Le
8 juin 2007 : (Corse - Répression) Ce matin encore deux personnes
ont été interpellée dans le cadre d'une enquête de la police
politique française sur une action de résistance du peuple Corse.
Cette semaine 8 personnes se sont vus débarqués à l'aube des hommes
cagoulés et armés, de ceux que le président Sarkozy dit que ce sont
des lâches.
La répression en Corse en
2007 est devenue silencieuse, discrète et quelquefois sans écho dans
la presse. Depuis quelques années, la répression politique liée à la
14ième section touche n'importe quel corse qui a de près ou de très
loin "touché" au nationalisme corse. Il suffit aujourd'hui d'être un
simple militant ou un sympathisant pour goûter aux joies du pack
complet "Interpellations-garde à vue-déportation-incarcération".
Le pack varie selon les
personnes interpellées, la version light s'arrêtent après 48h de
"garde à vue-emprunte-ADN" qui sont devenus pratiquement une routine
dans cette procédure anti nationaux corses.
En
effet il n'est plus rare de voir des sympathisants se faire
interpeller, voir incarcéré pour être le cousin d'un ancien
prisonnier politique, ou bien de se "taper" une interpellation
musclée pour avoir été mobilisé sur une action politique publique,
ou tout simplement de se faire réveiller à l'aube à grand fracas de
porte pour justement que la police "ferme des portes" dans des
enquêtes.
Ces arrestations permettent de
ficher tous les corses qui pensent en résistant. Même ceux qui ne
font que "penser" et qui bien souvent ne comprennent pas pourquoi
ils se retrouvent dans les filets de la 14ième section.
La semaine dernière 8
personnes ont donc été interpellé, lundi 2 personnes, mardi 3
personnes, jeudi 1 personne et vendredi 2 personnes.
4
des 8 personnes ont été relâchée après des conditions en garde à vue
assez difficile.
Il y a des interpellations en
Corse dont personne ou presque n'entend parler, des jeunes sont
déportés à Paris dans le plus grand silence et heureusement pas dans
l'indifférence générale.
Depuis 2005 des
interpellations, organisées par le parquet de Paris, ont lieu sur
notre terre contre des jeunes corses, qui sont le plus souvent très
rapidement déportée devant un juge.
Lundi dernier à Tallone, deux
jeunes Corses, Patrice L. la vingtaine et Frédéric A. la trentaine
se sont fait interpeller par les forces de répression dans l'enquête
sur l'action clandestine contre la Gendarmerie d'Aleria en 2004, le
22 octobre.
Dans cette affaire, plusieurs
interpellations avaient déjà eu lieu en Octobre 2004, 4 personnes
avaient été interpellé dont deux avaient été déporté sur Paris. Le
FLNC du 22 octobre avait revendiqué en 2005 l'action de résistance
dans un communiqué de 10 pages...
Cette arrestation de lundi
dernier s'est faite sans grand écho dans la presse et peu
d'informations ont filtré jusqu'à présent.
Donc ces deux jeunes corses
seraient sur paris pour une mise en examen éventuelle.
Il y a quelques mois, des
interpellations avaient eu lieu dans le sud de la Corse, et un jeune
s'était retrouvé dans la même situation, interpellé à l'aube,
déporté en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, "une main
devant une main derrière", puis libéré au bout de sa garde a vue
pour être assigné à résidence sur Paris avec les interdictions qui
vont avec. Depuis il est retourné en Corse avec surement "les
grandes oreilles" pas loin.
Ces interpellations
interviennent dans un moment de l'histoire du mouvement national ou
il se trouve de nouveau en proie aux vieux démons de la division, de
la balkanisation. Effectivement nous sommes en pleine période
électorale où comme chacun le sait, il est difficile de se mobiliser
tant les militants sont sollicités sur le terrain.
En comptant sur notre capacité
extraordinaire à nous diviser, l'Etat peut désormais interpeller
tous' azimut sans que nous puissions y faire face de façon unitaire.
Il faut prendre exemple sur le
Rinnovu et sur sa capacité à se mobiliser et à résister aux
interpellations, où tout du moins marquer notre solidarité en se
mobilisant devant les lieux des gardes à vues.
Banaliser
la répression, les gardes à vues, les déportations comme si c'était
la règle d'un jeu entre la police politique et les résistants corses
aura pour conséquence de lasser et démobiliser le peuple Corse.
Toutes les interpellations, déportations,
incarcérations, brimades contre un de nos détenus politiques,
privations de droits, amendes, sont des attaques contre notre
peuple, et il faut réagir automatiquement en résistant.
Pour chaque interpellation,
c'est l'ensemble des nationalistes, des structures et au delà du
peuple corse à réagir automatiquement avec fermeté.
RESISTENZA PIÙ CHE MAI
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Lazezu, Unità Naziunale
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