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UNIONE NAZIUNALE REPOND A CAMILLE DE ROCCA SERRA : MANIFESTATION LE 22 AVRIL

Toujours dans la rubrique aménagement du territoire, l'assemblée aura à se prononcer sur un marché à passer avec une société spécialiste dans l'aménagement du territoire. En filigrane bien sur se dessineront les enjeux de l'élaboration du PADDUC, le plan d'aménagement et de développement durable de la Corse, un débat qui risque fort bien de s'enflammer. Justement, à ce sujet, le groupe Unione de l'Assemblée a donné samedi une conférence de presse dans l'extrême-sud de l'île. Le mouvement politique tient à répondre vertement à Camille de Rocca-Serra à propos de ses récentes déclarations sur le PADDUC et l'aménagement en général. Le concept de désanctualiser l'île, avancé par le président de l'assemblée, est aux antipodes de notre vision de la Corse, a déclaré le mouvement. Le mouvement a d'ores et déjà décidé d'organiser pour le 22 avril à Bonifacio, une grande manifestation, pour protester contre, je cite, contre le rouleau compresseur de la spéculation immobilière qui va de Bonifacio à Porto-Vecchio.

 

 

CONFERENCE DE PRESSE UNIONI NAZIUNALE Cumitatu di u suttanacciu

Il y a peu, une conseillère municipale de Porti Vechju donnait le ton sur les ondes de R.C.F.M., sur la vision du développement économique prônée par la majorité en place : sans équivoque elle a parlé de la nécessité du « tout – tourisme » pour la commune.

Plus récemment, l’actuel président de la collectivité territoriale a lui aussi dans un journal a grand tirage formulé son point de vue en ces termes : « désanctuariser l’île ».

 Quand on connaît l’articulation tacitement complice entre le président de la collectivité territoriale et l’actuelle municipalité de la commune porto – vecchiaise, on ne peut être surpris de la convergence de ces propos, qui superposés à l’échelle de la commune, précisent la vision d’un P.L.U. certes obligatoire mais inévitablement orienté, s’appuyant sur des projets immobiliers très particuliers, à vocation touristique, auxquels l’ancien maire de la cité du sel n’est pas étranger.

 La nécessité du développement touristique de la commune n’échappe à personne. En effet, un secteur touristique équilibré et maîtrisé, générateur d’emplois qualifiés et stables s’intègre parfaitement à notre conception du développement durable.

 Mais le réduire à une mono – activité en dit long sur sa projection et ses apports qui consacreront à terme, une dépossession généralisée des terres, une dilution de notre identité, et le saccage de notre environnement par un mitage côtier déjà constatable, dont Palumbaghja est déjà un bien triste exemple.

 A terme, on permettra l’édification de facto d’ un foncier côtier de nantis au détriment de la ville et de ses hameaux, là ou avec acuité se posent déjà les graves problèmes de logements sociaux et de maintien de la propriété familiale, l’ensemble, sous fond de précarité ambiante.

On anéantit toute perspective d’entreprise et d’attraction touristique de qualité.

 L’absence juridique d’une citoyenneté corse engendre inévitablement – en l’état actuel des choses – une dépossession collective que l’on doit à juste titre qualifier de minorisation discriminatoire.

 Aussi les propos de Camille de Rocca – Serra résonnent comme une véritable provocation, à partir du moment où faisant fi – mais ne s’en fiche t’il pas carrément – de la réalité identitaire et culturelle d’un peuple l’un des rares d’Europe à n’être toujours pas reconnu, il ose prétendre sans rire que son modèle de développement touristique sonnera la fin de cette « violence » tant décriée subjectivement….

 Il oublie bien volontairement cette spéculation immobilière agissant comme un rouleau compresseur et qui de Bunifaziu à Portivechju, pour ne citer que ces deux communes, consacre à très court terme et P.L.U. respectifs oblige, la disparition programmée d’un tissu identitaire culturel, social et environnemental.

Il oublie bien volontairement, sans doute en est il complice sinon acteur….

 Face à ce constat, inacceptable,  UNIONI NAZIUNALI extrême – sud tient à réagir en prenant l’initiative d’un grand rassemblement citoyen organisé le  samedi 22 avril à partir de 10 heures du matin sur le site   de « a Rundinara » pour dénoncer cette main basse affairiste et spéculative.

La mobilisation populaire et publique, le débat démocratique et la concertation sont les meilleures garanties pour s’opposer à cette terrible logique financière et inhumaine.

 Le développement économique, et touristique notamment, ne peut faire l’impasse d’un cadre juridique replaçant la citoyenneté corse dans son contexte originel, de même que son environnement naturel et historique qui ne peuvent être bradés à l’encan.

 Tous ensembles disons non à la sanctuarisation spéculatrice de l’extrême – sud et de la Corse.

 

UNIONI NAZIUNALI

Cumitatu di u suttanacciu

Source photo : Unità Naziunale
Source info : Alta Frequenza (
www.alta-frequenza.com) /  UNIONI NAZIUNALI