Conférence
de presse Hôtel Napoléon Ajaccio le 7 Février 2006
En préambule de cette conférence de presse, nous
voudrions apporter notre soutien indéfectible envers, JEAN
CASTELA et VINCENT ANDRIUZZI engagés dans un combat juste. Et
l’espoir d’avoir un procès équitable, qui prouvera leurs innocences,
doit mobiliser au-delà de la Corse ,afin de faire triompher la
justice.
C’est avec le
sentiment le plus profond de nos responsabilités, en dépouillant
tout personnalisme, pour ne voir que l’intérêt de la Corse, en cette
période si décisive pour elle, que nous sommes déterminés à
intervenir dans le débat politique.
Nous sommes de
ceux qui en Corse, oeuvrons jour après jour pour qu’on prenne en
compte la réalité de notre île, ses exigences de démocratie et de
modernité étroitement liées à la philosophie et à l’éthique des
droits de l’homme.
Sur le terrain,
dans cette île qui est la notre, nous luttons opiniâtrement en
faveur d’une citoyenneté, concrète, moderne et culturelle , qui
puisse donner aux hommes et aux femmes de ce peuple , la
responsabilité de leur destin et la possibilité d’une véritable
alternative a visage humain.
Malgré cette
volonté affirmée d’une collectivité ayant pris conscience de son
individualité historique, le pouvoir en place veut contraindre par
l’usage de la force, ceux qui ont pris conscience de ces réalités.
Le travail de sape
de la juridiction d’exception, la répression multiformes et âpre qui
va des pressions en tous genres, aux polices en service commandé, la
mise au secret de certain détenu (le cas TURCHI)actuellement en
préventive, les détentions abusives, les contraintes économiques, et
pour finir la petite dernière de l’état policier, la garde à vue à 6
jours, pour les soi-disant terroristes, n’ont qu’un seul objectif,
le découragement et l’abandon des luttes , laissant la place aux
fléaux les plus dévastateurs.
Pour faire face à
ces attaques incessantes, le peuple Corse doit poser en terme clair
ses aspirations légitimes : la reconnaissance de ces droits
nationaux et des droits qui en découlent.
Nous voudrions
aussi , attirer l’attention sur le sort réservé aux personnes
écroués dans l’affaire dite (I CLANDESTINI CORSI) s’il était besoin
de réaffirmer, que nous ne partageons absolument pas l’option et les
actes perpétrer dans cette affaire , mais dans un souci de justice,
nous nous insurgeons devant le caractère discriminatoire d’une
détention préventive (16 mois) qui prend des allures de punitions.
A RISCOSSA PAISANA
à décidé d’apporter son appui a l’action du comité « D’aide et de
soutien aux familles » afin que la date du procès soit fixé dans les
plus brefs délais.
S’il est vrai que
le peuple Corse s’est mobilisé sur des revendications sectorielles,
essentielles car, c’est à travers elle que le peuple s’organise, il
est maintenant impératif que nous fassions en sorte que les luttes
s’inscrivent sans ambiguïtés dans le processus de libération
nationale.
Car, face au
pétainisme rampant caractérisé par des élus aux ordres,
fier représentants du colonialisme, les nationaux doivent
impérativement intervenir efficacement dans les luttes quotidiennes
et faire progresser le niveau de conscience du peuple Corse.
La précarité,
l’isolement économique, la faillite institutionnelle, le chômage, la
fraude , le clientélisme, la privatisation des espaces publiques,
l’acculturation, le DIKTAT des castes compradore,
n’est pas une fatalité, mais bien la pierre angulaire d’une
politique, ou la force est aux ordres des plus puissants.
Devant ces
attaques incessantes, les nationaux doivent impérativement organiser
le courant patriotique révolutionnaire, que ce soit au sein des
associations ,des syndicats, des villages, des villes, au sein des
cumitati ,afin de donner corps à l’idée de souveraineté nationale.
