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COMMUNIQUE
CITADELLA D'AIACCIU : POUR UN DEBAT PUBLIC
La possible restitution de la citadelle et des terrains,
aujourd’hui encore propriétés de l’armée française, à la
ville d’Aiacciu, ne peut que satisfaire, bien entendu,
les Ajacciens mais bien au-delà, l’ensemble des Corses,
car il s’agit de rendre à ses seuls légitimes
prétendants des pans de notre patrimoine et de notre
terre.
Ces lieux sont marqués par l’histoire et notamment par
celle des résistants opposés à la domination Génoises,
celle des patriotes Paolistes qui résistaient à
l’occupation des armées du Royaume Français et enfin
celle des combattants anti-fascistes luttant pour la
liberté et une société plus juste. Cette profonde trace
laissée par des hommes et des femmes au travers des
siècles justifie que l’on considère « a cidatella »
d’abord comme un lieu de mémoire, propriété désormais
inaliénable de tous les Corses.
Les projets futurs ne doivent laisser planer aucune
ambiguïté quant à la destination et aux aménagements à
venir des structures existantes. A Manca Naziunali
attend des responsables en charge des affaires
municipales des engagements clairs à ce sujet. Nous
proposons en guise de contribution à ce débat (public)
nécessaire, que toutes les solutions envisagées fassent
l’objet d’une large concertation, close à son terme par
un référendum local.
Dans cet espace de dialogue, nous aurons à proposer la
mise à disposition d’une partie des lieux à des artistes
(peintres, sculpteurs, musiciens, comédiens, chanteurs
etc…) que ce soit pour l’installation d’ateliers, de
lieux d’expositions permanentes, de répétitions et enfin
d’une salle véritablement destinée au théâtre. Le monde
associatif devrait également bénéficier d’une
utilisation partielle des bâtiments. L’aspect social
pourrait être concrètement abordé par l’installation
d’une vraie crèche, d’un jardin d’enfant et de lieux
destinés à la prise en charge des loisirs pour les
enfants, notamment en période de congés scolaires. Il
est à espérer que les terrains situés sur des zones
constructibles soient affectés à la construction de
logements sociaux de qualité.
L’avenir de ces lieux
est désormais entre nos mains et il ne dépend que de la
vigilance et de la mobilisation populaire que soient
écartés définitivement quelques appétits mercantiles sur
fond de spéculation immobilière.
MANCA NAZIUNALE
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