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A MANCA NAZIUNALEhttp://www.manca-naziunale.org/
CHJAMA A I CLANDESTINI
En 1998, alors que
personne ne semblait en mesure d’enrayer une spirale meurtrière
occasionnée par la dérive de factions armées, nous
lancions un appel à l’autodissolution des divers
groupes clandestins.
Parce que l’état de notre société, ne peut qu’inspirer les plus vives
inquiétudes, nous renouvelons aujourd’hui cet appel.
Toutes les conditions sont réunies pour que s’exacerbent des
contradictions sociales et politiques, difficilement contenues
par les artifices de ce gouvernement.
Diverses formes de violence soumettent déjà la Corse à une insupportable
mise sous tutelle. Dès lors, est-il conforme à la
défense des intérêts populaires, que de confisquer la colère,
l’indignation et l’exaspération, générées par des politiques libérales à
des fins qui ne remettent rien en cause du système en place ?
N’est-on pas en droit de s’indigner lorsque des personnes totalement
étrangères et innocentes aux maux qui frappent notre pays, sont prises
pour cible avec des méthodes, des propos et des mises en scène
directement empruntés au mouvement national ?
Et ce ne sont pas là les seules préoccupations qui
doivent collectivement nous interpeller. Avec insistance, des rumeurs
non démenties à ce jour, attestent de la recherche
d’interlocuteurs conformes à ces exigences, par un
pouvoir central qui sait pouvoir compter sur des sympathies
idéologiques allant largement au-delà de sa majorité « naturelle ».
Ne doit-on pas redouter dès lors,
la résurgence d’une stratégie de la tension ?
Comme ce fut le cas au moment du plan de décentralisation porté par les
ministres Raffarin et Sarkosy, il nous est donné à
constater le soutien direct, public et appuyé, accordé
par des directions de structures issues du mouvement
nationaliste. La dernière consultation portant sur un projet de
constitution en a été de nouveau l’occasion. Ces choix opérés, au nom
des intérêts du Peuple Corse, ne sont pas le seul fait de mouvements
publics. Les mêmes phénomènes et contradictions majeures
se retrouvent au niveau de la mouvance clandestine.
Cette inféodation à un système économique et politique
de nature clairement libérale date de plusieurs
décennies. Elle est aujourd’hui complètement assumée. Or cette
affirmation est totalement à l’opposé politique de textes «
historiques » qui sont toujours censés justifier l’existence et
les actions de structures nationalistes, sur la base du droit à
l’autodétermination et d’un projet de société de nature
socialisante.
Accepter cette situation reviendrait à condamner le peuple Corse
à effectuer un choix entre un populisme réactionnaire ou une
régionalisation d’essence libérale.
Le mouvement national n’est donc plus porteur dans son ensemble, d’un
projet novateur expurgé des pratiques du clan et
tournant le dos à l’exploitation de l’homme par l’homme.
Si nous voulons que demeure et prospère l’espoir en une Corse libre,
sociale et démocratique, alors engageons nous sur une autre voie.
L’autodissolution des groupes clandestins devrait donc
logiquement donner le signal d’un sursaut salvateur, car aucune lutte ne
peut se revendiquer de la défense d’un peuple sans que celui-ci n’ait la
maîtrise intégrale et incontestable des moyens et des philosophies que
sa représentation légitime doit mettre en œuvre.
C’est à cet effet que nous proposons l’investissement massif
de tous les militants sur le terrain des luttes publiques,
où les sujets ne manquent pas. En parallèle devrait s’amorcer, une
dynamique de mise en place d’une véritable Assemblée Nationale
Populaire ayant pour mandat d’engager un processus constituant,
seul à même de fixer les règles du jeu politique. Cette
constituante doit être le résultat d’une large consultation,
bien au-delà des partis politiques. Les remises en cause ne sont pas
choses aisées, mais elles peuvent témoigner d’un sens réel des
responsabilités et d’une indéniable pulsion de vie.
MANCA NAZIUNALE
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