Le
7 avril 2007 : (Corse - Euskal Herria) Askatasuna et le CAR, deux
organisations de soutien aux prisonniers politiques Basques et
Corses ont organisé sur Ajaccio le samedi 7 avril une conférence
débat sur le bilan de la répression depuis 1986. Une centaine de
personne ont assisté à la lecture d'un bilan, à la projection d'un
dvd sur la répression au Pays Basque et au débat qui en a découlé.
Voici en attendant la vidéo de cette conférence, le
texte de synthèse sur le bilan des 20 ans de répression en Corse
La conférence de
ce jour a pour but d’évoquer la « justice » dite anti terroriste.
Avant de commencer, il est important de s’arrêter sur le sens des
mots. Le dictionnaire nous apprend que le sens premier du mot
terrorisme, c’est la « politique de terreur pratiquée pendant la
Révolution ». Ou encore, « l’emploi
systématique par un pouvoir ou par un gouvernement de mesures
d'exception et/ou de la violence pour atteindre un but politique ».
Le mot terrorisme apparaît en fait dans le vocabulaire français le
14 novembre 1794 pendant la Révolution, c’est la « doctrine
des partisans de la Terreur ». On parlera à cette époque de
« terrorisme jacobin ». Le seul problème, c’est qu’aujourd’hui les
Jacobins sont toujours au pouvoir en France et que nous en subissons
encore les conséquences. Le terrorisme dans sa définition
philosophique, c’est le fait de faire volontairement des victimes
innocentes au sein d’une population. Ni les Corses, ni les Basques
ne se sont jamais attaqués volontairement à leur peuple, au peuple
français ou à celui espagnol.
Donc, mesdames, messieurs les
représentants des médias français, ne tombez pas dans les pièges
tendus par le gouvernement et avant de parler en Corse ou au Pays
Basque de « terroristes », pensez qu’entre 1940 et 1944 en France,
les juges et les médias officiels de l’époque parlaient aussi de
« terroristes » pour des gens que l’on honorent aujourd’hui comme
des résistants. La presse corse n’utilise jamais ce mot, c’est bien
parce qu’elle est au contact d’une réalité qui est différente de ce
que Paris voudrait. Dire d’un militant politique corse ou basque que
c’est un terroriste, c’est une insulte. Merci de respecter l’honneur
de ceux qui se battent pour un idéal.
Depuis
que les lois dites antiterroristes sont entrées en vigueur en 1986,
la Corse et les Corses ont eu à subir des vagues répressives au gré
des politiques menées par les différents gouvernements qui se sont
succédés.
Les premières années de répression
de la « justice » dite antiterroriste (1986/88) ont été menées d’une
main de fer par un Charles Pasqua qui voulaient « terroriser les
terroristes », c’est-à-dire semer la terreur chez les nationalistes.
C’est l’époque où l’on fait passer
en jugement les responsables d’associations de défense des
prisonniers politiques corses, les avocats ou encore le directeur de
publication du journal U Ribombu, pour « diffamation » envers
l’Etat. Le nombre d’arrestation et de prisonniers politiques est
élevé.
Depuis la suppression du statut de
prisonniers politiques, les conditions de détentions se sont de plus
en plus détériorées, les prisonniers malades n’ont plus qu’à mourir
en prison. Jean-Pierre Antonelli, incarcéré depuis mars 87, avait
subi un très grave accident de la route avant son arrestation. Par
défaut de soin, dès le début de son arrestation, son état s’aggrave
et une vis maintenant la plaque dorsale qu’il portait au niveau des
vertèbres lombaires se casse. JP Antonelli devient grabataire et
toutes ses demandes de remises en liberté pour raison de santé
incompatible avec la détention sont rejetées. Seule la très grande
mobilisation populaire (en Corse, mais également à Paris avec une
manifestation devant la prison de Fresnes) permettra d’obtenir sa
libération en janvier 88. C’est couché sur une civière qu’il sera
accueilli par plusieurs centaines de militants à l’aéroport de
Bastia.
