte à mettre en œuvre, il se trompe lourdement. Le PNC n’acceptera pas que sa stratégie fasse l’objet de tentatives de manipulations comme ce fut le cas encore récemment. Aussi invitons nous l’ensemble des nationalistes à ne pas céder aux provocations et à cultiver la plus grande vigilance. Fort du protocole de réconciliation générale signé en juillet 1999 à Migliacciaru, Le PNC n’entend renoncer en aucun cas à ses convictions. Ni l’Etat ni rien d’autre ne l’en détournera, et surtout pas les bons conseils d’une presse inféodée au pouvoir parisien.

2.- Nous dénonçons sans réserve les manœuvres actuelles de l’Etat concernant le mode de scrutin des Elections Territoriales de Mars 2004. Vouloir modifier un mode de scrutin à 5 mois à peine de l’échéance relève de la manipulation grossière n’ayant qu’un seul dessein, celui de satisfaire les intérêts des clans affiliés à l’Etat. Pour faire gagner la droite plutôt que de faire gagner la Corse, le gouvernement Raffarin est prêt à perpétrer une formidable forfaiture contre la démocratie. Peut-on alors à la fois s’indigner de la violence politique et abuser de la sorte d’une position dominante pour changer la règle du jeu au gré des intérêts partisans ? Au nom du respect des règles élémentaires de la démocratie, du nécessaire pluralisme et des corses, le PNC demande que soit maintenu tel quel le mode d’élection pour mars 2004.

De la même manière, nous dénonçons le projet scandaleux concernant le vote par procuration. Dès l’origine, plusieurs maires soutenant le PNC ont condamné cette nouvelle tentative anti-démocratique qui prévoit que désormais les procurations pourraient être établies par les Maires de chaque commune, sans aucun contrôle de l’autorité publique. Avec le récent exemple des fraudes lors du referendum du 6 juillet, il est évident que cette réforme sera la porte ouverte à de nouvelles fraudes électorales, comme l’étaient en leur temps les correspondances, et même davantage puisque le dispositif proposé serait encore plus laxiste.
Si l’Etat entend privilégier ces petites spéculations électoralistes de court terme en lieu et place d’une action volontariste en faveur d’un règlement politique de la question corse, il engagera notre pays dans une voie sans issue. En effet, aucun espoir de paix ne peut exister en Corse en dehors de l’établissement d’une démocratie véritable. Le PNC dénonce donc avec force ces manœuvres lourdes de conséquences.

3.- Si le PNC a engagé des discussions avec l’ensemble du mouvement nationaliste, c’est parce que nous croyons que seuls les nationalistes sont aujourd’hui en mesure de proposer la paix