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L’appel que nous lançons aujourd’hui n’est pas une plainte ni même un cri de douleur car nous assumons tous nos responsabilités.
Non il s’agit en fait d’un cri de colère de révolte face à l’injustice permanente de notre exil forcé. Alors que la France par l’intermédiaire de son ministre de la répression, Monsieur Sarkozy annonce à grands renforts médiatiques la fin des doubles peines. Nous voulons attirer l’attention sur celle que nous subissons depuis trop longtemps
Si nous acceptons de répondre de nos actes devant la justice des hommes, nous refusons d’êtres systématiquement éloignés de nos familles et de notre terre, pour êtres emprisonnés Dans les geôles de l’hexagone. Alors que le peuple corse depuis très longtemps, s’entend Rabâcher des grands principes tels que le respect de l’état de droit ou l’égalité devant la loi.
Nous prisonniers corses, politiques ou non, tous unis dans la même identité et autour des mêmes valeurs historiques et communautaires, exigeons de bénéficier de la loi sur le Rapprochement familial des détenus et d’êtres immédiatement transférés sur la terre de Corse Que nous n’aurions jamais dû quitter.
Ce rapatriement promis depuis plusieurs mois par les ministres français n’a jamais été suivi des faits, bien au contraire.
En effet, depuis quelques temps déjà de nombreux détenues corses sont transférés de Borgu Pour êtres jetés dans les prisons françaises où ils n’ont rien à faire puisque des établissements Pénitentiaires existent chez nous aussi.
Ces détenus se voient donc appliquer une mesure scandaleuse d’éloignement familial en Opposition totale avec les lois dont la France répressive s’efforce pourtant de nous faire Respecter.
Notre révolte va aussi vers le silence et l’indifférence coupables de nombreux élus de la Corse Devant cette injustice faite à nos familles, à nos enfants qui doivent parcourir de longues distances pour nous rendre visite.
A ces élus si prompts d’ordinaire à condamner la violence nous voulons leur rappeler que celle ci revêt différentes formes et que l’éloignement familial des détenus est couramment Condamné par la convention internationale des droits de l’homme.
A l’heure ou nous subissons d’ énormes pressions de la part d’une administration répressive certainement bien conseillée par un ministre de l’intérieur revenchard, nous invitons tous nos proches qui souffrent de notre exil à s’unir autour de la juste revendication de notre retour sur la terre de Corse. Nous appelons tous nos compatriotes injustement déportés dans les prisons françaises à se tenir prêts pour la mobilisation de la lutte.
ACCOLTA DI I PRIGHJUNERI CORSI DI SALON DE PROVENCE |