COMITE ANTI REPRESSION

Le 20 05 2004

Prière d’insérer S.V.P.

Les aspirations à la langue, à la culture, et les expressions d’une jeunesse en quête de repères demeurent pour l’Etat Français, sujets à réprimer.

La multiplication des procédures judiciaires à l’encontre de  personnes, quelquefois mineures, met en évidence la réalité d’un fossé entre d’une part des revendications portant sur la reconnaissance de droits identitaires, et d’autre part la rigidité autoritaire d’un gouvernement empêtré dans ses lubies sécuritaires.

Cette situation porte en germe une dangereuse recrudescence d’une situation déjà conflictuelle. Elle matérialise également le refus de la main tendue du mouvement patriotique pour un processus citoyen associant toutes les énergies à dessiner pour la Corse une alternative susceptible de répondre progressivement aux droits naturels et universels d’une communauté à être maîtresse de son avenir.

Les dernières condamnations et mises sous mandat de dépôt de Ghjuvan Maria PRESCELTI et Francescu LORENZONI traduisent le fonctionnement d’un appareil judiciaire aux ordres. Tous deux auraient du bénéficier d’une juste remise en liberté : tous deux rejoignent à leur tour la liste hélas déjà trop longue des prisonniers politiques…

Par ailleurs les perquisitions se suivent et se ressemblent : La sœur d’une personne incarcérée et déportée a vu récemment à l’aube, son habitation envahie par plus de trente gendarmes mitraillettes à la main, au prétexte qu’elle abriterait un recherché…

La corse continue à vivre sous le bruit des bottes et il n’est qu’un Camille de ROCCA –SERRA et un Ange SANTINI pour protester contre un redéploiement organisationnel des gardes – mobiles, eux qui se taisent si lâchement devant la multiplicité des atteintes aux droits de l’homme sur l’île…

Enfin, un de nos porte – paroles, Ulivieru SAULI sera de nouveau jugé le mercredi 26 mai, à 14 heures, en Cours d’Appel de Bastia, après avoir pourtant été acquitté en première instance à Aiacciu. Il lui est reproché d’avoir refusé un test dit « A.D.N. » alors qu’il avait déjà été soumis dans le cadre d’une autre procédure judiciaire à cet prélèvement abusif…

Le Comité Anti Répression appelle toutes les personnes éprises de justice, de dignité et de liberté à se mobiliser, chaque instant, pour faire face à l’arrogance arbitraire.