Le
28 Mars 2006 a été présenté au CCE à Paris le projet dit de «
Réorganisation des activités France ».
Sans discuter du bien fondé ou de
l’impact au niveau national de ce « Brainstorming » des » Capizzoni »
de la DG, ce qui n’est pas notre propos ; nous attirons l’attention
des agents de FT en Corse sur les répercutions désastreuses au plan
local de ce projet qui nous verrait engloutis dans une Méga
Direction Territoriale du Sud Est englobant les régions Provence
Alpes Côte d’Azur et Corse.
Dans ce cas de figure nous serions
relégués au rang de lointaine banlieue de Marseille, loin des yeux
et du cœur, nous ne représenterions ainsi que 6% du personnel au
sein de cette entité de 8000 personnes.
Un fantôme de Direction Régionale ne
subsisterait que comme Chargé de relations avec les Collectivités
locales (à noter au passage que ses effectifs seraient diminués de
moitié) et ce serait la Direction Territoriale qui assurerait les
relations avec la Collectivité Territoriale de Corse.
A titre d’exemple dans cette situation
ubuesque, Marseille aura le monopole des discussions avec
l’Assemblée de Corse, et la DR d’Ajaccio avec tout au plus, la
municipalité de cette même ville.
Cela est d’autant plus paradoxal que
le projet de la DG dans l’un de ces chapitres nommé « Confirmer
l’Ancrage territorial », (cela ne s’invente pas) dixit : « nous
tenons également à renforcer la relation et à maintenir la proximité
avec les Collectivités Territoriales. La proximité est en effet un
de nos atouts clé qui peut être encore optimisé ».
Un tel paradoxe prêterait plutôt à
sourire si les conséquences pour nous n’étaient pas dramatiques.
En effet la réalisation d’un tel
projet n’impacterait pas seulement quelques « Cadres SUP » de la DR
pour qui la « Dolce Vita » à l’ombre des palmiers ajacciens
toucherait à sa fin ( nous ne les regretterions pas) mais l’ensemble
du personnel car ce projet laisse entrevoir en filigrane pour la
Corse de nouvelles délocalisations de services, tout ce qui est
susceptible d’être « Plateformisable » le serait à notre détriment
de l’autre côté de la Méditerranée, en même temps que toute
autonomie de gestion.
Cela inclurait aussi la disparition de
la plupart des instances représentatives du personnel notamment de
notre jeune CE qui a prouvé combien son existence pouvait être utile
surtout dans les domaines sociaux, culturels et économiques.
Ce danger est imminent et prendra
effet à partir du premier juillet 2006. Mais il n’est toute fois pas
inéluctable.
Il n’a pas échappé au STC que les îles
des Antilles et de la Réunion malgré des effectifs voisins des
nôtres, se sont vu octroyer chacune une Direction Territoriale, se
voyant de fait reconnaître leurs spécificités.
Ce sont quasiment les mêmes
spécificités dont l’insularité, que la Corse se voit une fois de
plus niées par une poignée de technocrates parisiens.
Dans les semaines qui viennent le STC
va s’efforcer une fois de plus, en collaboration nous l’espérons
avec les autres syndicats, les élus du CE et de l’ensemble du
personnel à faire reconnaître les spécificités de notre île.
Notre avenir est en jeu, tous
ensemble exigeons la création d’une DIRECTION TERRITORIALE
CORSE.
Source photo : STC TELECOM
Source info : Internet STC TELECOM |