A la fin de l’année 1988, 31
prisonniers politiques corses sont incarcérés dans 10 prisons
différentes de l’hexagone. La politique d’éloignement et
d’éparpillement pratiquée par l’Etat français est désormais bien en
place. Les années de prisons pleuvent, les préventives à n’en plus
finir sont monnaie courante (Felice Tomasi, après 6 années de
préventives, sera finalement acquitté au procès de Bordeaux fin 88).
L’Etat français pratique la
politique des otages et réclame de véritables rançons pour libérer
les prisonniers politiques. Ainsi, en 88, ce sont 19 millions de
centimes (de francs) de rançons qui seront demandés par l’Etat pour
la libération de patriotes corses ! (Ghjaseppu Caviglioli : 75.000
F ; Iviu Stella : 50.000 F ; Ghjuvan’Michele Rossi : 35.000 F ;
Patrick Ceccaldi : 20.000 F ; Francescu Viola : 5.000 F, etc).
Au milieu de l’année 1988, la Gauche
revient au pouvoir et change radicalement de stratégie. Aux
velléités répressives de la Droite, la Gauche répond par une volonté
feinte de dialogue et d’avancées politiques. Une loi d’amnistie est
même votée en 89 et tous les prisonniers politiques sont libérés.
Cette volonté affichée de dialogue se révèlera en faite être un
piège. La Droite revient au pouvoir en 93 et va continuer ce pseudo
dialogue qui n’a pour but que de diviser les nationalistes en passe
d’atteindre une position de prise démocratique du pouvoir à
l’Assemblée de Corse. Les germes de la division ajoutées à un
« saupoudrage » de provocations déclanchera une guerre fratricide
entre 1995 et 96. Pendant ce temps, depuis 1988, pratiquement pas
d’arrestation ni d’incarcération, une vingtaine tout au plus. La
« justice » antiterroriste ne s’occupe pas de la Corse, ni des
Corses, et surtout pas des assassinats entre nationalistes. Les
nôtres peuvent mourir, ce ne sont jamais des « crimes odieux qui
doivent être punis », ils ne sont pas Français, et même pas préfets.
Aux élections de 1995, la Droite
retrouve les pleins pouvoirs, mais les maladresses de Juppé et de
Debré qui n’arrêteront pas de se contredire, de fausses promesses en
petites déclarations pour faire croire que l’Etat va s’occuper du
problème politique corse, finalement les nationalistes lassés
rompent le dialogue (la mairie de Bordeaux en garde encore
certainement les stigmates) et les forces répressives vont
redécouvrir la Corse. Nous sommes en 1996, il y a 10 ans. L’Etat
français réactive la XIVe section anti-terroriste du
Parquet de Paris et son bras armé la D.N.A.T. dans son combat
répressif contre les Corses.
Depuis, la Droite et la Gauche ont
continué à se partager le pouvoir, avec un fil directeur : la
répression. Mettre en garde à vue, ficher, et si possible incarcérer
un maximum de nationalistes. Voici la politique répressive que les
différents gouvernements français ont menés depuis 10 ans, même au
moment des dialogues comme le processus de Matignon, on a continué à
interpeller et à incarcérer. On est allé jusqu’à mettre en prison
des militants nationalistes à qui l’on reprochait d’avoir participé
à une conférence de presse au cours de laquelle les mouvements
clandestins appelaient à une grande trêve pour donner toutes ses
chances au processus de Matignon !
En 1996 et 1997, on peut estimer le
nombre d’interpellation à 200.
Au début de l’année 1998, le préfet
Erignac est assassiné par des nationalistes. L’Etat va alors
déchaîner une répression sans précédant dans l’Histoire de la Corse.
