Le
8 septembre 2006 : Unità Naziunale, c'est un peu mon blog personnel,
celui d'un internaute qui de temps en temps à un coup de coeur, un
coup de gueule ou un coup de blues.
Fidel supporter du sporting
depuis plus de 20 ans, ne connaissant que ce club et pour cause,
c'était le seul club corse qui portaient les valeurs de tout un
peuple à mes yeux.
J'ai trouvé hier en surfant sur
"dailymotion", une vidéo des meilleurs moments du sporting quand
celui ci etait un club de Guerierri, ou les joueurs corses ou non
se battaient pour les couleurs du sporting et pour la Testa Mora,
symbole de tout un peuple. Et puis j'ai trouvé la vidéo qui rendait
hommage au club de supporter Testa Mora dont la présence à Furiani a
été salvatrice pour le club après la catastrophe de mai 1992.
Finalement j'ai aussi trouvé la vidéo ou la réception des supporters
niçois restera dans les annales de l'hospitalité corse, hospitalité
qui pour les niçois datent de plus de 30 ans et ne s'arrêtera
jamais.
Alors on dira ce qu'on veut au
sein de l'intelligentsia insulaire ou franco-française sur le SECB,
puis le SCB, ce club a toujours porté la CORSE avant de porter la
FRANCE sportivement parlant. N'allons pas encore nous retrouver dans
la rubrique "appel à la vindicte" de France 3 Corse (merci michel,
sans racune)
Internet est une vraie mine
d'information quand on cherche exactement un évènement ou un homme
pour peu que la passion d'une personne ou d'un groupe est pris le
temps nécessaire pour mettre cette information en ligne.
Les supporters de Bastia n'ont
jamais démérité sur internet. Voici l'article de l'ami
PINZERADICATOR.
Cet article est présent sur
l'excellent site ULTRA BASTIACCI qui pour l'occasion reste un des
rares sites/forums à l'ancienne.
Et puisque j'en suis a cité
des sites, je remercie le site des "mongs" d'avoir été sur la toile.
TOUT CE QUI SUIT CI DESSOUS EST LA PROPRIETE
DES ULTRAS BASTIACCI
"Cari
fratelli, chose promise, chose due ! A l'heure où les porteurs du
maillot agissent comme des farfalle, où nous recherchons
désespérément ce qui a fait notre IDENTITE et notre FORCE, je
voudrais ici faire revivre quelques instants celui qui a été l'
IDOLE de toute ma génération, et de tout Furiani : je veux bien sur
parler du regretté et MYTHIQUE Pierrot Bianconi.
Né au début des années 60, originaire du Haut-Fiumorbu (Pietrapola,
tout un programme !), PIERROT fit toutes ses classes dans les
équipes de jeunes de l'EFB. Nanti par la nature d'un physique
impressionnant (bien que ne mesurant qu'1m70), et d'un tempérament
de feu, sa réputation fut rapidement faite sur les terrains de Corse
(à une époque où il fallait jouer avec le ceppu dans le short).
En
1986 (je crois), ne trouvant pas d'opportunité au Sporting, ô Pè fit
ses bagages pour l'AS CANNES. Seduits par ce battant, à la pointe de
vitesse et à la hargne hallucinantes, les dirigeants cannois (D2) le
placèrent arrière droit (bien qu'il eut pu jouer ailier). Autant le
dire d' emblée sa carrière azuréenne fut METEORIQUE !!! En effet,
lors des premiers matches amicaux d'avant-saison, Pierrot devint
vite l'idole des supporters du coin. Tout s'annoncait sous les
meilleurs auspices, jusqu'à ce que Cannes ne conclue un match amical
contre TOULOUSE (D1 à l'époque). Pierrot fit son début de match
habituel, et ne tarda pas à se frotter à l'argentin Beto MARCICO
(une vraie rubaccia celui-là). Très vite, un azzuffu partit entre
ces deux sanguins. Pierrot adminidstra alors une rafale de cazzotti
à Marcico, qui s'écroula pour le compte. L'arbitre intervint et
sciaqua un carton rouge à notre futur héros. C'est alors que tout
bascula: Que fit Pierrot ? vous demandez-vous tous ! Tenez-vous
bien, il ne trouva rien de mieux que de DECHIRER le carton rouge que
l'arbitre lui brandissait sous le nez, avant de lui assener une ...
fantastique CAPATA !!!!! Inutile de préciser que l'arbitre fut sec
pour le compte...
