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Meeting Unione Naziune per una soluzione pulitica : Le discours du Candidat Jean Marie Poli

Le lundi 4 juin 2007 : (Corse - Législatives 2007)  C'est devant plus de 500 personnes que ce sont exprimés tour à tour les candidats nationalistes qui sont en campagne dans toute la corse pour les législatives.

Voici l'intégralité du discours de Jean Marie Poli

En créant les conditions  d’un grave déséquilibre social,  L’Etat Français menace   l’existence et la pérennisation de nos valeurs culturelles, économiques et sociales.

Or, depuis quelques années les autorités dans une vaste entreprise de désinformation  nous délivrent un certain nombre de statistiques qui tendent à faire croire au peuple corse que nous sommes sur le chemin du progrès.

Ce que nous constatons, est implicitement  reconnu par les gouvernants

En effet, le dernier rapport de présentation du contrat de projet 2007-2013 signé par le préfet et le président de l’exécutif indique que le nombre d’arrivée de populations extérieures âgées est en augmentation (4400 par an), alors que les jeunes de 20 à 29 ans quittent de plus en plus la corse pour poursuivre leurs études ou débuter leur vie active.

Le revenu par habitant y est inférieur de 20% à la moyenne française, alors que selon les statistiques officielles, le coût de la vie y est de 10% supérieur à celui du continent.

La corse est une des régions européenne les plus pauvres, et ce n’est qu’a cause d’une erreur de l’administration française qu’elle a été inéligible aux aides européennes pour les régions les plus défavorisées.

C’est la seule île de méditerranée à ne pas avoir connu un réel développement.

Pourtant, chacun s’accorde à reconnaître le potentiel productif de nombreux secteurs d’activités (agriculture, pêche, artisanat, tourisme, énergie...).

 

L’école présente des indicateurs préoccupants : retard des élèves a l’entrée en 6ème, sorties du système scolaire sans diplômes les plus fortes de France, inadaptation volontaire des formations proposées qui vont a l’encontre des maigres débouchés économiques.

Tous ces mécanismes sont mis en place de façon délibérée pour  favoriser une décorsisation toujours plus grandissante.

De tout temps, la volonté des occupants successifs de notre pays a été d’écarter les corses de la gestion de nos affaires publiques.

Ce fait est même reconnu par le rapport glavany, pourtant très hostile aux corses. Selon ce rapport la Corse était en 1996 au 18ème rangs sur 22 régions pour la proportion des originaires employés dans l’administration.

Malgré ce constat, il situe le problème dans le fait d’un emploi trop important des corses chez eux et suggère la nécessité d’accentuer la nomination de « continentaux ».

Ces orientations ont été scrupuleusement mises en œuvre d’abord par  le gouverneur bonnet, soutenu par Simon Renucci et d’autres relais locaux du système, et poursuivie  par ses successeurs.

Dans l’ensemble des administrations on assiste à des arrivées massives de non corses sur les dernières années, à tous les niveaux de la hiérarchie.

Pour éviter les recrutements locaux, le trésor par exemple, a refusé de mettre en place les concours régionaux, pourtant institués dans plusieurs régions françaises.

L’ensemble des fonctionnaires affectés en corse, y compris les forces de répression, qui touchent double solde, bénéficient « d’emplois réservés » pour leurs conjoints et d’avantages bancaires facilitant une éventuelle accession  la propriété foncière et immobilière

 

Les chiffres de l’emploi devraient rendre plus modestes l’autosatisfaction des dirigeants, distillée à grands renforts d’annonce médiatiques.

C’est en corse que l’on signe le plus de contrat nouvelle embauche,  le CNE cette  Roll Royce  de l’emploi précaire (18% des recrutements).

Le tourisme, présenté comme le moteur du développement, ne crée en équivalent temps plein que 3400 emplois/an, pour la plupart sous payés et sous qualifiés.

