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Déclaration S.T.C du 13 octobre 2005
Après plus de 20 jours d’une lutte exemplaire, les salariés S.T.C des
différentes de Corse ainsi que les marins constatent avec dégoût que la C.G.T,
organisation syndicale majoritaire de la S.N.C.M, se plie aux injonctions du
gouvernement quant à la privatisation de cette dernière. Les basses manœuvres du
secrétaire général de la C.G.T, Bernard Thibault, et ses allers et venues
incessants dans les confortables ministères parisiens y sont sans doute pour
quelque chose.
Pourtant, les uns et les autres auront en mémoire un début de grève décidé
unilatéralement par la C.G.T qui nous promettait des lendemains qui chantent,
fruit d’une détermination sans faille et d’une ferme volonté de faire barrage
aux projets ultras libéraux du gouvernement et de son premier ministre. En fait
il n’en est rien ! Voilà cette organisation qui nous disait « 51% sinon rien »
accepter de manière lamentable de brader le patrimoine public et le personnel
avec, à des intérêts spéculatifs liés à la haute finance.
Une fois de plus, une vision étriquée guidée par le maintien du siège social au
61 boulevard des dames à Marseille, l’a emporté sur les fondamentaux que sont la
défense d’une entité publique et d’un service de qualité qu’étaient en droit
d’attendre les usagers.
Le S.T.C, à qui personne ne pourra reprocher son engagement sur le terrain
social, avec notamment l’affaire du Pasquale Paoli, ainsi que sa volonté d’unité
syndicale a toujours, avec la détermination qu’on lui connaît, créé les
conditions d’une lutte efficace en jouant la carte de la transparence. Notre
étique de syndicaliste nous a toujours interdit les manœuvres de bas étage et
nous nous sommes toujours assumés devant les salariés ainsi que devant le
peuple.
C’est avec regret que nous constatons une fois de plus que les conditions d’une
démarche unitaire ont été foulées au pied par ceux-là même qui pas plus tard que
le 11 octobre, en assemblée générale des marins et devant les caméras de
télévisions, n’hésitaient pas à chanter sur un refrain connu « Tous ensemble,
tous ensemble ». Ce message s’adressait sans doute à Connex et à Butler.
Dans ces conditions, et alors que l’ensemble des organisations syndicales
réunies hier à Corti, avait fait la défense de la compagnie publique un des
fondamentaux de la manifestation du samedi 15 octobre à Aiacciu, la section
maritime du S.T.C ne peut évidemment plus s’inscrire dans cette démarche qui
selon elle se vide de son contenu.
Nous en appelons au sursaut de toutes celles et tous ceux qui au sein de la
population, soucieux de la défense des services publics, ainsi qu’aux salariés
de la S.N.C.M, lâchement trahis par leur organisation syndicale à nous rejoindre
pour organiser la lutte qui nous permettra demain de réinstaurer en lieu et
place de l’entreprise privatisée, une entité publique : la Compagnie Régionale
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