Les
conséquences allaient cependant être énormes pour Pierrot. La Ligue
le condamna en effet à la sanction jamais vue à l'époque (et pour un
match AMICAL !!!)... de 6 MOIS de suspension FERME. Suite à ce
match, Pierrot ne porta plus jamais les couleurs cannoises. C'est
alors que le Sporting eut l'idée lumineuse d'aller le chercher :
Pierrot signa un contrat de 3 ans. Il rata le début de saison
enfievré de Furiani car il était toujours suspendu. Inutile de dire
que le public de la Tribune EST, qui connaissait son histoire,
l'attendait avec impatience. Et puis un jour, O Pè (qui n'était pas
encore devenu Yul Brynner) fut enfin aligné dans le onze de départ.
C'est
alors que nous pumes nous rendre de ce qu'était un VRAI joueur
corse, bien dans la lignée des Tosi, des Gandolfi, des Orlanducci et
des Marchioni. Tout le monde fut stupéfait par sa pointe de vitesse,
et son comportement qui, sans exagération, tenait plus du TAUREAU,
que de l'humain moyen. En 4-5 matches ( et quelques cartons),
Furiani avait trouvé sa mascotte : chaque fois qu'il prenait le
ballon sur son aile, le stade s'enflammait. La technique de Pierrot
était d'une simplicité biblique : je prends le ballon, je le pousse
devant moi, je cours derrière. 2ème étape: j'attends que quelqu'un
vienne en opposition, et alors je rentre dedans LES 2 PIEDS EN
AVANT. Le public hurlait son bonheur, alors que le joueur adverse
(ailier ou arriere lateral) n'avait que deux alternatives: soit il
mettait le pied et alors il prenait le risque de ne plus joueur pour
longtemps, soit il ne le mettait pas (c'est toujours comme ça que ça
se passait), et Pierrot debordait. C'est alors que notre furieux
décidait de devenir "brésilien": pas de dribbles, de passements de
jambes et de feintes. Non ! Toujours à toute sbrimbe, il alternait
des crochets de 10 mètres, ce qui nous permettait d'admirer de
superbes zigzags ! C'est alors qu'arrivé à quelques mètres de la
surface, il centrait, ou alors, emporté par son élan... IL
S'EMPALAIT CONTRE LE GRILLAGE !!!
Quoi
qu'il se soit produit, il entamait un sprint impressionnant pour
défendre : comme il était vexé de s'être "scialbé", c'est souvent
dans ces moments là que les attentats les plus HORRIBLES et
jouissifs se produisaient ! Ce qui l'ont connu pourront vous le
confirmer, à côté de lui, les Pat VALERY et PIOTR étaient de
véritables Hervé VILARD ! Chi putenza !!!! Voici pour les
présentations. Bientôt Pierrot (qui frequentait aussi bien le grand
banditisme que le nationalisme), se rasa le crâne. Je m'en souviens
fort bien, c'est de cette époque que date la mode pour les jeunes
corses di "rascià si u capu".
Passons
maintenant si vous le voulez bien AU CONCRET. Je fais maintenant
appel à ma mémoire vacillante (je ne me souviens plus exactement de
années) afin de vous décrire quelques uns des plus hauts faits
d'armes qui firent la LEGENDE. - Pierrot fut bientot le capitaine
incontesté (et incontestable) de la fantastique année où sur 13
joueurs sur la feuille de match,les 13 ETAIENT CORSES (L'equipe
était la suivante, ms il se peut que j'en oublie: CECCARELLI -
BIANCONI, CERVETTI (ou OTTAVIANI), NATIVI, MARCHIONI (qui finissait
sa cariere)- PIETRONAVE (fabuleux joueur avant son triste accident
qui mit fin à sa carriere), MORACCHINI, ANTONETTI, DIFRAYA, BRACCONI,
TESTA (remp : PANTALONI, LEVENARD, GOTTARDI, et... TRIKI (qui est né
à Conca et qui a été le seul joueur de l'Histoire de la Coupe à
avoir porté un brassard de capitaine (du Maroc) à ... TETE DE MAURE
! (authentique)).De purs moments de bonheur cette année-là !! (il
était tout simplement inimaginable à l'époque que des petits PINZ
comme Sedan ou Rennes s'imposent à Furiani comme dans notre epoque...).
