Le
4 juin 2007 : La drogue tue, il n'a jamais été besoin de le
démontrer, et pourtant plus nous avançons dans ce siècle et plus
l'impression que cette merde est devenue une banalité gagne du
terrain. Une banalité pour ne pas dire un effet de mode ou
d'expression d'une jeunesse locale en perdition.
"Ao c'est pas grave, tout le monde en prend", "de la
drogue ici, au village ? Mais non y en a pas". "Mais qu'est ce que
tu peux faire contre, on peut rien faire"
Voilà ce que l'on peut entendre dans un village de
bord de mer, station balnéaire, village paisible l'hiver, bousculé
dans ces habitudes l'été par le flots de vacanciers. Hiver comme
été, la drogue circule, se consomme, devient un moyen de s'amuser.
Mais ca pourrait être aussi le votre, c'est aussi le
votre.
Pas la peine de vivre dans les quartiers populaires
des grandes villes de Corse pour connaitre les dégâts de la drogue
dans notre société. Pas la peine d'accuser les étrangers de vendre
et de consommer, les Corses ne sont pas en reste dans cette affaire.
Il y a 15 ans, se droguer en terrasse de café, dans
la rue entrainait inexorablement une réaction du corse lambda.
Parce que se droguer était encore combattu publiquement (même si les
gifles données en public étaient souvent condamnés par les "fumeurs
de joints occasionnels locaux"). Ces bars étaient ensuite le plus
souvent détruit par une action anti drogue de la branche armée du
mouvement national
Mais cela restait un acte de résistance de ne pas
laisser les drogués occuper la rue. Les drogués et les dealers
étaient considérés comme des moins que rien dans notre société.
15 ans après ?
Aujourd'hui c'est quand tu te drogues pas que tu es
anormal. Que tu n'es pas "fashion".
La jeunesse corse idolâtre "Tony Montana", un
héros fictif mais néanmoins un enculé mondain plein de coke.
Elle trouve normal de se fumer un joint et de
fréquenter les jointés hier paria d'une société et aujourd'hui
normalisé dans une société de sur-consommation et de perte des
valeurs et des repères.
Quand la drogue tue, c'est la fatalité, et les
responsabilités individuelles et collectives sont d'un coup effacées
d'un revers de main ou de communiqués dans la presse.
La drogue tue notre jeunesse, directement ou
indirectement, à court et à long terme.
Que font nos politiques ? Si ce n'est pas les
nationalistes corses qui de temps en temps font parler les arguments
anti drogue, la classe politique traditionnelle reconnait
l'existence de ce problème mais ne peut (ne veut?) rien faire.
Que fait la police? Elle concentre ses efforts sur le
poseur de paquets. En 30 ans la lutte contre les nationalistes qui
se battent contre la drogue (entre autre) a été l'unique priorité de
la justice et de la police. Pendant ce temps, la drogue occupe nos
villages, nos rues, nos quartiers, notre pays.
Notre comportement individuel et collectif doit
changer et les drogués doivent retournés au banc de notre société,
les dealers doivent dégager de nos villages, de nos quartiers, de
notre pays.
Pas d'offre sans demande.
Les solutions miracles n'existent pas, mais il reste
néanmoins un comportement à avoir en refusant systématiquement de
banaliser l'acte de consommation de la drogue. Comment un jeune va t
il comprendre que se droguer peut tuer?
Quand un accident de la route arrive en Corse, nous
accusons la fatalité, la faute à pas de chance. Pourtant
l'accidentologie qui n'est peut être pas une science exact à le
mérite de démontrer que les facteurs risques aggravants sont la
consommation de drogue, d'alcool, de la vitesse excessive, de la
fatigue...
Prendre conscience que la drogue ca n'arrive pas
qu'aux enfants des autres, c'est prendre conscience de ce que nous
devons léguer à nos enfants.
Nous n'avons pas à suivre les principes de vie de la
société française, de ses banlieues, de ses travers.
Il est toujours trop tard quand on décide d'ouvrir
les yeux.
Cette société mondialisée banalise la consommation de
drogue dite douce et intrinsèquement elle banalise la consommation
de toutes les drogues.
A travers les émissions de TV où les pipoles se
gargarisent de fumer des joints et de prendre des cachets. Ces
fameux PIPOLES !!! Quand ceux ci n'ont pas un pied a terre en Corse,
ils y passent leurs vacances et se retrouvent tous plus ou moins
dans les endroits publics de grande consommation de drogue. Ainsi la
jeunesse peut à loisirs se dire que la vie c'est ca.
Le meilleur moyen de ne pas laisser la drogue gagner
ce combat c'est de ne pas la banaliser et de ne pas laisser cette
merde occuper nos rues.
Fermer les yeux, le "lascia corre" nous rendra complice
des prochaines catastrophes qui toucheront notre jeunesse.
Il ne suffit plus de théoriser mais de mettre en
application ce que nous voulons pour l'avenir de nos enfants, de
notre pays.
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Unità Naziunale, Archives du site.
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