En une seule année, près de 2200 personnes sont interpellées. Les
premières interpellations ont lieu en présence des caméras de
télévision pour faire croire à l’opinion publique française que
l’Etat de Droit règne en Corse. Puis, à la fin de l’année, pour
éviter une explosion entière de la Corse, les interpellations
continuent et même augmentent, mais dans la plus grande discrétion
afin que les Corses ne se rendent pas compte qu’ils sont tous
susceptibles un jour ou l’autre d’être arrêtés, soit parce qu’ils
ont le même patronyme qu’un nationaliste connu, soit parce que leur
nom apparaît sur une pétition de soutien à telle ou telle idée
nationaliste, soit parce qu’ils sont abonné au journal autonomiste
Arritti…
En 1999, il y a près de 600
interpellations, surtout dans la première moitié de l’année, avant
l’arrestation du commando qui a mené l’action contre le préfet
Erignac.
Dans les années 2000 et 2001, il y a
200 interpellations. Et Depuis 2002, la moyenne des arrestations est
de 150 par an. On interpelle tout ce que l’on peut, on serait
presque tenté de dire « tout ce qui bouge », ou au moins, tout ce
qui est nationaliste et qui n’a pas été interpellé récemment, encore
qu’il arrive à certain de nos militants de subir des perquisitions
et des gardes à vue par des services différents à 15 jours
d’intervalle…
Le Canard enchaîné lui-même
explique dans son édition du 28 mars 2007, que « depuis 2002, le
nombre des gardes à vue en France a littéralement explosé »
expliquant que c’est suite aux directives de Nicolas Sarkozy qui
demande de faire un maximum de chiffre, à des années lumières de la
pensée philosophique du code pénal ou du code de procédure pénale.
D’ailleurs, les services de l’ex
ministre et candidat à la présidentielle n’ont pas manqué de mettre
au jour leurs chiffres à la fin de l’année 2006 en expliquant,
sourire triomphant aux lèvres, qu’il y avait eu près de 150
interpellations en Corse pendant l’année, ce qui représente 50 % du
travail de la DNAT sur toute la France !
Et tant pis si d’aventure certains
véritables terroristes décident de faire sauter des bombes dans le
métro pour tuer des innocents, l’important c’est d’arrêter des
nationalistes.
Quant au milieu corse, il n’y a
guerre que l’ex ministre de l’intérieur pour croire qu’il est
affaibli, à moins que certains de ces chefs n’aient eu des problèmes
de santé, la voyoucratie a encore de beaux jours devant elle en
Corse, elle peut dormir sur ces deux oreilles, elle n’a rien à
craindre de la « justice » française.
Ces dernières années, la « justice »
antiterroriste n’a reculé que devant la pression populaire. Dans le
cas des interpellations de leaders nationalistes politiques (Corsica
Nazione, Rinnovu) ou syndicalistes (STC et agriculteurs), des
manifestations populaires particulièrement importantes, des actions
spontanées (blocages des routes, des ports…) ont ridiculisé l’Etat
français et l’ont fait reculer en l’obligeant à libérer ces
personnes.
Cependant, dans le cas de militants
moins médiatisés, on a connu au cours de l’année 2006, une montée en
puissance de la violence d’Etat avec des interpellations de plus en
plus musclées allant du militant frappé jusqu’au coup de feu. Si la
politique de la femme otage est aujourd’hui systématisée, on peut se
réjouir qu’encore une fois la pression populaire ait empêché cette
violence d’Etat de perdurer et on semble être revenu depuis un an à
des interpellations, toujours aussi nombreuses, mais moins
violentes.
Si l’on excepte les années 1988 à 96
où la politique des gouvernements français était autre, et si l’on
fait le bilan de ces 10 dernières années de répression de la
« justice » dite antiterroriste en Corse, les chiffres sont
choquants !
Entre 1996 et 2006, la Corse et les
Corses ont donc subi près de 4000 interpellations. La Corse compte
280 000 habitants, dont 145 000 âgés de 20 à 59 ans. Donc, on peut
dire que pratiquement 3 % de la population active corse a connu les
foudres de la DNAT en l’espace de seulement 10 ans. Rapporté à la
France (31 millions d’habitants actifs), cela représenterait près
de… 9 millions d’interpellations en 10 ans !