BASTIA
- RODEZ : On joue la 70ème minute, et le Sporting est
(incroyable)... mené 0-1 par ces tristes sires ruthenois. Pierrot
est passablement énervé, et part sans arrêt à l'abordage. Son
ailier, est, comme d'habitude, transparent (pas fou, le pinz...)
C'est le moment où l'entrenair de Rodez décide de faire s'échauffer
son joker. Les bancs de touche étaient à l'époque situés en cçoté
SUD. Or, il s'avera que ce joker était une sorte de noir ignoble,
court sur pattes et à tresses. Il commence à s'échauffer le long de
la ligne de touche (il ne pensait meme pas une seconde à s'approcher
de la EST !), et comme de coutume se fait agonir d'injures
imprononcables par les scimuliti de cette tribune. Au début, Pierrot
ne remarque rien, il est dans le match. MAIS il ne va pas tarder à
en sortir: il y avait en effet à tous les matches les amis d'O Pè
(la fine fleur de la Place Saint-Nicolas) en SUD. Tres souvent, on
pouvait les entendre exhorter Pierrot à "Fali fallà (i colpi)" et
ils étaient souvent entendus. Mais ce soir là, les macagnoni étaient
très en forme: ayant en effet remarqué que le noir portait un
bandeau pour soutenir ses tresses, il en deduisirent que ce dernier
se prenait pour...la TETE DE MAURE, et qu'il faisait surement cela
pour PRENDRE EN MAIN notre fiumurbacciu !!!!! Des que le noir entra,
on sentait qu'il allait se passer quelque chose : tout le monde
avait les yeux sur O Pè, qui essaya immediatement d'arracher le
bandeau de cet imposteur-"provocateur". L'africain eut alors la
mauvaise idée de se débattre : il reçut alors à ce moment là une
TITANESQUE CAPATA!!!! Etalé pour le compte, l'importun (qui n'avait
meme pas touche le ballon) fut evacue sur une civiere, et Pierrot
expulsé! Tel l'Empereur Auguste O Pè fut acclamé par le cirque
Maxime (pardon...tout Furiani) et se retira comme un seigneur.
L'année
suivante je crois, on se prépare à jouer un BASTIA-ORLEANS (ou
CUISEAUX). Comme d'habitude, Pierrot est suspendu, et, vétu d'un
somptueux treillis de chasse, il s'amuse à coté du tunnel des
vestiaires (sous la EST). Jamais en manque d'imagination, il se
saisit alors d'une fronde et se fait allumer une BOMBE AGRICOLE par
un de ses comparses. Doué d'une force herculéenne, O Pè, lance son
projectile qui atterit ....au CENTRE DU TERRAIN, où Christian
Bracconi et Amara Traoré (si, si, celui de Gueugnon) se préparent à
donner le coup d'envoi ! La bombe explose sans que personne ne s'y
attende : nuage de fumée habituel, et le public sideré découvre
Bracconi e Traoré..... EVANOUIS !!!!!! Hilare, Pierrot se regale de
sa cocasserie sous l'oeil goguenard de la Tribune EST (coup d'envoi
reporté de 5 minutes !).
BASTIA-BORDEAUX : match importantissime pour la montée (chaque année
on frisait les barrages). Coté Bordeaux, on trouve Lizarazu, Huard,
Gernot Rohr, et la jeune trompette de DUGARRY, qui faisait ses
premiers pas (il n'avait pas encore sa prétention et sa tete de
singe). Le match est apre (il finira par un nul 0-0). DUGARRY est
sur l'aile de Pierrot, et celui-ci lui administre un tel traitement
que, je l'avoue sans honte et pour la SEULE FOIS DE MA VIE, j'ai eu
mal au coeur pour le futur minet de ZIdane. A un moment donné, le
brave christophe avait tellement peur et était tellement stumagué,
qu'il laissait purement et simplement le ballon à Pierrot, qu'il
sentait arriver sur lui comme un fauve ! (j'ai revu ensuite tres
souvent cette scene avec maints adversaires). Dugarry finit par
sortir, mais il était décidé que ce match serait un match de poetes
: à la 75 minute en effet, une fusée éclairante partie de la
Sud-Ouest atteint en PLEIN VISAGE le bordelais MILOSEVIC, qui s'ecroule...
sous les lazzi de Furiani qui criait au ...comédien ! (La ligue nous
donnera d'ailleurs match perdu, puis grace à quelques pressions
"amicales" confirmera le résultat).
