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Privatisation de la S.N.C.M

La Société Nationale Corse Méditérranée n’est pas rentrée dans une “zone de turbulences”. Les responsables actuels de la compagnie, de son PDG en passant par l’ensemble de l’encadrement savent depuis de longs mois qu’ils se doivent d’œuvrer à la privatisation de l’entreprise.
Les péripéties de l’heure s’inscrivent donc, dans un plan méthodiquement mûri et appliqué. C’est à ce titre que la communication interne de la société est axée depuis longtemps sur la réduction des effectifs, l’accroissement de la rentabilité et l’obligation faite aux personnels d’intégrer les règles de la concurrence.

S’il convient de situer les responsabilités de la casse sociale et économique en cours, il serait particulièrement cynique de la part de toutes les parties prenantes, directions des diverses organisations syndicales inclues, de continuer à feindre la surprise, voire l’indignation. Nul n’ignore que la commission de Bruxelles use des prérogatives qui lui sont données par les États Européens et les gouvernements, afin d’accélérer la libéralisation totale et définitive du marché des transports. Cela avait été notamment réaffirmé par Romano Prodi recevant en qualité de Président de la dite commission, une délégation venue de Corse en compagnie de Nicolas Sarkozy.

Si elle était adoptée, la constitution actuellement proposée, rendrait totalement légale la libre concurrence et mettrait hors la loi toutes celles et ceux qui s’opposeraient aux règles du marché. C’est donc dans l’aboutissement de la phase essentielle de la construction Européenne qu’il faut comprendre la privatisation de la SNCM comme celle de La Poste.

Nous n’avons eu de cesse pour notre part que d’alerter l’ensemble des Corses et en tout premier lieu le monde du travail sur les dangers que font courir à notre pays et à notre peuple, un capitalisme toujours plus exigeant et ses promoteurs et ce, quelle que soit la bannière sous laquelle ils se présentent.


À ceux des partis de droite et de la pseudo-gauche d’assumer l’écrasante responsabilité de la casse à venir mais également à certaines organisations nationalistes qui continuent d’entretenir l’idée de la sauvegarde de notre identité sous les auspices du libéralisme.

Pour notre part nous sommes prêts à joindre nos efforts à ceux de toutes celles qui vont lutter pour sauver leurs emplois et sauver le service public des transports, tout en appelant à l’unité du monde du travail.

La SNCM nous appartient, et comme notre pays, elle n’est pas à vendre.