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Generazione76
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« La culture corse et l’humanisme
chrétien sont les seules valeurs légitimes sur notre île ! »
Beaucoup de tribuns étaient réunis à Corti pour nous convaincre que l’heur de
l’alternative est arrivé ; Il nous faudrait renoncer à faire de notre culture le
fondement de notre lutte au profit d’un républicanisme libéral et éclairé.
L’affirmation de notre souveraineté culturelle serait source d’obscurantisme et
de barbarie comme en témoignerait « une recrudescence d’actes à caractère
raciste »
Voce Populare tient donc à apporter une clarification qui mette un terme aux
logiques sacrificielles que ces ténors de l’humanisme désincarné reproduisent
allégrement.
La culture corse existe et constitue le seul moyen d’habiter cette terre sans
l’exploiter comme un simple moyen. Reflet d’une géographie physique qui
redessine les frontières en permanence, le corps de l’habitant répond à une
géographie mentale qui pondère sa façon de vivre et de partager.
Si une culture se transforme au grès des rencontres, des œuvres qui naissent de
celles-ci, des savoirs et des utopies qu’elles génèrent, elle préserve une unité
par la mémoire qu’elle véhicule et l’habitat qu’elle rend possible.
Elle engage ses enfants dans un rapport quotidien au corps, à l’autre, à la
parole et au temps qui sont singuliers. Héritière, comme beaucoup d’autres de la
radicalité du message christique, la culture corse condamne la pratique du
bouc-émissaire et la sacralisation des hommes et des institutions. Elle partage
ainsi le fondement du processus de laïcisation qui trouve son origine dans le
modèle christique et se réalise dans l’humanisme chrétien. Le peuple corse n’est
donc pas « une communauté de sang » car le sang n’existe en Corse que pour
signifier une exigence !
Le peuple corse n’est pas « une communauté de destin » car le destin n’existe
que pour ceux qui n’ont plus d’avenir ! Le peuple corse existe par tous les
membres de notre communauté de culture qui prenne corps dans l’espace public à
travers leurs productions.
Etre corse, cela signifiait autrefois une façon de vivre, aujourd’hui cela passe
par un choix de vie dans une communauté en partie acculturée. Notre nation est «
une communauté de culture » et elle fait peuple à travers ses patriotes sans
lesquels l’espace public disparaîtrait. A ce titre, notre communauté est ouverte
à tous ceux qui veulent s’intégrer à notre culture et aux exigences christiques
dont elle recèle. En revanche, nous interdisons le territoire à la mystique
libérale incarné par l’empire américain, au fondamentalisme des religions de la
loi et au scientisme de l’idéologie des lumières maçonniques qui ont toujours
engendré le sacrifice des hommes et des peuples.
Nous ne sommes pas dupes de cette médiatisation outrancière du racisme en Corse
et savons que les acquis du S.T.C marin pose aujourd’hui un problème tel, qu’il
faut détourner l’attention des français et mettre au ban une culture qui reste
le fondement de cet acquis.
Le racisme est à nos yeux le résultat d’un rejet mutuel qui participe de cette
acculturation grandissante ; Rejet de notre culture que l’on ignore superbement,
rejet des étrangers à la mystique libérale à laquelle on participe
fondamentalement : L’étranger du sporting ou des villas de luxe n’est jamais
rejeté !
Pour Voce Populare ce rejet mutuel et ces logique sacrificielles ne trouveront
un terme que lorsque la culture corse et les exigences christiques dont elle
recèle accèderont à la souveraineté. Semu corsi, semu christiani, innamurati di
a liberta di l’omu. (Nous sommes corses, nous sommes humains, épris de la
liberté de l’homme !).
Pour Voce Populare, le secrétaire national.
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