BASTIA-DIJON, (Pantaloni jouait en face), en 1989 (je jouais alors
au Sporting) : Pierrot déchainé roue de coups dans les vestiaires
l'arbitre M. NOUET qui s'étaitt déjà reçu une raclée MEMORABLE sur
le terrain (il faudra bientot que je fasse un compte rendu spécial
de cette atroce boucherie !!!!!).
PIERROT,
arrivé au terme de son contrat, plonge l'année suivante Furiani dans
la consternation en signant au PSG, qui veut batir une grosse équipe
autour du stratege yougoslave Safet Susic et de l'entraineur
Tomislav IVIC. Pierrot, qui était malgré sa férocité un très bon
joueur de ballon, fait un début de saison TONITRUANT. Il devient
vite le chouchou du Parc des Princes (beurk), et, bien qu'en
frappant obtient deux fois 5 étoiles et une fois...6 étoiles !!!! A
la 7ème journée il est d'ailleurs en tête du classement FF. La
presse GAULOISE commence à s'interesser à cet "animal furieux qui
court le 100 mètres en 11 secondes", lorsque Pierrot est repris par
les démons de furiani et accumule moults cartons jaunes.. et surtout
ROUGES ! Ecarté de l'équipe par IVIC, il est remplaçé par l'INFAME
TANASI (une véritable horreur, une merguez cramée qui n'avait RIEN
du ballon). Incazzatu, O Pè se rend un matin au Camp des Loges : à
l'entrainement il ROUE DE COUPS TANASI (bien fait !) et est convoqué
par IVIC. Le ton monte et Pierrot souleve le bureau, qu'il jette....
sur la tête de l'entraineur !!!!!! Autant dire que l'aventure
parisienne est terminée et que à notre grande joie Pierrot revient
au Sporting pour de nouvelles aventures....
BASTIA
- CLERMONT : nous sommes toujours en D2 (Pierrot ne connaitra
malheureusement jamais la D1 avec son club), et notre héros a déjà
une palanquée de cartons à son actif (j'ai bien dit "actif" et pas
"passif" !). C'est l'hiver, et le peuple bleu présent (stoique et
exemplaire, pas des chochottes complexées qui défilent en Armani
comme aujourd'hui) se gèle allègrement les couilles. Nouvellement
promue, l'équipe de Clermont, coachée par l'ex-joueur d'Auxerre
Andrejz Szarmach, nous mène la vie dure, et le match est très
heurté. Il ne reste plus que 10 minutes à jouer, et la Tribune EST,
qui continue à encourager, n'y croit plus vraiment. Les attaques
bastiaises se brisent toutes sur la défense ultra-renforcee des
gaulois, qui croient tenir le résultat, lorque O Pè se porte aux
avants-postes. d'ordinaire notre fiumurbacciu se risquait peu à
tirer et se contenait de centrer (je n'ai souvenir que d' 1 seul but
auparavant inscrit par lui: lors d'un derby gagné 2-0 contre le Gaz
à Furiani). Plein de rage, Pierrot vient s'empaler contre la défense
adverse, met le pied, profite du contre, et d'une spendide frappe
sèche, loge le ballon dans le petit filet ! La EST, (qui depuis
quelques minutes avait décidé de se réchauffer en allumant quelques
comme dans le Bronx), n'en revient pas, acclame son joueur préféré
et croit maintenant à la victoire. C'est alors qu'une nouvelle fois
la LEGENDE de Furiani allait s'opérer. Nous étions ce soir-là que
3500 à tout casser, et nous fimes du bruit comme 10000. Sur le
terrain les azzuffi se multiplient, Pierrot est déchainé, et
l'entraineur de Clermont fait son entrée pour rassurer ses troupes.
