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VOCE POPULARE : GHJUSTIZIA PER TURCHI

Bastia, le samedi 18 mars 2006 E.C

« Voce Populare et le Collectif de soutien à François Turchi exigent un procès équitable ! »

 Une détention provisoire scandaleuse : Cinq années d’emprisonnement ! 

Le 1er février 2001 François Turchi, alors enseignant en économie était mis en examen pour une tentative d’attentat contre la D.D.E à Corte. Deux autres personnes F.X Arrii et  J.L Parenti, appréhendées également en flagrant délit pour cette tentative allaient être placées en détention.

 Le 25 mars 2002 l’appareil judiciaire fonctionnera correctement et l’esprit du droit sera appliqué pour Parenti et Arrii, puisque le juge des libertés rendra une ordonnance de mise en liberté concernant le mandat de dépôt de février 2001. Ce ne sera pas le cas pour François TURCHI, ni Lucien BIANCHI, interpellé peu après.  

 Commence alors un régime d’exception à l’encontre de François Turchi, que nous entendons dénoncer.

 En effet, le 23 janvier 2003, le juge des libertés rend une ordonnance de mise en liberté pour ce mandat, mais contrairement à ce qui s’était passé pour Arrii et Parenti le parquet fait appel et la chambre de l’instruction annule l’ordonnance et reconduit le mandat de dépôt le 21 février 2003. Pourquoi François Turchi ne peut-il pas bénéficier du régime de droit appliqué aux deux autres personnes interpellées et répondant au même chef d’accusation : première énigme !

 Deuxième énigme dans le régime d’exception au droit dont pâtit François Turchi  depuis le 1er février 2001 : craignant de voir aboutir une ordonnance de mise en liberté, puisque François reconnaît les faits qui lui sont reprochés et que la défense ne pose aucune obstruction à la procédure, deux mandats de dépôt pour deux attentats distincts font leur apparition. François Turchi clame son innocence, mais il faudra attendre octobre 2003 pour que ces mandats de dépôts, au vu des éléments du dossier ne soient pas reconduits et, disparaissent aussi mystérieusement qu’ils sont apparus, puisque le parquet curieusement ne fera pas appel de l’ordonnance de mise en liberté pour ces mandats !

 Depuis cette date (octobre 2003) François Turchi a été maintenu en détention sans que plus rien ne se passe ; toutes les demandes de remise en liberté ont été refusées sous le prétexte suivant : « La situation de François Turchi est différente ! »

Un traitement d’exception fondé sur  un profil ; « Le cas TURCHI est différent ! »  

 Nous entendons aujourd’hui et dans les semaines qui viennent tirer au clair cette différence de traitement qui permet de maintenir au ban de la société un enseignant et un père de famille pendant cinq ans !

 Résumons : - Même acte, même chef d’inculpation mais un traitement différent des coauteurs.

                   -Des mandats qui apparaissent puis disparaissent aussi mystérieusement.

                   -Un acharnement de l’institution sur une personne au détriment d’un jugement fondé sur des faits.

 Tout cela vient confirmer ce que la place publique a récemment découvert dans un livre édifiant sur la 14ième section antiterroriste ; on ne juge pas un militant politique sur des faits mais on le traite à partir de son profil !

 Que révèle le profil de François Turchi, sinon  les avatars de « la piste intellectuelle » déployée en Corse. Parce qu’il est enseignant, militant connu et respecté d’un syndicat nationaliste et animateur d’un site Internet ouvert à la libre pensée, François Turchi fait les frais de cette chasse aux sorcières dont les Corses pâtissent depuis les délires de la place Beauvau.

L’examen des faits et des faits seulement conduit Voce Populare et le collectif de soutien à François Turchi à alerter l’opinion publique ; la mobilisation est indispensable pour que François puisse bénéficier d’un procès équitable.

Voce Populare et le collectif de soutien à François Turchi entend informer le peuple corse de la mise au ban de François par un tractage massif durant la semaine à venir qui ouvrira sur un rassemblement devant la sous-préfecture de Calvi le samedi 25 mars. Un texte sera remis au président de l’assemblée de Corse ainsi qu’au sous-préfet afin que chacun assume ses responsabilités respectives pour que cesse ce régime d’exception.

Nous appelons les associations humanitaires, les groupes culturels et les partis politiques à prendre position publiquement afin que François TURCHI bénéficie d’un procès équitable.

Après avoir instruit un profil, ils vont juger une image ;

Nous ne le permettrons pas !

Nous voulons un procès équitable

à partir de faits établis !

«  Ghjustizia pè Turchi ! »

Source photo : Voce Populare
Source info : Voce Populare