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FLNC UNION DES COMBATTANTS REVENDICATION DU 7 DECEMBRE 2006

Le 7 Décembre 2006 : Le FLNC UC a revendiqué 22 actes de résistance à la rédaction de France 3 Corse. Ces actions visaient notamment des villas, des agences bancaires et des véhicules de gendarmerie. En janvier 2007, U Ribombu publiait l'intégralité du communiqué :

En continuant de marteler leur opposition à toute évolution institutionnelle pour la Corse, les tenants des principaux partis et formations de droite et de gauche français confirment, à l’approche des futures présidentielles françaises, leur enracinement à un système inique où, ni la terre corse, ni la communauté d’origine qui l’habite n’ont lieu d’être pris en considération.

Cette forme de pensée unique, qui n’a rien à envier au discours négationniste, légitime la dépossession collective et mercantile de notre territoire, essayent de briser la conscience nationale de notre peuple qui s’est notamment édifiée sur la défense de sa terre.

Il n’y a rien à attendre en l’état actuel - mais pouvait-il en être autrement - des propos de précampagnes prononcés ici ou là, du P.S. à l’U.M.P., du P.C.F. à l’U.D.F. Tous reprennent à l’unisson, selon un vocabulaire stéréotypé que la Corse « ce sont deux départements au sein d’une république une et indivisible »… Tous se démarquent des précédentes et timides avancées institutionnelles (1981, 1990, 1999).

Il n’est même plus question de « dialogue ». La Corse est, à l’instar du discours « Sarkozy », une question « d’ordre républicain à faire respecter », un problème de « police et de justice »…

Nous l’avions déjà clairement signifié : en l’absence d’un juste acte d’Etat, rétablissant le sujet de la Corse dans ses proportions politiques, toute projection est vouée à l’impasse puisque dépendante des atermoiements électoraux français.

Dans cette conjoncture, concomitamment à la colonisation de peuplement, la dépossession collective et territoriale s’amplifie. Elle consacre la vision ultra-libérale du gouvernement français en place, relayée ici par les P.A.D.D.U.C. de la collectivité territoriale et les P.L.U. des municipalités, deux instruments juridiques chargés de légitimer les décisions stratégiques concoctées ailleurs.

Ainsi dans cette situation, l’exécutif de la collectivité territoriale détient une lourde responsabilité. Et ce n’est pas l’agitation du HOCHET - l’agence foncière - qui modifiera, ni amoindrira cette vision. Bien au contraire.

Car l’agence foncière, en l’absence de tout support référentiel et régulateur, ne permette pas que les Corses puissent prioritairement bénéficier de la possibilité d’acquérir des terres et des maisons. A l’inverse elle accompagnera ces convoitises extérieures et fortunées, qui étaleront dès lors leurs richesses des criques de nos rivages aux bâtisses anciennes de nos villages de l’intérieur. Dans ce cas, cette agence foncière participe à briser la stabilité de notre communauté.

 Dans nos précédents communiqués, nous mettions en garde certains notaires et agents immobiliers. Forts de cette analyse, nous avons symboliquement visé l’étude de Maître SPADONI. Il s’agissait par cette action de dénoncer la récupération et le détournement d’un appareil professionnel et juridique en tacite collaboration avec un véreux marchand de biens basé à Lilles (déjà condamné et détenu pour escroqueries) que nous avons clairement identifié dans deux opérations immobilières de dépossession : Hôtel Calanques, Hôtel Cinarca.

La libre circulation des biens et des personnes, la libre entreprise, en l’absence de tout encadrement législatif approprié, permettent la DISPARITION PROGRAMMEE DU PEUPLE CORSE.

Tout développement économique, endogène et durable, ne pourra se concevoir que s’il s’appuie malgré les règles internationales du marché, sur un dispositif englobant comme acteur le PEUPLE CORSE RECONNU.

L’un des éléments de la sortie de crise, et de toute avancée politique significative, est la RECONNAISSANCE DU PEUPLE CORSE et de tous ses droits, particulièrement celui de CHOISIR LIBREMENT SON DESTIN.

C’est dans cette situation figée que s’entendent ici et là des appels organisés à la paix. Ces appels témoignent de la dimension politique du problème corse et surtout démontrent l’échec des logiques policières et judiciaires d’exception. Nous en prenons acte.

Nous rappelons que, à notre niveau, nous avons déjà consenti unilatéralement des gestes significatifs et que la répression a été LA SEULE REPONSE de l’actuel gouvernement français en place. La sortie de crise nécessite une méthode spécifique où tous les tenants du conflit, et toutes les forces soucieuses d’y participer, puissent se confronter pour enganger une dynamique à cet égard.

Mais aujourd’hui face aux enjeux, l’heure demeure à L’UNITE STRATEGIQUE ETA LA RESISTANCE.

La détermination de ces enjeux implique que le Mouvement National UNI, à tous les niveaux, à chaque opportunité, S’OPPOSE ET RESISTE CONTRE LE PARTI DE L’ANTI CORSE.

Les rapports de forces sont la seule réponse appropriée au colonialisme français, ses valets et ses sicaires. Pour notre part, nous serons présents durant cette campagne présidentielle française pour rappeler que « ISSA TERRA HÈ NOSTRA È NISUNU CI PÒ PRATENDE !!! »

À POPULU FATTU BISOGNU À MARCHJÀ”


Par ailleurs, le FLNC a revendiqué les actions suivantes dans son communiqué :

“Nous dédions toutes ces opérations à la mémoire de tous nos martyrs, particulièrement pour ce mois de novembre à GHJUVAN BATTISTA ACQUAVIVA et EMILIU CORTICHIATO.

ACTION CONTRE ETAT FRANÇAIS : Trésorerie (ISULA ROSSA).

ACTION CONTRE LA REPRESSION POLITIQUE : véhicule gendarmerie (garage Renault, AIACCIU) ; Camion C.R.S. (quartier Finusellu, AIACCIU).

ACTION CONTRE DEPOSSESSION : Agence Crédit Lyonnais (PORTI VECHJU) Agence B.P.P.C. (PRUPIÀ) ; Agence Caisse Epargne (PRUPIÀ) ; Agence Crédit Lyonnais (AIACCIU) ; Agence PARIBAS (MEZAVIA).

ACTION CONTRE LE TRAFIC DE DROGUE : Bar Billard Académie (AIACCIU).

ACTION CONTRE COLONISATION DE PEUPLEMENT : Villa presqu’île de Pinarellu (SANTA LUCIA DI PORTI VECHJU) ; Hôtel Arena Bianca (PRUPIÀ) ; Camps de vacances Société Générale (ULMETU) ; Villa Jaillet (VIGGIANELLU) ; Villa De Perignon (SERRA DI FARRU) ; Villa « Résidence les couchants » (opération commando, PURTICHJU) ; Villa Marina de Davia (CURBARA) ; Villa (PIANNOTULI) ; Villa et bungalow Weismuller (PORTI VECHJU) ; Villa Capu di Ficu (BUNIFAZIU) ; Villa Legros (VIGGIANELLU).

Nous présentons nos excuses aux familles concernées par notre action sur la villa lieu dit « Verde » à Coti Chjavari. Les informations fournies à notre commando étaient erronées”.


 

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