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 Le
8 Janvier 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Les
époux Lavoine sont satisfaits : « Au moins, il n'a pas berné le
tribunal. » Richard Teurlay a eu beau s'empêtrer dans ses
invraisemblances, à l'audience du TGI de Paris, le 27 novembre,
celui-ci l'a condamné hier à cinq ans de prison ferme pour avoir
tenté de racketter le couple de Touquettois en échange de sa
« protection ». Une première, en Corse ! l y a tant de plaintes
classées sans suite, d'enquêtes suspendues ou bâclées, et surtout de
silences gênés ! Véronique et Pierre Lavoine, dont l'histoire aurait
pu être banale et passer inaperçue, ne l'ont pas voulu ainsi.
En juin 2006, ils
viennent d'emménager dans leur villa toute neuve, à Poggio-d'Oletta,
en Haute-Corse, quand celle-ci est détruite par une charge
d'explosifs. Cette nuit-là, ils étaient rentrés au Touquet : «
Personne ne nous avait rien demandé, nous n'avions jamais été
menacés. »
Un peu impressionnés mais pas
résignés, ils font reconstruire, et c'est au moment de reprendre
possession de leur bien que Richard Teurlay, qu'ils avaient embauché
par « recommandation » - et contre rémunération - pour
« surveiller » le chantier, leur fait comprendre que la maison va à
nouveau sauter. « À moins que... » M. et Mme Lavoine ont
compris : ils déposent plainte et, grâce à eux, Teurlay est arrêté
le 13 août 2007 en possession de l'enveloppe contenant les 20 000
euros qu'ils viennent de lui remettre.
À l'audience, le 27 novembre, il a
tenté d'expliquer que de mystérieux inconnus l'avaient menacé, puis
missionné pour racketter le couple de continentaux. Pierre Lavoine
n'y croit pas une seconde : « Il agissait sans doute pour
d'autres, mais de son plein gré ! » Pour qui ? Mystère. Tout
juste sait-on que la première explosion avait été revendiquée par le
FLNC dit « du 22 octobre », un groupuscule nationaliste en
déliquescence. Le courage du couple et sa volonté de résister sont
rarissimes : « J'espère que cela fera réfléchir, autant les
petites frappes qui rackettent que les victimes qui ne doivent plus
se laisser faire. »
Et maintenant, ils comptent
bien retourner dans leur maison !
ÉRIC DUSSART (La Voix du Nord du 8
janvier 2009)
Source photo :
Lavoixdunord, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info : Lavoixdunord,
Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE
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