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communiqué suite à la manifestation des capésiens

 

Aiacciu le 10 juin 2004

Suite au dérapage policier et aux propos tenus par Monsieur Aujogue, Directeur départemental de la sécurité publique d'Ajaccio, nous tenons à clarifier la situation. La mobilisation d'hier fait suite à l'échec des audiences menées depuis Mars et à la fin du non recevoir du rectorat. Elle se voulait pacifique et symbolique pour montrer notre détermination.

 

A tout moment, notre revendication était d'obtenir une entrevue honnête et claire et ce de façon inconditionnelle. Par des propositions assujetties à des préalables inacceptables tels que des négociations par téléphone, délocalisation d'une éventuelle entrevue et exigence du retrait total des manifestants, le Recteur a sciemment laissé pourrir la situation prenant, par là même, son personnel en otage.

A notre proposition de laisser entrer une délégation s'engageant à n'occuper à aucun moment le Rectorat une fois à l'intérieur, Monsieur le Recteur a répondu par l'envoi massif des forces de l'ordre.

S'en est suivi des violences policières sur les jeunes enseignants, des femmes et même des parents venus soutenir leurs enfants. Un délégué syndical du STC a été violemment menotté et mis en quarantaine dans le but inavoué mais certain de l'empêcher de participer à une éventuelle négociation.

Après 7 heures de mobilisation, alors qu'un terrain d'entente semblait se profiler, à savoir qu'une délégation entrait cependant que le personnel du rectorat sortait, le Recteur laissait entrevoir une issue favorable au dialogue.

Dans   l'expectative   d'une   rencontre   imminente   et   promise, notre   surprise   et   notre écoeurement, face à un nouvel envoi aussi soudain que massif des forces de l'ordre, furent grands.

Cette mise en scène a visé à diaboliser notre action vis-à-vis du personnel que nous nous apprêtions à laisser sortir tranquillement.

C'est dans une surprotection aussi ridicule que démesurée que le Recteur a quitté les lieux, sans un mot, sans un regard, tournant ostensiblement le dos aux jeunes enseignants.

 

Voilà donc mis à jour la politique rectorale : manipulation, dédain et malhonnêteté.

Quelle belle leçon de démocratie que nous a offert Monsieur le Recteur !

Est-ce cela que nous devons enseigner à nos élèves ?

 

Nous ne sommes ni des casseurs, ni des criminels pour nous avoir envoyé la B.A.C. et les C.R.S., ni pour justifier une surprotection du Recteur avec lequel nous souhaitons dialoguer. Nous sommes des jeunes enseignants pacifiques mais déterminités à enseigner, vivre et participer au développement de la Corse.