Au-delà des personnes directement
concernées, ce sont des familles entières qui sont touchées et nous
pouvons dire qu’aujourd’hui en Corse, personne n’est épargné et
personne n’est à l’abri.
Avec le gouvernement Sarkozy, cette
répression s’est accélérée, « faire du chiffre » est devenu le mot
d’ordre d’une juridiction d’exception qui est devenue pour nous le
« droit commun ». Les lois Perben II renforcent encore un dispositif
répressif de plus en plus liberticide.
Aujourd’hui, il y a une soixante de
prisonniers politiques corses, et seulement 4 sont incarcérés en
Corse, tous les autres sont éparpillés dans les différentes prisons
françaises y compris la vingtaine de condamnés.
CONFERENCE DE PRESSE DU 3 AVRIL 2007 A PARIS
La France ne
reconnaît pas aujourd’hui le statut de prisonniers politiques à ceux
qui se battent pour leurs idées. Pourtant, au cours de sa longue
Histoire, la France avait toujours eu l’honneur de reconnaître un
statut différent, spécial, à ces prisonniers.
Le statut de
prisonnier politique
En 1922, la
circulaire du 15 septembre accordait des avantages aux prisonniers
qui avaient commis des « infractions pour motifs politiques ». On
n’avait pas peur à l’époque de reconnaître la caractère politique
des infractions.
En 1960, ce
« régime politique » a été remplacé par un « régime spécial » pour
les personnes poursuivies ou condamnées pour « atteinte à la sûreté
de l’Etat ». Ce régime spécial accordait de nombreux avantages aux
prisonniers politiques :
·
Affectation dans un quartier distinct des autres détenus et si
possible dans une cellule individuelle ;
·
Réception de livres et de journaux d’actualité ;
·
Possibilité de recevoir des visites tous les jours, dans des
parloirs sans dispositif de séparation ;
·
Faculté d’être réunis aux heures de la journée fixées par le chef
d’établissement ;
·
Droit de porter leurs propres vêtements ;
·
Non soumission au travail obligatoire ;
·
Certaines améliorations des conditions matérielles en détention.
On peut lire
également dans le décret n°71-769 du 16 septembre 1971 qu’il existe
à cette époque un « régime spécial » comportant « des avantages »
pour les détenus qui en bénéficient. Ce décret organise la mise en
place d’une commission pour que les détenus qui ne seraient pas
soumis à ce régime puissent en faire la demande auprès du ministre
de la justice.
Le décret
précise « les personnes condamnées ou poursuivies » qui peuvent en
bénéficier : « les personnes (…) dont il est établi au vu des
circonstances de la cause que, lorsqu’elles ont commis les faits
constitutifs de l’infraction, elles étaient animées par des mobiles
présentant un caractère politique, ou n’étaient mues ni par un
intérêt personnel, ni par un esprit de vengeance. »
Il est
important de s’intéresser à l’esprit de ce décret qui démontre qu’à
une époque relativement récente, la France, dans ses lois, faisaient
la différence entre un détenu de droit commun et un prisonnier
politique. Le caractère politique de « l’infraction » était à
l’époque déterminant quant au traitement carcéral que la personne
incarcérée allait subir.
En 1975, un
décret précisait même que les personnes poursuivies devant la Cour
de Sûreté de l’Etat ou condamnées par cette juridiction
bénéficiaient d’office de ce statut spécial.
Il y avait
incontestablement dans toutes ces mesures une prise en compte de la
dimension politique et une reconnaissance du combat des personnes
prévenues ou condamnées qui n’étaient pas assimilées aux détenus de
droit commun et qui avaient un régime nettement plus avantageux.
L’histoire des
juridictions spéciales
Face aux
menées anarchistes de la fin du XIXe siècle, le
législateur a inventé « l’association de malfaiteur », mise en
examen bien connue qui sert encore aujourd’hui de fourre-tout et qui
permet de maintenir en détention pendant très longtemps les
personnes à qui l’on a rien de précis à reprocher, surtout si
aujourd’hui cette association de malfaiteur est en relation avec une
« entreprise terroriste ».