En comparaison, la corse reste la région la plus touchée par le chômage, largement au dessus de la moyenne française, le chômage des corses étant d’ailleurs aggravée par une  décorsisation effrénée des emplois.

 

En dépit des bienfaits que la république française  a soi disant répandu sur la corse et notamment la continuité territoriale,  nous constatons que le coût de la vie est en corse largement supérieur a celui du continent.

 

Ce sont les choix économiques imposés par l’état français et docilement acceptés par la classe politique aux affaires qui font payer au peuple corse le prix fort de leur gabegie :

-        L’eau, pourtant une richesse de la corse, est chez nous vendue plus cher qu’ailleurs, car les corses doivent supporter le coût des équipements destinés aux résidences secondaires.

-        Le ciment, malgré le déploiement d’une continuité territoriale théoriquement destine à contrebalancer le poids du coût des transports, arrive chez nous plus cher qu’ailleurs, en raison d’ententes illicites.

-        Même situation pour l’essence et les produits pétroliers pourtant censés être régulés par l’état

-        Le coût du logement est chez nous largement plus cher qu’ailleurs et en croissance exponentielle ces dernières années. La spéculation immobilière sans précédent induit l’impossibilité pour les jeunes corses d’accéder à un logement que ce soit en location ou à plus forte raison en accession à la propriété. Ceci est d’ailleurs en partie la résultante à la gestion catastrophique des offices HLM, par  deux fois renfloués par la CTC. Dans ce domaine La corse accuse un retard considérable qui s’accentue. Le pourcentage de logement sociaux par rapport à la population correspond seulement à  la moitié de la moyenne française, tandis que les résidences secondaires ont été multipliées par 20 en 30 ans.

- La corse est mise en coupe réglée par les grands groupes de distribution en situation de quasi monopole, qui, avec l’aval de l’état, transgressent les règles de la concurrence et imposent des prix constamment à la hausse.

Cette situation résulte  de choix délibérés fait par l’état français dont la stratégie, dénoncée par les nationalistes depuis plus de 30 ans vise à faire de la corse une terre uniquement vouée au tout tourisme.

Toutes ces pratiques ont une logique commune, celle de conduire notre peuple a l’appauvrissement, à la précarisation, à la marginalisation, à la décorsisation de notre propre société.

 

Les dysfonctionnements se manifestent avec d’autant plus d’acuité dans l’intérieur, transformé en désert par la politique coloniale.

Condamné par les choix effectués il y a plus de cinquante ans, l’intérieur, berceau de notre peuple et de notre culture, connaît un point de non retour.

Et cette situation s’aggrave toujours plus :

Le tissu social est complément déstructuré,

Les forces vives et en particulier nos agriculteurs doivent s’accrocher au prix d’efforts démesurés pour survivre dans un milieu de plus en plus hostile, et tenter de maintenir une cohésion sociale mettant en synergie leur activité professionnelle et leur rôle très important pour l’existence d’une vie dans nos villages.

Il est de plus en plus difficile d’y fonder un foyer et d’y scolariser nos enfants.

La politique de maintien des personnes âgées a domicile est dans ces conditions rendue impossible.

Il nous faudra mettre en œuvre un véritable plan Marshall pour inverser la tendance car nous ne pouvons laisser nos anciens a l’abandon, en mémoire de tout ce qu’ils nous ont apporté, de tout ce qu’ils nous ont transmis et que nous devons léguer à nos enfants, en dépit des convoitises étrangères qui sont désormais très pressente.

Dans nos villes, nos valeurs ancestrales, de fraternité de solidarité et de respect sont  de plus en plus mises a mal, et nous voyons monter, sous l’œil indifférent, voire complice du pouvoir judiciaire et policier, les fléaux sociaux.

Cette  menace touche de plein fouet notre jeunesse  qui s’expose  à de terribles  danger dus à la montée vertigineuse  de  la drogue  du désœuvrement social de l’aliénation culturelle, de l’attrait pour l’argent facile.  

