CONFERENCE DE PRESSE UNIONI NAZIUNALE Cumitatu di u
suttanacciu
Il y a peu, une
conseillère municipale de Porti Vechju donnait le ton
sur les ondes de R.C.F.M., sur la vision du
développement économique prônée par la majorité en
place : sans équivoque elle a parlé de la nécessité du
« tout – tourisme » pour la commune.
Plus récemment, l’actuel président de la
collectivité territoriale a lui aussi dans un journal a
grand tirage formulé son point de vue en ces termes : « désanctuariser
l’île ».
Quand on connaît l’articulation
tacitement complice entre le président de la
collectivité territoriale et l’actuelle municipalité de
la commune porto – vecchiaise, on ne peut être surpris
de la convergence de ces propos, qui superposés à
l’échelle de la commune, précisent la vision d’un P.L.U.
certes obligatoire mais inévitablement orienté,
s’appuyant sur des projets immobiliers très
particuliers, à vocation touristique, auxquels l’ancien
maire de la cité du sel n’est pas étranger.
La nécessité du développement
touristique de la commune n’échappe à personne. En
effet, un secteur touristique équilibré et maîtrisé,
générateur d’emplois qualifiés et stables s’intègre
parfaitement à notre conception du développement
durable.
Mais le réduire à une mono – activité en
dit long sur sa projection et ses apports qui
consacreront à terme, une dépossession généralisée des
terres, une dilution de notre identité, et le saccage de
notre environnement par un mitage côtier déjà
constatable, dont Palumbaghja est déjà un bien triste
exemple.
A terme, on permettra l’édification de
facto d’ un foncier côtier de nantis au détriment de la
ville et de ses hameaux, là ou avec acuité se posent
déjà les graves problèmes de logements sociaux et de
maintien de la propriété familiale, l’ensemble, sous
fond de précarité ambiante.
On anéantit toute perspective
d’entreprise et d’attraction touristique de qualité.
L’absence juridique d’une citoyenneté
corse engendre inévitablement – en l’état actuel des
choses – une dépossession collective que l’on doit à
juste titre qualifier de minorisation discriminatoire.
Aussi les propos de Camille de Rocca –
Serra résonnent comme une véritable provocation, à
partir du moment où faisant fi – mais ne s’en fiche t’il
pas carrément – de la réalité identitaire et culturelle
d’un peuple l’un des rares d’Europe à n’être toujours
pas reconnu, il ose prétendre sans rire que son modèle
de développement touristique sonnera la fin de
cette « violence » tant décriée subjectivement….
Il oublie bien volontairement cette
spéculation immobilière agissant comme un rouleau
compresseur et qui de Bunifaziu à Portivechju, pour ne
citer que ces deux communes, consacre à très court terme
et P.L.U. respectifs oblige, la disparition programmée
d’un tissu identitaire culturel, social et
environnemental.
Il oublie bien volontairement, sans doute
en est il complice sinon acteur….
Face à ce constat, inacceptable, UNIONI
NAZIUNALI extrême – sud tient à réagir en prenant
l’initiative d’un grand rassemblement citoyen organisé
le samedi 22 avril à partir de 10 heures du matin sur
le site de « a Rundinara » pour dénoncer cette main
basse affairiste et spéculative.
La mobilisation populaire et publique, le
débat démocratique et la concertation sont les
meilleures garanties pour s’opposer à cette terrible
logique financière et inhumaine.
Le développement économique, et
touristique notamment, ne peut faire l’impasse d’un
cadre juridique replaçant la citoyenneté corse dans son
contexte originel, de même que son environnement naturel
et historique qui ne peuvent être bradés à l’encan.
Tous ensembles
disons non à la sanctuarisation spéculatrice de
l’extrême – sud et de la Corse.
UNIONI NAZIUNALI
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