Mais, même à
cette époque, il n’y avait pas de juridiction spéciale pour juger ce
type de délits.
C’est sous le
régime de Vichy que vont apparaître les premières juridictions
d’exception avec notamment l’acte dit loi du 5 juin 1943 des
sections de Cour d’Appel de sinistre mémoire.
Puis, à la
libération, ce sera la mise en place des Cours de Justice et des
Chambres civiques qui prononceront plus de 2000 peines de mort pour
collaboration.
Lors de la
guerre d’Algérie (pardon, les événements d’Algérie), l’Etat français
met en place une extension de compétence des Tribunaux militaires.
Puis, pour faire face à l’OAS, on instaure en 1961 un Haut Tribunal
Militaire remplacé l’année suivante (pour manque de fidélité…) par
la Cour Militaire de Justice. Mais les condamnations de cette cour
se trouveront annulées par le Conseil d’Etat après l’indépendance de
l’Algérie. Le législateur créera alors pour pallier cela, la Cour de
Sûreté de l’Etat par la loi du 15 janvier 1963.
La Cour de
Sûreté de l’Etat survivra presque 20 ans à la guerre d’Algérie et ne
sera supprimée qu’avec l’arrivée de la Gauche au pouvoir en 1981.
En 1982, la
Gauche met en place, pour protéger le secret de Défense Nationale,
une cour d’Assises composée uniquement de magistrats professionnels.
La survie ainsi organisée d’une juridiction d’exception pour un
motif apparemment légitime allait se révéler être l’aubaine de la
Droite revenue au pouvoir en 1986.
En septembre
1986, au prétexte d’un certain nombre d’attentats qui avaient été
commis au cours de l’année, la Droite étend la compétence de ces
Cours d’Assises spéciales sans jury populaire à la répression des
infractions commises dans un contexte dit terroriste, ainsi
d’ailleurs qu’à toutes les atteintes à la sûreté de l’Etat français.
La dérobade
providentielle d’un jury populaire chargé d’examiner un dossier
antérieur à cette loi devait même conduire le législateur, le 30
décembre suivant, à donner un effet rétroactif à cette loi…
Ces lois
reprennent en la forme certains éléments de définition des textes
qui avaient régi autrefois la compétence de la Cour de Sûreté de
l’Etat.
Le caractère
politique du débat judiciaire en matière d’infractions aux lois
assurant la protection de l’ordre institutionnel et de l’aire de
souveraineté n’est donc pas au départ le fait de la défense, mais
bien le fait de la loi et des juridictions d’exception chargées de
l’appliquer.
Ainsi, l’un
des principes fondamentaux du droit pénal français qui est de
considérer que le mobile de l’auteur ne saurait être pris en compte
pour déterminer la qualification de l’infraction est bafoué dans
tous les cas de prisonniers politiques renvoyés devant des Cours
d’Assises spécialement composées.
Depuis 1986,
tous les inconvénients de la Cour de Sûreté de l’Etat ont donc été
rétablis, y compris les peines de plus en plus sévères qui sont
prononcées, mais aucun des avantages qu’avaient les prisonniers qui
dépendaient du « statut spécial » n’ont été remis en place.
Au contraire,
aujourd’hui, les prisonniers politiques que l’administration
pénitentiaire appelle « détenus de droit commun appartenant à une
mouvance terroriste » ont un traitement carcéral, sous couvert d’une
présumée dangerosité, beaucoup plus stricte et plus dure que les
autres détenus.
Si la France,
dans ses lois et ses pratiques, avait toujours accordé un statut
avantageux dans le système carcéral à ceux qui s’étaient battus pour
leurs idées, force est de constater qu’aujourd’hui, c’est exactement
l’inverse. A force d’être critiquée, la Cour de Sûreté de l’Etat a
fini par être supprimée. Il en sera de même un jour des Cours
d’Assises spécialement composées.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
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