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Des manifestations au Pays Basque contre l'opération anti-Batasuna

Le 6 Octobre 2007 : Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org. (Corse - Sulidarità Internaziunale) Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi au Pays Basque espagnol, principalement à Bilbao et à Saint-Sébastien, pour protester contre l'opération anti-Batasuna menée jeudi soir par la police espagnole.

Une autre manifestation, prévue à Pampelune en Navarre, région voisine du Pays Basque, a été dispersée par la police, ont indiqué des médias espagnols. Cette manifestation n'avait pas été autorisée par la préfecture. Les manifestations prévues dans les principales villes du Pays Basque, Bilbao, Saint-Sébastien et Vitoria, se sont déroulées sans incidents. A Bilbao, la manifestation est partie vers 18h00 de la Plaza del Sagrado Corazon et s'est terminée une heure plus tard devant le Palais de Justice. Une grande pancarte avec l'inscription "Ouvrir les portes à l'indépendance et vive le Pays Basque libre" ouvrait la marche.

A Saint-Sébastien, des milliers de personnes ont également défilé de manière disciplinée en s'en prenant vertement au gouvernement espagnol: "PSOE (Parti socialiste espagnol, au pouvoir, ndlr) terroriste", "Vous allez payer ce que vous avez fait" ou encore "Etat espagnol, Etat terroriste. L'opération policière a conduit jeudi soir à l'interpellation de 23 militants, dont une partie de la direction de Batasuna, vitrine politique du groupe armé ETA. Il s'agit d'une "déclaration de guerre en bonne et due forme", a lancé samedi le principal dirigeant encore en liberté de Batasuna, Pernando Barrena. La décapitation de la direction du parti indépendantiste radical a été suivie vendredi soir et samedi matin de plusieurs actes de violence urbaine au Pays Basque.

Au total, 23 militants indépendantistes, dont 19 membres de la direction de Batasuna, ont été interpellés en pleine "assemblée clandestine" sur ordre du juge Baltasar Garzon. Ils doivent être présentés dimanche matin au juge Garzon à l'Audience nationale de Madrid en vue d'une probable mise en détention pour "récidive",

Samedi matin, quatre personnes cagoulées ont mis le feu à un bureau de poste à Lezo (Pays Basque, nord) tandis que non loin, à Pasai San Pedro, des inconnus ont lancé dans la nuit, des cocktails molotov contre un bâtiment officiel.

A Bilbao des jeunes cagoulées ont mis le feu à des poubelles dans le quartier ancien, a indiqué un porte-parole de la police basque. Parallèlement, des cocktails Molotov ont été lancés contre des guichets automatiques dans une autre quartier de la capitale économique du Pays Basque.

En Navarre, région voisine et en partie basque, de cocktails Molotov ont été lancés contre deux banques et le siège du syndicats UGT à Alsasua, provoquant des dégâts limités.

Vendredi soir, un groupe de personnes cagoulées avait tenté de mettre le feu à un bus après avoir fait descendre le chauffeur et les passagers, à Markina (Pays Basque).

Les actes de guérilla urbaine ("kale borroka" en langue basque) attribués à des jeunes indépendantistes radicaux sont réguliers au Pays Basque. Leur recrudescence dénote cependant un regain de tension dans la région.

M. Barrena qui avait convoqué une conférence de presse, samedi dans un hôtel de Saint-Sébastien, en dépit de l'interdiction qui frappe son parti, est apparu avec 80 autres dirigeants actuels ou passés du mouvement indépendantiste.

Il a dénoncé le "séquestre" des "23 militants de la gauche indépendantiste". Il s'agit d'une "déclaration de guerre en bonne et due forme" pour "fermer la porte à l'indépendantisme basque", a-t-il martelé.

Dossier Unità Naziunale "Sulidarità Internaziunale"

 

PHOTOS PRESSE

 

 

Le leader de Batasuna Pernando Barrena (centre) clame sa colère

 

 


Arrestation de JOSEBA PERMACH (AFP)


Joseba Permach et Juan José Petrikorena, figures de Batasuna, le 22 juin 2006(AFP)

 

Source photo : Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :  Unità Naziunale

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