Dans un contexte marqué par  le déracinement des corses, notre société a de plus en plus de mal à réagir, à cette perte des repères fondamentaux qui engendre un mal être dangereux pour la santé morale et physique de nos enfants.

 

L’ensemble de l’appareil répressif, pourtant pléthorique, (quatre fois supérieur a la moyenne française), et  théoriquement chargé de lutter contre la toutes les formes de délinquance, ferme les yeux sur ces phénomènes, comme il omet de s’intéresser a la voyoucratie en col blanc, parce qu’il concentre l’essentiel de ses forces à réprimer la légitime résistance de notre peuple assumée par les patriotes.

La répression existe aussi sous des formes pernicieuses, qui consistent a mettre a l’index dans l’ensemble de notre société toute personne ayant de prés ou de loin des relations familiales ou amicales avec des militants nationalistes.

Ces personnes, en l’occurrence une grande partie de notre peuple, font l’objet de fichages et de renseignements systématiques, d’atteinte à la vie privée ou professionnelle, et souvent de mesures d’intimidation et rétorsions, notamment fiscales.

La répression, c’est aussi les positions de refus de certains enseignants qui s’obstinent a mettre des obstacles a l’enseignement de notre langue, de notre culture et de notre histoire, ou celui de municipalités qui s’efforcent d’effacer nos lieux de mémoire collective.

C’est aussi l’attitude outrancière des Compagnies républicaines de sécurité qui sous couvert de contrôles routiers au prétexte de la sécurité routiere, se livrent à un harcèlement systématique de la population, participant ainsi à la guerre psychologique, pour mettre au pas et normaliser notre pays.

Mais le paroxysme de cette injuste et implacable répression est réservé à nos frères incarcères pour avoir perpétué  le légitime combat de la résistance.

Depuis la suppression du statut de prisonniers politiques, les conditions de détentions se sont de plus en plus détériorées.

La pratique d’une forme insidieuse de  torture blanche  est utilisée dans une grande diversité d’action  contre nos frères et sont une grave atteinte aux droits humains.

Cette intolérable situation se caractérise par

 - les agressions caractérisées des interventions de la police politique au cours  des  interpellations perquisitions aux domiciles des patriotes et de leurs familles,

-l’exil carcéral  et une double peine infligée aux famille  par le non respect des lois Française, européenne et internationales en matière de rapprochement.

-Le chantage au permis de visite délivrés très tardivement et au compte goûte.

-les interdictions liées au statut de détenu particulièrement surveillé systématiquement appliqué aux prisonniers politiques corses, statut qui les empêchent d’accéder dans des conditions normales  aux activités sportives et culturelles  maigres  dérivatif pouvant leur permettre de mieux vivre leur enfermement.

-les atteintes au droit et de la défense.

-les énormes  difficultés d’accès aux soins et au droit à la santé.

-le non respect de la présomption d’innocence.

-les détentions préventives abusives condamnées par la cour européenne des droits de l’homme.

-les condamnations iniques prononcées par  une justice d’exception dont l’existence même est dénoncée et contestée  par la fédération internationale des droits de l’homme.

Toutes ces mesures de rétorsions  illégales prises  contre ceux qui assument le sacrifice de leur liberté pour  avoir pris la défense de notre peuple  sont d’inadmissibles  et honteux moyens de pression psychologique destinée a faire payer au prix fort  un engagement patriotique.

Mais le plus grave dans cette dramatique situation, reste le fait que la classe politique traditionnelle toute tendance confondue de Camille de Rocca Serra à Ange Santini en passant par Emille Zucarelli, Paul Giacobbi, Simon Renucci etc …..  Tous sans exception cautionne par leur silence complice cette politique du pire et comme si cela ne suffisait pas certains d’entre eux ont construit  leurs rares interventions au cours de leur mandature de député sur des appels à toujours plus de répression en Corse.