Cependant les clermontois ne touchent quasiment plus le ballon, et
en 3 ou 4 occasions les bleus manquent d'un cheveu de reprendre
l'avantage. Nous sommes dans les arrêts de jeu, lorqu'un attaquant
bleu est bousculé à l'entrée de la surface. La EST s'emporte et
réclame le coup-franc que l'arbitre n'avait ds un premier temps pas
sifflé. Rendu très prudent par la mesaventure(pour ne pas dire la
CONCIA) subie quelques années plus tôt par son ex-collègue M. NOUET
lors du fameux Bastia-Dijon, notre homme se ravise et siffle la
faute. Les gaulois protestent, gros azzuffu, et au milieu on trouve
un Pierrot SURVOLTE. Comme un seul homme Furiani hurle à gorge
déployée "BASTIA!...BASTIA !", pendant que Christian Bracconi
s'apprête à frapper : son tir, puissant, traverse une forêt de
jambes, file vers le burt, lorsque le gardien effectue une parade
exceptionnelle !... le cuir est repoussé vers le point l'angle des 6
mètres dans les pieds de...Ö Pè, qui avait suivi, et qui d'une
fulgurante PASTILLE, loge le ballon dans le coin gauche du but
!!!!!!! Je ne vous explique même pas le DELIRE de la Tribune EST,
qui scande le nom de Pierrot, son idole. ce dernier venait en effet
d'inscrire plus de buts en 10 minutes que dans toute sa carrière !
La
prochaine étape de nos aventures se trouve à NICE, à l'occasion du
MYTHIQUE match de 8ème de finale de la Coupe de France de 1992. La
queue aux portes, des corses venus de toute la Gaule et le bateau
rempli à rabord, les vols de la CCM multipliés par 3, font que nous
nous retrouvons à 4000 dans le Pesage OUEST (voir mon prochain
article "E Cazzuttate in Nizza (1970-1995)" que vous decouvrirez
bientôt) + 500 étudiants corses de Nice en Tribune Nord. Le match en
lui-même n'a que peu d'importance, mais comme TOUS les Nice-Bastia,
il s'avère être une vraie SOUFFRANCE. Le Sporting l'emporte
finalement 1-0 (penalty du gros Piotr Rzepka). C'est du délire dans
toute la tribune des bleus qui avait été décrétée WAR ZONE. Votre
serviteur (j'avais 18 ans) et ses furieux amis se précipitent comme
tous les autres au grillage pour envahir le stade lorsque nous
subissons un matraquage en règle de la part de vigiles de l'OGCN en
survet bleu taillés comme des Rambo. du côté des étudiants corses de
Nice, un bleu reussit à pénétrer sur le terrain pour demander son
maillot à O Pè. Mais le bleu ne va pas loin, sous nos regards
furieux, un CRS le rattrape, le roue de coups (clavicule cassée et
visage tuméfié). Alerté, PIERROT,( qui se dirigeait vers notre zone
pour partager son bonheur avec ses frères) entame alors un sprint
scimitu vers le CRS, auquel il assene un formidable ATTENTAT en se
jettant les 2 PIEDS DANS LE DOS de cette crevure ! Un grand moment !
Ce soir là toute la jeunesse fêtera la victoire (+ moults bagarres)
et chantera la gloire de son icône.
5 MAI 92
: demi-finale BASTIA/ OM. Inutile de m'étendre, vous connaissez tous
le film. Cependant les gens oublient souvent deux choses. D'une part
Pierrot avait déclaré, de manière très serieuse, qu'il se
réjouissant d'être au marquage de Chris Waddle, car comme ça il
pourrait lui CASSER la jambe ! Effrayé, l'anglais se fera porter
pâle (vous pouvez vérifier). Ensuite, pendant l'echauffement, ô Pè,
s'en prit directement et TOUT SEUL à la racaille marseillaise
installée en Sud-Ouest. Un pur moment de scimita, que je n'oublierai
jamais! (comme le reste d'ailleurs...).
Suite à la catastrophe, comme ses ADMIRABLES coequipiers (que je
n'oublie pas), accepte de rester au club (salaire revu à la baisse)
et de s'embarquer dans la galère que le Sporting presque mort doit
affronter. Il fait partie de l'équipe de CORSE qui affronte la
Juventus à Aiacciu à l'occasion du seul match de bienfaisance
organisé pour les victimes de la catastrophe. Aux côtés d'Ettori, d'Olmeta,
de Di Fraya et consorts, O Pè fait son match habituel, plein d'aggressivité.
