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Revue de presse de la LLN - Mensuel Corsica : Détenus en souffrance(s)

Le 6 Janvier 2009 : (13:00 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Fin novembre, l'ancien militant nationaliste Charles Pieri faisait un malaise derrière les barreaux. Ce nouveau cas en rappelle d'autres. Et soulève de plus en plus d'inquiétudes.

Depuis une semaine, les maux de tête se multipliaient. Des vertiges. Des migraines à n'en plus pouvoir. Le 20 novembre dernier, Charles Pieri, 58 ans, quittait le centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède où il est incarcéré, direction l'hôpital de La Timone, à Marseille. En urgence. Rapiécé de tous les côtés depuis un attentat à la voiture piégée qui avait failli lui coûter la vie le 1er juillet 1996, l'ex-patron de A Cuncolta était en train de subir un sérieux choc. Diagnostic : début d'accident vasculaire cérébral, hématome au cerveau. « Cette fois, il n'est pas passé loin » euphémise un proche. C'est le cas de le dire. D'autant que l'état de santé de Pieri, handicapé par les très lourdes séquelles de la bombe de 1996, laisse à désirer depuis plusieurs mois et complique sérieusement la tâche des médecins. La présence d'un fragment de métal dans son crâne rend pratiquement impossible un IRM. Son coeur, jugé très fragile par le corps médical, ne pourrait peut-être pas supporter une intervention chirurgicale lourde. Un mois et demi après son hospitalisation, l'état de Pieri s'est amélioré mais reste, selon un proche « préoccupant ».

Interpellé en décembre 2003 et condamné à dix années de prison (une peine ramenée à huit ans en appel) pour des malversations financières en relation « avec une entreprise terroriste », Charles Pieri aurait pourtant pu bénéficier, dès la fin de l'année dernière, de mesures d'aménagement de peine. La justice, qui examine une nouvelle requête déposée par Me Barbolosi, a pourtant refusé cette opportunité à l'ancien leader nationaliste. Un cas isolé ? Pas vraiment.

En 2007, l'affaire Pasqualaggi avait déjà défrayé la chronique médico-pénitentiaire. Ce militant nationaliste interpellé après l'attentat qui avait coûté la vie à Alexandre Vincenti, à Aix-en-Provence, début 2006, s'était défenestré en pleine audition par la Sous direction de l'antiterrorisme (Sdat), rue des Saussaies à Paris, un an et demi plus tard. Le corps brisé par une chute de trois étages, son pronostic vital engagé, il est transféré à l'hôpital de La Salpêtrière, puis à l'hôpital pénitentiaire de Fresnes. La lecture des rapports médicaux de l'époque, entre le récit d'épouvante et la description clinique, fait froid dans le dos. Les pieds et le bas du dos couverts d'escarres, un début de malformation à un pied en raison d'une mauvaise position, un oedème à la cuisse gauche, une tendinite au genou gauche.

-Handicapé du bras droit, Pasqualaggi se voit demander, selon son avocat maître Pascal Garbarini, de procéder lui-même aux sondages urinaires qui lui sont prescrits en raison du « manque de personnel ». Pis : les conditions de l'hospitalisation ne sont rien moins que moyenâgeuses. Dans un courrier adressé au magistrat en charge du dossier, Me Garbarini dénonce l'état pitoyable de la cellule médicale de son client : moisissures aux murs, draps troués... Une indignation que rejoint celle, palpable, du médecin en charge de l'expertise. Selon le spécialiste, la prise en charge lourde que devrait nécessiter l'état du prisonnier « n'est pas actuellement réalisée à l'hôpital de Fresnes ». La justice, elle, ne l'entend pas tout à fait de cette oreille. Alors que l'état du militant nationaliste se dégrade dangereusement, le juge des libertés et de la détention, saisi, refuse sa mise en liberté et son transfert dans un établissement de soins. Motif : le risque de voir Pasqualaggi commettre de nouveaux attentats ! Il faudra plusieurs mois pour que les magistrats finissent par admettre le transfert du malade. Que s'est-il passé entre-temps ? Une campagne de presse et l'intervention publique de Camille de Rocca, président de l'Assemblée de Corse et député de la Corse-du-Sud en faveur de Pasqualaggi.

À consulter les dossiers du comité anti-répression, plusieurs autres cas de militants restent toujours « en souffrance » dont celui de Paul Istria. Ce dernier, arrêté le 7 juillet dernier dans le cadre de l'enquête sur une cellule du FLNC-UC démantelée quelques mois auparavant, souffre d'une maladie grave qui ronge sa mâchoire.

Difficile d'en apprendre davantage sur l'état de santé des détenus et les traitements qu'ils reçoivent derrière les barreaux. L'administration pénitentiaire dispose d'un sérieux atout en matière de communication : la législation lui interdit de s'exprimer sur les problèmes médicaux de ses pensionnaires. « Ce type d'informations est de nature strictement confidentielle et ne concerne que les intéressés dans leurs relations avec les médecins » fait savoir « l'AP ». Une mesure de silence justifiée par « la protection de la vie privée des détenus ».

Antoine Albertini

Source photo : Corsica, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :  Corsica, Unità Naziunale

© UNITA NAZIUNALE

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