Le
4 juillet 2007 : Le mercredi 6 juin deux militants de l’organisation
armée Groupes Révolutionnaires Antifascistes du Premier Octobre
(GRAPO) et quatre du Parti Communiste d’Espagne (reconstitué), le
PCE(r), ont été arrêtés à la suite de plusieurs opérations
policières dans diverses localités de Catalogne.
Après leurs arrestations
et disparitions pendant cinq jours, c'est que ce lundi 11 juin vers
20h que les prisonniers ont été emmenés déclaré devant le juge de
l'Audiencia Nacional, le Tribunal Spécial politique antiterroriste
de l’Etat espagnol. Selon l'Audiencia Nacional, les militants
arrêtés ont été envoyés en prison, mais toute information sur leur
destination a été refusée à l'avocat. Jusqu'à présent, et alors que
le délais légal de cinq jour de mise au secret est écoulé, ni les
avocats, ni les familles, ni le mouvement contre la répression ont
pu avoir le moindre contact ni la moindre information.
Nous ne savons toujours
pas dans quelle prison ils se trouvent, quelles sont les charges
contre eux ou dans quel l'état physique ils se trouvent. D'après
certains voisins qui ont pu les voir ou les entrevoir, au moins un
d'eux, Jorge García Vidal, seulement dix heures après son
arrestation, se trouvait déjà dans un état physique pénible. Quelle
a été leurs sort pendant ces 120 heures de disparition et
d’isolement? Les tortures s'avèrent évidentes car jeudi matin même
la presse bourgeoise s’inquiétait de l'état physique de García
Vidal. La prolongation de l’isolement total au delà de la période
légale, le fait que l’on cache les prisonniers à leurs avocats, sont
les manœuvres classiques de la police pour tenter d’occulter la
torture.
Le 9 juin 2006, trois
membres du PCE(r), Arantz Diaz Villar, Juan Garcia Martin et Carmen
Layetano Navarro, avaient été torturés lors de leurs arrestations.
Les deux femmes avaient en plus subi des humiliations sexuelles et
l’une d’elle avait été carrément violée. La férocité avec laquelle
la Garde Civile espagnole s’attaque aux prisonniers politiques est
connue dans le cadre de la répression de la gauche indépendantiste
basque (plus de mille cas de torture !). Les militants
révolutionnaires sont également dans le collimateur des
tortionnaires.
Il faut rappeler la
situation médicale dans laquelle se trouve la militante prisonnière
du PCE(r), Joseina García Aranburu, qui se trouve toujours dans
l'Hôpital 12 Octobre à Madrid. Fina a été emprisonnée durant 20
années en Espagne, et a été brutalement torturée, pour son
militantisme dans les GRAPO. Après sa mise en liberté, elle a de
nouveau rejoint la lutte politique en passant dans la clandestinité
comme militante du PCE(r). Elle a été arrêté en 2002 à Paris et a
été jugé en France. Fina a passé au total 24 années en prison. Elle
souffre d’une cardiopathie (elle a déjà souffert de trois attaques
cardiaques) et d’une hernie discale causée par la bagarre avec la
Gendarmerie dans le Palais de Justice de Paris.
Solidarité avec les
prisonniers révolutionnaires !
Pas de justice, pas de
paix !
Secours Rouge APAPC
Section belge de la
Commission pour un Secours Rouge International
www.rhi-sri.org
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE 1999 - 2007
Vos
réactions sur cet article ici :http://forucorsu.unita-naziunale.org/portal.php |