   

Depuis que les lois dites antiterroristes sont entrées en vigueur en 1986, la Corse et les Corses ont eu à subir des vagues répressives au gré des politiques menées par les différents gouvernements qui se sont succédés.

Dans les années 2000 et 2001, il y a 200 interpellations. Et Depuis 2002, la moyenne des arrestations est de 150 par an. On interpelle tout ce que l’on peut, on serait presque tenté de dire « tout ce qui bouge », ou au moins, tout ce qui est nationaliste et qui n’a pas été interpellé récemment, encore qu’il arrive à certain de nos militants de subir des perquisitions et des gardes à vue par des services différents à 15 jours d’intervalle…

Le Canard enchaîné lui-même explique dans son édition du 28 mars 2007, que « depuis 2002, le nombre des gardes à vue en France a littéralement explosé » expliquant que c’est suite aux directives de Nicolas Sarkozy qui demande de faire un maximum de chiffre, à des années lumières de la pensée philosophique du code pénal ou du code de procédure pénale.

D’ailleurs, les services de l’ex ministre et candidat à la présidentielle n’ont pas manqué de mettre au jour leurs chiffres à la fin de l’année 2006 en expliquant, sourire triomphant aux lèvres, qu’il y avait eu près de 150 interpellations en Corse pendant l’année, ce qui représente 50 % du travail de la DNAT sur toute la France !

On a connu au cours de l’année 2006, une montée en puissance de la violence d’Etat avec des interpellations de plus en plus musclées allant du militant frappé jusqu’au coup de feu.

Si l’on excepte les années 1988 à 96 où la politique des gouvernements français était autre, et si l’on fait le bilan de ces 10 dernières années de répression de la « justice » dite antiterroriste en Corse, les chiffres sont choquants !

 

Entre 1996 et 2006, la Corse et les Corses ont donc subi près de 4000 interpellations. La Corse compte 280 000 habitants, dont 145 000 âgés de 20 à 59 ans. Donc, on peut dire que pratiquement 3 % de la population active corse a connu les foudres de la DNAT en l’espace de seulement 10 ans. Rapporté à la France (31 millions d’habitants actifs), cela représenterait près de… 9 millions d’interpellations en 10 ans !

 

Au-delà des personnes directement concernées, ce sont des familles entières qui sont touchées et nous pouvons dire qu’aujourd’hui en Corse, personne n’est épargné et personne n’est à l’abri.

 

Avec le gouvernement Sarkozy, cette répression s’est accélérée, « faire du chiffre » est devenu le mot d’ordre d’une juridiction d’exception qui est devenue pour nous le « droit commun ». Les lois Perben II renforcent encore un dispositif répressif de plus en plus liberticide.

 

Aujourd’hui, il y a une soixante de prisonniers politiques corses, et seulement 4 sont incarcérés en Corse, tous les autres sont éparpillés dans les différentes prisons françaises y compris la vingtaine de condamnés. Nous ne pouvons laisser nos frères de lutte être les otages de l’arbitraire coloniale plus longtemps. Ils sont une constante  préoccupation  et ils sont et seront  indissociables    dans la mise en place d’un processus de résolution politique de la question corse. Ils doivent tout naturellement  et le plus rapidement possible retrouver  toute leur place au sein de notre peuple.

 

Notre peuple  qui est aujourd’hui gravement menacé dans sa propre existence, car désormais officiellement minoritaire chez lui. Notre corps électorale ne n’est plus en capacité d’être le véritable reflet de l’expression démocratique des corses  car la aussi nous sommes submergés par les inscriptions de personnes extérieures de passage ou en passe de vouloir se sendentariser partiellement par le biais d’acquisition de résidences secondaires.    