Il se rendra même coupable (c'est le seul reproche que je lui ait
jamais fait) de véritables abominations sur le jeune prodige de la
Juve Roberto BAGGIO.
Nous
voici maintenant arrivés aux ultimes faits d'armes de Pierrot. Comme
vous le savez, furiani étant fermé, le Sporting recevait à Mezzavia.
A la fin de l'Ete eut donc lieu un mémorable derby contre le GAZ.
Les bleus, qui étaient une fois descendus de tous les villages de
Corse, se retrouvent à plus de 2000 dans la tribune Coté Route. Il
va sans dire que le public du Gaz ne soutient pas la comparaison.
Avec les fratelli nous encourageons à pleins poumons nos joueurs,
lorsque d'entrée de match PIERROT, adepte du kung-fu, décolle à plus
de 2m de hauteur afin de mettre le pied dans la tronche de l'insuportable
ajaccien S. MEILLEY. Pas habitué aux derbys corses, ce dernier se
transformera, comme vous vous en doutez peu à peu en CASPER le
fantôme. Très vite le Sporting prend l'avantage par Mangione, double
la mise par l'excellent DiFraya, avant que le Gaz par Pelletier ne
reduise la marque. La fin de match est tendue, lorsque O Pè, déborde
comme un fou du côté de notre tribune. Follement acclamé, il sème
son adversira, se retrouve à l'angle de la surface et adresse un
magnifique centre...RATE, qui se fiche dans la lucarne du gardien
!!!! Un grand souvenir.
1993:
l'année du drame. Depuis longtemps PIERROT n'avait pas fait mystère
de ses sympathies nationalistes. Il avait meme été candidat une
année pour les Municipales de Bastia sur la liste UNITA. En 1993, ô
Pè était, de part ses amitiés, assez proche du MPA. Cela nous
rendait tristes (nombreux parmi les jeunes bleus étaient à l'époque
plus proche de la Cuncolta), mais n'entamait en rien notre affection
pour lui. C'est alors que le 28 Décembre 1993, O Pè disparut
subitement. On retouva sa voiture, mais on eu plus jamais de trace
de lui. Tout Furiani se faisait du souci, lorsque la rumeur qu'il
avait été assassiné se répandit. Nombreux étaient ceux qui ne
voulaient pas y croire, tant O Pè leur semblait un surhomme. selon
la versionn fournie par F.Santoni et feu J-M. Rossi dans leur "Pour
solde de tout compte", il semblerait que Pierrot soit entré en
violent désaccord avec la présidence du Sporting. J-F. Filippi lui
aurait alors intimé l'ordre de restituer la voiture de location
qu'il avait mis à sa disposition. Que fit O Pè , il rendit la
voiture...DETRUITE A COUPS DE MASSUE !!!! toujours selon les mêmes
auteurs, des represailles auraient été organisées par des
cuncoltaghji afin de faire disparaitre Pierrot, qui devint sans
doute ainsi une des premières victoimes de la guerre fratricide qui
allait secouer la Corse. PERSONNE parmi nous, mêmes les plus engagés
dans un camp, ne se rejouit JAMAIS de ce malheur. Fauché dans la
fleur de l'âge, O Pè laissait derrière lui une charmante épouse et
une petite fille de 2 ans, SERENA, qui ne connut donc jamais son
papa. Toujours selon la rumeur, (et par une cruelle ironie du sort)
le corps de Pierrot se trouverait aujourd'hui sous... la Tribune
EST.
ÙN
CI SCURDEREMU MAI DI TÈ, O PÈ !
ERI, OGHJE, DUMANE, FIRMERAI SEMPRE À FIANC'À NOI !
RIPOSA IN PACE GUERRIERU !
FORZA BASTIA PINZDESTRUCTOR
"
http://ultrasbastiacci.online.fr/recits/pierrot-bianconi.htm
http://ultrasbastiacci.online.fr/pages/itw_pierrot_bianconi.htm
A la lecture de ce témoignage, pensez vous que le SCB défend
toujours la CORSE et les CORSES ?
http://www.unita-naziunale.org/agora/viewtopic.php?t=945
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
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