RINNOVU...
Conférence de
presse, 21 janvier 06, Borgu.
LIBERTA
Rinnovu
tient ce point-presse devant la prison de Borgu où se trouvent
plusieurs détenus incarcérés dans le cadre des heurts de la
manifestation du 1er Octobre 2005 à Bastia. Nous leur apportons
notre soutien et demandons leur libération immédiate.
Pour Rinnovu,
il est important que les faits reprochés à ces personnes, qui nient
d'ailleurs ces faits, soient ramenés dans leur contexte. Les
affrontements des manifestations d'Octobre résultent d'une gestion
militaire et disproportionnée d'un conflit social contre la
privatisation de la SNCM. Nous
rappelons l'usage de la force militaire contre les marins et la
démesure des moyens déployés autour des manifestations.
Pour Rinnovu,
les personnes mises en examen ou incarcérées dans cette affaire
sont donc destinées à être les victimes d'un lynchage
politico-médiatique annoncé par le Ministre de l'Intérieur lors de
sa dernière visite.
Cette annonce
ministérielle et les interpellations qui ont suivi depuis ont mis en
évidence une nouvelle fois
L’instrumentalisation de
la justice par le pouvoir politique.
Pour Rinnovu,
les photos utilisées à charge pour tenter d'identifier des
manifestants mettent en évidence des faits graves passés sous
silence ou déformés par les autorités. Ces photos doivent être
utilisées pour faire la lumière sur le fait que des policiers sans
brassards ont mis en joue des personnes sans armes. La mission de
ces agents équipés de gilets pare-balles dans une manifestation
reste d'ailleurs inconnue."
Au sujet de la détention
provisoire des personnes incarcérées dans cette affaire, Rinnovu
rappelle que selon l'article 137 du code de procédure pénal :
"La personne mise en examen reste libre. Elle peut à titre
exceptionnel être placée en détention."
Pour la Corse, nous
savons depuis longtemps que l'exception judiciaire reste la règle.
Il en est de même
s'agissant du rapprochement des prisonniers corses qui est un
droit inscrit dans les textes français. Vu son inapplication,
Rinnovu demande à l'Assemblée de Corse, qui s'était ponnoncée à
ce sujet, de voter une enveloppe pour prendre en charge les frais de
visite avec des bons de transports aériens. Cela compensera une
partie du surcoût imposé aux familles injustement punies.
"Strada
diritta è resistenza" |