Notre combat sur ce terrain avait arraché la refonte des listes électorales en 1992 comme auparavant la suppression du vote par correspondance.  A ce sujet d’ailleurs La campagne pour les élections législatives a débuté sous de mauvais auspices pour la vie démocratique en Corse .Il est possible désormais d’obtenir une procuration de vote par une procédure d’une grande facilité. Cela ouvre à notre sens la porte à des pratiques que les Nationalistes n’ont cessé de dénoncer. L’usage du fameux vote par correspondance, comme d’autres pratiques de fraudes en général, ont constamment fait l’objet de nos préoccupations. Aujourd’hui, 15 ans après la mise à plat des listes électorales et une pratique plus surveillée du vote par procuration, on assiste à nouveau à une perversion du système :

-une procédure très allégée pour obtenir les procurations  va permettre aux fraudeurs  d’obtenir des voix à moindre coût.

-les listes électorales dépassent le niveau qu’elles atteignaient avant sa remise à plat. Il nous parait incroyable d’avoir 207000 inscrits pour 260000 habitants !

Dans ces conditions le résultat d’un scrutin, qu’il s’agisse d’une élection locale ou d’un referendum comme celui de 2003, parait acquis d’avance.

C’est pourquoi nous disons que le Corps électoral de la Corse d’aujourd’hui n’a pas de légitimité démocratique. Pour qu’il en ait une il faudrait qu’il soit l’émanation du Peuple Corse, étant acquis une fois pour toutes qu’il n’existe qu’une communauté de droit sur cette terre et qu’elle est composée par tous ceux qui se réclament de l’appartenance à notre Nation. L’adhésion à la réalité nationale est le socle fondamental à partir duquel se décline l’ensemble des axes de notre revendication.

C’est pourquoi nous disons :

-qu’il est urgent, alors qu’une arrivée massive de non Corses tend à faire disparaître notre Peuple au sein d’une population indéterminée, de fixer les contours précis d’un corps électoral corse.

-que les règles d’adhésion au Peuple Corse, communauté de destin, doivent être fixées de manière rigoureuse ; car si la Corse à toujours accueilli et intégré des femmes  et des hommes  de toutes origines, elle ne pourra plus le faire si les Corses sont minoritaires dans leur propre société

Si nous n’y prenons  garde nous ne survivrons pas  a cette entreprise de démolition et a court terme c’est notre réalité physique en temps que peuple et notre identité  nationale qui vont disparaître Il nous faudra pourtant trouver les moyens de continuer a   véhiculer et partager  avec  les générations à venir  toutes ces  richesses  humaines que nous ont laissé nos anciens au prix d’un énorme courage et de sacrifice  permanent

- ces moyens induisent le principe d’une nationalité corse avec les droits qui s’y rattachent, en particulier le droit de vote.

-qu’en conséquence il appartient aux Corses d’arracher par la lutte une réelle solution politique incluant la dévolution du pouvoir législatif indispensable à son libre gouvernement.

Notre combat, c’est celui d’un nationalisme émancipateur. Il est aux antipodes d’un nationalisme français expansionniste, et colonialiste. C’est parce que le nationalisme est la première réaction naturelle au colonialisme que nous sommes fiers de reprendre a notre compte la lutte ancestrale menée par les plus valeureux d’entre nous au cours de notre histoire, qui ont su relever la tête face a l’arbitraire et au totalitarisme, pour défendre le droit à la liberté des peuples.

La solution politique ne peut  être celle préconisée et  soutenue par nos ennemis du clan  et des  partis français bleu blanc rouge vermillon de gauche de droite ou d’extrême droite qui appellent de leur vœux  à une solution finale  par l’utilisation de l’unique  répression  destinée à éradiquer la revendication nationale corse. Certains  d’entre eux pour les plus  extrêmes  vont même jusqu’à souhaiter le rétablissement de la peine de mort pour les résistants de la nation.

La véritable solution politique, que les nationaux appellent de leurs vœux, passe par les points suivants, que nous nous sommes engagés a populariser tout au long de cette campagne et a mettre en œuvre dans le cadre d’un réel changement de politique :

Ø Reconnaissance du peuple corse et de ses droits. Aucune solution ne saurait être envisagée sans la prise en compte de cette revendication.