Laisser les luttes
quotidiennes aux mains des colons, des clanistes ou même des
réformistes, c’est refuser que le peuple s’organise et prenne
conscience de la nécessité de la libération nationale au travers des
luttes.
Le débat politique
immédiat doit aussi déboucher sur la question du renouvellement
nécessaire des hommes et des méthodes.
Malheur à la
société qui bloque la rotation des hommes, en insistant dans cette
voie la Corse de demain ne saurait être l’assemblée des clans, la
forteresse des émules, des héritages et des égoïsmes.
Ainsi nous devons
répondre aux besoins de décentraliser la lutte, de faire participer
toutes les régions, on ne peut plus tergiverser, l’unité populaire
aux travers des luttes quotidiennes, doit être l’alternative pour
refuser la désespérance.
Nous voyons aussi
une partie du mouvement patriotique et réformiste attacher une
grande importance aux échéances électorales, ce serait certainement
une profonde erreur que de les ignorer ou de s’en désintéresser
totalement, mais, ce serait une erreur bien plus grave encore, que
d’en faire un axe stratégique privilégié, et de s’y investir
totalement, d’épuiser l’essentiel de ses forces, et d’en espérer une
nouvelle légitimité.
La lutte ne doit
exclure aucun moyen de combat, les élections en situation de
domination ne sont qu’un des moyens utilisables.
Pour nous
patriotes, il ne peut avoir de lutte au service du peuple Corse, qui
puisse occulter la dimension nationale de celle-ci.
Les militants qui
sont à l’avant-garde ,ne doivent pas s’y tromper, les combats
peuvent être différents, ainsi que les terrains de luttes , mais les
uns et les autres ne peuvent être légitimes que s’ils s’inscrivent
dans la lutte de libération nationale du PEUPLE CORSE.
La
juste expression de cette lutte doit s’inscrire dans l’exigence
d’une prise de pouvoir politique qui permettra au peuple Corse de
choisir librement son destin, toute autre stratégie serait d’une
efficacité aléatoire.
Nous apportons
notre soutien fraternel à tous les patriotes incarcérés et
recherchés.
Nous réitérons la
nécessaire obtention du statut de prisonnier politique, et au delà
nous exigeons leur libération, car seule cette revendication nous
parait dorénavant répondre a l’attente du peuple Corse en lutte.
Nous réaffirmons
les principes qui ont dictés la création d’ « A RISCOSSA PAISANA »la
solidarité pleine et entière envers toutes celles et ceux qui
engagés dans la lutte de libération nationale sont victimes de la
répression.
En ces termes nous
lançons un appel à tous ceux qui emprisonnés, ne bénéficieraient pas
de soutien.
Nous demandons aux
familles qui sont dans l’attente de prendre le plus rapidement
possible contact avec le secrétariat d’ A RISCOSSA PAISANA « Tel
06.18.52.59.62 » .
Dans un souci
d’unité nous validons le calendrier d’action élaboré avec le C.A.R
« Comité anti-répression ».
Nous espérons
continuer dans cette voie déjà couronnée de succès, (manifestation,
réunion à Strasbourg parlement européen, NATALE PER I PATRIOTTI).
Renforcer les axes
d’une unité multiforme, voila les enjeux pour la Corse une
résistance qui, aujourd’hui et sans complexe irrigue une culture,
une identité à travers les générations contemporaines ; ciments
fondateur d’un Peuple , n’oublions jamais le sacrifice de centaines
de patriotes .
Les forces humaines
doivent transcender l’esprit partisan, car DANS UNE COUR DE PRISON
IL N’Y A PLUS DE MOUVEMENT OU PARTI POLITIQUE , SEUL PERSISTE LA
FORCE D’UN PEUPLE EN LUTTE POUR SA LIBERTE…..
EVVIVA A
NAZIONE CORSA !!!!
LIBERTA PER TUTTI
I PATRIOTTI !!!
A RISCOSSA
PAISANA
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