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PONTE NOVU 2006

Le 8 mai 2006 : Malgré un dispositif provocateur des forces de répression en nombre en amont et en aval du village de Ponte Novu, les corses se sont rendus nombreux à la commémoration de la bataille de Ponte Novu. En effet, sur la route vers Ponte Leccia et Barchetta, un impressionnant dispositif de contrôle routier avait été mis en place pour procéder à divers contrôles de "routine" armés de mitraillettes et arrêtant les automobilistes au délit de faciès "nationalistes".

Cette commémoration comme tous les ans a débuté par un débat du DR Dominique Buresi sur le thème "la campagne de corse : une guerre moderne au siècle des lumières". Ensuite le Maire de Castellu di Rustinu a présenté l'avant projet du mémorial centre d'interprétation historique Pasquale Paoli ainsi que des autres projets d'aménagement et de restauration du pont. L'Abbé Mondoloni a officié la messe dès 18H00 devant une foule nombreuse. Une gerbe a été déposée à l'issue de la messe dans le Golu, et un repas lors d'une soirée culturelle a terminé cette journée du recueillement.

Contrairement à une idée reçue, la guerre entre la France et la Corse ne s'est pas terminée le 9 mai 1769. La résistance corse a continuer pendant de nombreuses années.

Voici quelques dates et détails de cette résistance corse et de l'oppression française :

Notre pays est occupé depuis deux siècles

 Le 13 juillet 1755, Pasquale Paoli est élu chef de la nation corse. II donne à la Corse une Constitution démocratique, trente-quatre ans avant la Révolution française de 1789. Ainsi, durant quatorze ans, la Corse va être une nation indépendante ou le peuple participe au pouvoir. Cette indépendance c'est l'aboutissement de nombreuses années de luttes entamées par notre peuple contre l'occupant génois.

 Malheureusement, le 15 mai 1768, Gènes demande à la France d'occuper militairement la Corse et d'y demeurer jusqu'au remboursement par Gènes dune somme de deux millions de livres a la France. Le peuple corse est vendu comme du vulgaire bétail.

 Pasquale Paoli déclara alors : "Jamais le peuple n'a essuyé un outrage plus sanglant. On ne sait pas trop ce qu’on doit détester le plus, du gouvernement qui nous vend ou de celui qui nous achète, confondons les dans notre haine puisqu'ils nous traitent avec un égal mépris." 

C'est la guerre entre la Corse et la France! 

En octobre 1768, a Borgo, les soldats corses infligent une lourde défaite aux troupes françaises. Le corps expéditionnaire français, composé au début de 8 000 hommes, s'élève bientôt à 30 000 hommes. La guerre est impitoyable : le comte de Vaux approuve les massacres d'enfants, de femmes et de vieillards. Il donne l'ordre à ses troupes de «  n'épargner ni les moissons ni vignes, ni oliviers de ceux qui refusent de se soumettre »

 Le 9 mai 1769, l'armée corse subit une grave défaite à Ponte Novo. Des combats ont encore lieu en Balagne, à Casaconi, Vivariu, près d'Aiacciu et dans le Fiumorbu. Pasquale  Paoli, pour éviter, un massacre de notre peuple, décide de renoncer momentanément à la lutte.

 Le 13 juin 1769, Il s'embarque à Porto Vecchio pour l'Angleterre. 

Les patriotes corses refusent de se soumettre à l’occupant français : Ils résistent.

 Le 25 septembre 1769, a Oletta, des patriotes dénoncés sont torturés et suppliciés. Leurs maisons sont rasées. A Guagnu, le cure réunit les habitants et jure avec eux de ne jamais se rendre à la France. II mourra au maquis quelques années plus tard. Quarante de ses paroissiens sont supplicies a mort.

 Le 23 juin 1774, un soulèvement a lieu dans le Niolu. La répression est terrible, Soixante deux Niolins sont arrêtés. Les uns sont pendus, les autres déportés au bagne de Toulon. D'autres soulèvements ont lieu dans les Piève de Talcini, de Vallerustie, Ampugnani. (Lire la page consacrée aux pendus du Niolu)

 En 1775 dans le Fiumorbu, le général Marbeuf promet l'amnistie à ceux qui déposeront les armes. Abusés, une centaine de patriotes lui font confiance et se rendent. Ils ont été égorgés par les soldats français.