Ø Loi sur la terre, avec obligation de résidence continue pendant 10 ans pour pouvoir acquérir des biens immobiliers, en vue de faire cesser la spéculation et la dépossession programmée.

Ø  Défense de notre littoral, menacé par la spéculation et l’urbanisation anarchique (code des investissements..), et de notre environnement (lutte contre les incendies et la dénaturation de nos sites, traitement des déchets -hors incinération-), pour préserver notre cadre de vie unique.

Ø  .Pouvoir législatif qui permettra au peuple corse de prendre des décisions conformes à ses intérêts,

Ø Restitution des instruments de l’identité culturelle, car l’identité (langue, culture, valeurs de civilisation dont découlent notre manière de penser, de vivre, d’aimer..) est indissociable de la notion de peuple corse et des droits qui s’y rattachent. La coofficialité et l’enseignement obligatoire de notre langue en sont les corollaires incontournables.

Ø  Redéfinition du rôle des banques, -celles-ci ne jouent aucun rôle dans le développement des activités économiques de l’île-, et des institutions financières, statut fiscal productif, défense des arrêtés Miot...

Ø  Formation des hommes et corsisation des emplois dans l’administration, avec incitations dans le privé.

Ø Refus d’une politique du " tout-tourisme " au bénéfice d’un véritable développement respectant un équilibre entre les divers secteurs d’activité (tourisme mais aussi agriculture, pêche, artisanat, commerce et industries de transformation) et au plan spatial (intérieur–littoral).

Ø Lutte contre la désertification par une politique volontariste de mise en valeur du monde rural avec un plan d’urgence pour l’intérieur : installation des jeunes, maintien des personnes âgées, développement de l’agriculture, du tourisme rural, de l’artisanat, incitations pour la mise en valeur agricole des terres abandonnées, valorisation des forêts, règlement de l’indivision…

Ø Coup d’arrêt à l’urbanisation anarchique qui déstructure nos villages, gardiens des valeurs et des traditions de notre société, les transformant soit en déserts soit en dortoirs.

Ø Prise en compte de la question sociale pour plus de Justice et moins d’inégalités sociales (lutte contre l’exclusion et le chômage, logements sociaux, droits des salariés et défense des services publics..), afin d’éviter la mise en place d’une société à deux vitesses.

Ø Mise à niveau des infrastructures routières, hydrauliques, de santé, sportives…Etablissement de liaisons avec l’Europe et la Méditerranée. Mise en place d’une compagnie maritime régionale.

Ø Recherche d’une solution négociée au Problème corse dans un processus de règlement politique par étapes, incluant à terme le droit à l’autodétermination, permettant au peuple corse, après définition d’un corps électoral corse, de se prononcer sur l’avenir de l’île et ses relations avec l’Etat français et l’Europe.

Ø Libération de tous les emprisonnés, statut politique dans l’immédiat avec rapprochement dans l’île, arrêt des poursuites pour tous et à terme l’amnistie pour tous ceux ayant eu à subir ou subissant la répression pour des faits en liaison avec la situation politique de l’île.

Le vote du 10 et du 17 juin 2007 que nous vous demandons ici de porter sur nos candidature d’union doit être le plus massif possible, parce qu’il est sans aucun doute à cet instant précis dans cet espace de lutte électoral  une des  façons  parmis d’autres de résister à la tentative de destruction de notre avenir de corse en Corse.

Parce qu’il peut être le catalyseur de nos énergies  commune pour obliger l’Etat coloniale et le nouveau pouvoir en France à s’engager sur la voie  d’une solution politique sur les bases de nos revendications fondamentales prônées par tous les nationaux.

Parce qu’elle doit concerner, sans exclusive  toutes les parties prenante  du conflit qui dure depuis plusieurs siècles pour la reconnaissance de nos droits nationaux.

