En effet, 16 ans après le drame de Furiani, les travaux du stade s’éternisent, la démultiplication des appels d’offres et les diverses condamnations pour malversations dans ce dossier traduisent une fois de plus l’incompétence de la classe politique dite « traditionnelle » qui maintient la Corse dans une situation chronique de sous-développement.

Dernièrement, les propos du représentant de la CAB frôlaient l’indécence en déclarant sans vergogne qu’Armand Cesari était une enceinte « confortable » !

Alors que la tribune Sud date de la construction de l’enceinte en 1936, que les trois quart du stade ne sont pas couverts, et que la tribune Nord récemment édifiée est déjà dans un état préoccupant, chacun jugera en conscience.

Dans le même temps de nombreux clubs français d’importance moyenne se voient dotés d’infrastructures modernes pour des sommes inférieures à celles d’un Furiani inachevé.

Les supporters bastiais et les Corses de manière générale ont eux aussi droit à un stade digne de ce nom : en mémoire de toutes les victimes de ce soir de mai 1992, mais aussi parce que nous aspirons à une Corse émancipée qui ne peut rester en marge de tout développement socio-économique, la modernisation d’équipements sportifs structurants et en premier lieu l’achèvement des travaux du stade Armand Cesari constituent une impérieuse nécessité.

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