 Les centaines de patriotes sont envoyés dans le bagne de Toulon, cinq cents y mourront dans des conditions épouvantables,

 Pendant qu'elle réprimait, la France faisait venir des colons s'attachait les notables collaborateurs (Buttafoco, Bunaparte).

 En 1789, Paoli se rallie aux principes de la Révolution française, espérant que celle-ci va reconnaitre les droits de la nation corse. Mais Paoli comprend très vite qu'il n’a rien à attendre de  la bourgeoisie.

 En mai 1793, une Cunsulta générale réunie à Corti proclame Paoli général en chef de l’ile et lui donne le titre de Babbu di a Patria.

 Le 3 juillet 1793, le pouvoir français devise la Corse en deux départements.

 Le 17 juillet 1794, la France se permet de mettre hors la loi Paoli et ses partisans.

 Le 15 juin 1794, les troupes françaises sont chassées de notre sol. La Corse est indépendante sous la  protection de l’Angleterre. Cette a protection n’est en fait qu'une mascarade.

 En octobre 1796, les Anglais rembarquent. L'armée française réoccupe notre pays. Depuis cette date, le Parlement corse ne s'est plus réuni et donc la Corse, Etat indépendant, est occupe par la France.

 Il n'y a pas eu de « consentement national » à l'annexion. Le fameux décret du 30 novembre 1789 rattachant soi-disant la Corse à la France est caduc.

 Le 9 novembre 1799, Napoléon prend le pouvoir en France. II met la Corse hors Constitution et y installe de fait un état de siège qui va durer plus de vingt ans.

 Au début de 1800, la révolte éclate dans le Fiumorbu. Elle s'étend en Rocca, Moriani,  Tavagna, Balagna. Elle durera trois ans.

La répression française sera impitoyable. Les villages de Zonza, San Gavinu di Carbini, lsulacciu, Prunelli et Omasu di fiumorbo, Velonu, Talasani, Poghju di Tavagna, Forci di Moriani seront incendiés.

 Quarante résistants sont tués a Forci, quatre-vingts en Balagna. En Tavagna une église est mise a sac par les soldats français qui violent et tuent femmes et enfants.

 Le 15 décembre 1800, le pouvoir français avec Napoléon crée une colonne mobile (8 000 hommes) chargée de poursuivre et de massacrer, de faire régner la terreur dans les villages les plus reculés. Un tribunal extraordinaire et expéditif est mis en place. Toutes les libertés publiques sont suspendues.

 Le 12 janvier 1803, Napoléon donne les plains pouvoirs au général Morand. Ce dernier est une brute qui fait détruire le maquis et multiplier les exécutions sommaires. Sous son commandement « on fusille au moins un homme par jour » dira le général Cervoni.

 La Corse entière est à feu et a sang. Des révoltes éclatent partout.

 En 1808. Dans le Fiumorbu, tous les hommes du village d'Isulacciu sont arrêtés.

 Dix otages sont fusillés à Bastia et à Corti. Deux cents habitants de 15 à 80 ans sont déportés dans les cachots de Toulon.

 En 1810, à Palneca quinze habitants sont pendus sur la place du village.

 En 1816, insurrection dans le Fiumorbu. A la tête d’une armée de 1200 hommes et de cinq cents femmes, Paoli met en échec une armée française de 8000 hommes.

 En 1819, émeute a Aiacciu et dans d'autres coins de l’ile.

 Après 1819, la résistance à l’oppression française s'est poursuivie sous différentes formes. La répression française elle aussi s'est poursuivie sous différentes formes. En fait, malgré quelques périodes d'accalmie, résistance et répression n'ont jamais cesse en Corse (...)

Source photo : © MM Sezzione Nustrale
Source info :  Internet / Compte rendu Ghjisé / Informations historiques du  livre blanc

 

 

PONTE NOVU, L'OTTU DI MAGHJU, O CORSU UN TI SCURDA DI A TO STORIA

LA BATAILLE DU 8 MAI 1769

Le 8 mai, impatients de venger leur revers de la veille, les Corses se précipitent sur Lento, mais un feu plongeant de l'artillerie de de Vaux les repousse sur sa colonne de droite. Ainsi pris entre deux feux de mitraille nourrie et de mousqueterie, les Corses, malgré leur grand courage, se ruent jusqu'à Ponte-Novu situé en aval de Valle di Rostino et décident de franchir la rivière considérablement grossie par la fonte des neiges.