Parce qu’à l’évidence cette solution politique si nous lui donnons, grâce à l’importance de notre score la possibilité de se concrétiser , mettra en lumière  à l’heure du nécessaire bilan, la lourde responsabilité ,l’incurie et l’immobilisme des tenants du statu quo . Ce bilan apocalyptique fera l’eclatente démonstration de leur incapacité à construire  et porter le destin politique de notre peuple  et les disqualifiera définitivement.

 

Car c’est aussi l’enjeu de ce scrutin, que d’affaiblir voir  mettre hors jeu les clanistes et autres supplétifs des directives parisiennes ,toujours prêt à aller contre le cours de notre histoire nationale, dés lors que cela leur permet de conforter  leur petite  carrière reçu en héritage, d’une dynastie politique anachronique .

Notre peuple mérite mieux, notre peuple doit faire le choix salvateur  d’une alternative qui peut  lui permettre de sortir d’une crise  qui lui sera fatale si elle n’est pas convenablement traitée.

Cette alternative seule le mouvement national continu de la porter, c’est la recherche d’une solution politique pour l’établissement d’une paix durable.

Cette paix  ne peut pas être la pacification répressive imposé par l’état colonial.

 Cette dangereuse politique  est  source de drames  et de chaos, tout simplement parce que nous savons que  les patriotes continuerons à s’y opposer par tous les moyens assumant ainsi  les  terribles souffrances d’une légitime résistance.

La paix  que nous voulons  envisager sera garantie par et  pour  un peuple debout sur sa terre, enfin reconnu et respecté dans ses droits  nationaux, en capacité  de faire valoir et échanger  ses compétences, ses atouts culturels, économiques et de faire prendre en compte ses vues politiques dans son espace naturel méditerranéen et européen, en dépassant le cadre étriqué des exclusives  relations imposées  avec la France.  

 

Cari amichi l’avette capita, a situazioni hè pessima par u nostru populu è a nostra prisenza in s’allizioni hè l’urgenza chi a ci cumanda. Un pudemu lascia i risponsebile di stu cativu passu,  parla a u nome di i  corsi è fa crede ch’elli sarianu  i soli a  pude cunduce u destinu di u nostru populu , mentre chi  noi sariamu fora  di stu dibatitu. In sta campagna avemu  l’occasioni di cuntrasta in ogni locu  incu u nostru populu, è una di e cose fundamentale chi n’avemu  ritenitu e chi i corsi cume sempri,aspetanu assai di l’andatura naziunali , aspetanu chi i naziunali  siamu uniti è forti parchi u populu corsu sà, chi i patriotti quand’elli so uniti,vincenu, è chi quand’elli vincenu facenu assai pa u benista di u nostru  populu , ma  sopra tuttu facenu vince a Corsica .

 

U votu par l’unione hè u solu  votu contra a scorsisazione,  contra i clanisti è a pulitica d’alienazione , contr‘a speculazione, contr’a marginalisazione,contr’a ripressione è  contr’a  culunisazione .

 

U votu par l’unione e u  solu votu chi prupone  una vera suluzione, par a nostra emancipazione , par l’autodeterminazione,  e u solu votu chi ghjuvarà  à spalancà è porte di è prigione.

 

U votu par l’unione deve esse un votu  di  mubilisazione, parchi,

U votu par l’unione è u solu votu chi po salva u nostru Populu è a nostra Nazione .

 

Cari sureddi è cari frateddi , oghje tocca a voi di purta in s’allizioni  u missaghju forte  chi dice, chi  u Populu Corsu hè sempre vivu, hè sempre pronte a scumbate par difende u so avvene . Dumenica fendu a scelta di i candidati di l’unioni par una suluzioni puliticà faretti  svintula a nostra bandera a u ventu di una storia nova pa u nostru populu .

Stu ventu  dicerà a chi u vole sente,chi i naziunali corsi uniti so pronti a marchjà versu l’alba nova di  a nostra libertà.

A populu fattu bisognu a marchja

Source photo et vidéo  : France 3 Corse, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :  Unità Naziunale

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