Le Mauvais procès de M. Devedjian
Après plus de quinze jours de grève, les salariés marins et sédentaires
du STC ont obtenu l’application des accords signés par
la direction de la SNCM en 2002 et 2004. De plus les nouvelles
dispositions prévoient (entre autres aspects) la parité
au niveau de l’embauche entre des postulants résidants en Corse et ceux
qui sont domiciliés hors de l’île. Il n’est donc stipulé nulle part que
cette mesure, relevant d’une légitime justice sociale,
ne concernerait que les seules personnes d’origine Corse.
Les propos du député de l’Ump, Patrick Devedjian, au-delà de leur
tonalité théâtrale, font aujourd’hui écho à de
multiples déclarations qui émanent soit du champ syndical soit de partis
ou mouvements se situant à gauche de l’échiquier politique. Ce
mauvais procès vise dans ses véritables intentions,
toutes celles et ceux qui se revendiquent de la lutte du Peuple Corse.
Il n’est donc pas question pour notre part d’accepter un débat
tronqué surtout en face de personnes qui, par ailleurs, à
l’instar du député Devedjian, font l’apologie de la privatisation des
transports et qui se font donc les complices de la disparition de
milliers d’emplois. Car il est certain que le libéralisme
et ses promoteurs ne font pas de distinctions dans les
traitements infligés au monde du travail.
Nous ne pouvons que déplorer les déclarations de certains syndicats des
Ports de Marseille qui n’ignorent pourtant rien du clientélisme
encore très en vogue sur les quais de la Cité Phocéenne, phénomène qui
depuis des lustres procède d’une véritable discrimination
à l’embauche.
Pour autant l’agitation de l’heure ne doit pas faire oublier que
les droits légitimes du Peuple Corse ne sont toujours pas
reconnus, fait qui devrait interpeller les progressistes
et les démocrates, indépendamment de leurs lieux de
résidence. .
MUVIMENTU DI A MANCA NAZIUNALE