A la tête du pont, sur la rive droite, se trouvaient les mercenaires prussiens avec d'autres miliciens insulaires commandés par Gentili. Ils avaient reçu l'ordre d'arrêter les fuyards corses pour les engager à tenir bon sur la rive gauche. Cet ordre fut très mal interprété de sorte que, lorsque les soldats paolistes arrivent au pont, ils sont purement et simplement fusillés par leurs propres partisans.

Il est aussi très important de signaler une autre erreur fondamentale commise par les Corses qui avaient négligé d'occuper une éminence qui domine le pont. Ravis de l'aubaine, les Français s'y installèrent et commencèrent le massacre. Dans le même temps, la plus grande confusion régnait sur le pont. Tout surpris du barrage de leurs alliés qui se dressait devant eux, les Corses insistaient pour passer. Il y eut bientôt sur le pont un amoncellement de cadavres. Plusieurs nationaux essayèrent de traverser le fleuve à la nage, mais ils furent engloutis par des tourbillons. D'autres furent étouffés par la masse des arrivants. Quelques uns seulement réussirent à se frayer un chemin sur les cadavres et à passer sur l'autre rive. Paoli avait suivi des yeux le combat et s'était rendu compte de l'accident, l'angoisse au coeur ; mais il était trop éloigné pour apporter aux Corses un secours quelconque. A ses côtés se trouvait le colonel Gian-Lorenzo de Petriconi, qui avait pris ses grades au Royal-Corse, et qui ne cacha pas ses appréhensions, laissant même prévoir un désastre complet. Paoli appréciait beaucoup la science militaire du colonel, mais, en cette grave occasion, il le jugea pessimiste. Il s'est pourtant avéré, après les études faites par des critiques militaires sur la bataille de Ponte-Novu, spécialement par le général Canonge, que Petriconi avait vu juste. Ponte-Novu resta ainsi aux mains des Français, et la route de Corte s'ouvrit devant eux.

Signalons aussi une autre grave erreur commise par Gaffori qui, évaluant très mal la durée de son déplacement, arriva longtemps après l'heure convenue et assista, impuissant, à l'énorme débandade des survivants dans le maquis.

Le pont était littéralement couvert de sang, ce sang du courage corse qui était parvenu à rougir les eaux du Golo en crue.

Lire le sujet dans son entier sur le site : http://www.accademiacorsa.org/pontenovu.html

Source photo : Unità Naziunale (Olivier)
Source info :  Accademiacorsa.org

 

 

 
Ponte Novu sur Internet

Sources internet :

Una cunferenza annant'à Ponte Novu dapoi e revoluzione di 1729 qui : http://www.accademiacorsa.org/pontenovu.html

A battaglia è a so descrizzione : http://www.lentu.com/Histoire/batail/batail.html

per A Casabianca u 14 di lugliu : http://www.manca-naziunale.org/casa1.htm

Studià ghjè Luttà : http://membres.lycos.fr/culturacorsa/pontenovu.php

A cultura corsa nantu à u Web : http://www.adecec.net/

Source photo : Unità Naziunale
Source info :  Unità Naziunale, internet

 

 
Affiches et Cartes Postales

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Fotò di Ponte Novu (Maghju 1769 Principia a riprissioni culuniali).jpgdess77.jpg

Source photo : Unità Naziunale
Source info :  Unità Naziunale

 

 
Ponte Novu

PONTE-NOVU (Ghjerardu Papi)

In la borga u sole si pesa
E dinpinghje nant'i quadretti di e via-cruci,
L'albore in sta matina di un altr-offesa.
...Ognunu a so verita...

In sta borga a morte ghje passata.
U ghjornu s'e pisatu nant'a terra strazziata,
E verita so a palesu, un populu e cascadu.
...A mente s'arricurdera...

Cui circavanu un lindumane
Che lu fiume di golu si vole purta.
Testa mora in lu core, bracciu armatu e occhju fermu
Per diffende a liberta.

Oghje cui golu pienghje rossu.
S'ottu di maghju in ponte novu so morti li so figlioli.
A natura silenziosa di rispetu induloritu.
...Oghje golu pienghje rossu.

Gira u mondu lu sole si ciotta.
A notte s'accompagna di un sognu di spera.
A ghjuventu purtera a fiara di la vita.
...l'omi facenu la storia...

Source photo : Ponte Novu 2005 © UNITA NAZIUNALE 1999 - 2005
Source info :  Cantu Indà http://www.cantu-inda.com/accueil.htm

 

 
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Source photo : © A Manca Naziunale / Ponte Novu 2005 © UNITA NAZIUNALE 1999 - 2006