COMMUNIQUE DE PRESSE -
12/04/2005
Soutien à Talamoni
“I Verdi Corsi-les Verts constatent que
la question des prisonniers politiques corses est toujours
abordée par les institutions sous l’angle d’une répression
rigoureuse, s’accompagnant de graves manquements aux Droits
de l’Homme :
Militants en détention préventive depuis plusieurs années au
mépris des textes européens , soit plus de cinq ans dans
certains cas (un triste record en France) ; situation d’exil
pour les emprisonnés qui sont coupés de leurs familles au
mépris de la loi française ; condamnations sur des dossiers
vides à trente ans de prison pour certains (Vincent
Andriuzzi et Jean Castela), diverses brimades et
humiliations infligées aux détenus ; lourdeur des peines
administrées par comparaison à divers procès…
La partialité du pouvoir judiciaire concernant les
prisonniers politiques Corses est en train de franchir un
degré supplémentaire dans l’iniquité avec la toute récente
réquisition par le Parquet de Paris, de trois ans de prison
dont deux fermes et dix ans d’inéligibilité, sur un dossier
vide, contre Jean-Guy Talamoni, président du groupe Unione
Naziunale à l’Assemblée de Corse.
Le procès a pourtant fait ressortir clairement aux yeux de
tous que l’accusation qui avait été portée contre Jean-Guy
Talamoni était sans aucun fondement.
Il apparaît donc clairement que l’Etat veut museler
l’expression nationale corse, même si celle-ci a reçu l’aval
des urnes.
Devant une situation aussi grave, il est indispensable que
rapidement :
- Toute organisation ou personne attachée à la démocratie se
mobilise pour affirmer son refus
- La mobilisation populaire se développe pour dire non aux
décisions de justice qui n’hésitent pas à bâillonner un élu
du peuple.
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