Corsica Nazione
Indipindente prend acte de la volonté de dialogue affichée par
divers groupes de l’Assemblée de Corse. Ces prises de position
démontrent la nécessité d’une initiative politique qui tourne
résolument le dos aux antagonismes actuels.
Elles corroborent de fait nos propositions
présentées à l’occasion des Ghjurnati Internaziunali di Corti
pour amorcer un véritable changement politique.
Dans cette perspective et comme il fallait s’y
attendre, le nouveau gouvernement français tente de diviser le
Mouvement National. Une campagne médiatique agressive vise à
stigmatiser les expressions de la Lutte de Libération Nationale
qualifiées par la propagande de « radicales » au bénéfice de soi
disant « modérés ».
Ce clivage artificiel est voué à l’échec.
Dans le même temps la répression s’accentue et
prend une tournure nouvelle : le pouvoir parisien fait pression
sur les familles de prisonniers politiques qu’il considère comme
une monnaie d’échange.
Ces manœuvres ont pour but de présenter ceux qui
se battent pour les droits historiques du Peuple Corse comme des
interlocuteurs non valables, au profit des tenants d’une
troisième voie « politiquement correcte ».
Nous considérons que cette stratégie est une
impasse et que toute annonce de discussion « sélective » est
vouée à l’échec si elle ne s’appuie pas sur la participation
effective de toutes les forces vives de la société corse.
Nous renouvelons notre appel pour de
VERITABLES NEGOCIATIONS POLITIQUES..
Nous rappelons que, dès avril 2004, un de nos
élus avait demandé la réactivation de la commission créée en
1990 par Jean Paul de Rocca Serra, commission dans laquelle tous
les sujets étaient abordés librement, sans préalable et sans
tabous.
Le nouveau président Camille de Rocca Serra avait
accepté de la réunir, puis y avait renoncé, sans doute sous la
pression de Paris.
La relance de cette commission semble être
actuellement accueillie de façon plus positive par l’exécutif de
la CTC .
Corsica Nazione Indipendente ne peut qu’être
favorable à cet infléchissement que l’on ne peut encore
cependant qualifier d’ouverture.
Les points comme « le développement et
l’aménagement de la Corse, la situation sociale, l’énergie et
l’eau, la fiscalité, le problème du foncier, l’environnement, la
langue et la culture corses » (points énoncés conjointement par
messieurs Santini et de Rocca – Serra dans leur communication)
sont très importants.
Effectivement l’actuelle assemblée territoriale
peut être un des cadres pour lancer une initiative de dialogue
puisque, selon Edmondu Simeoni, elle est « institutionnellement
le lieu de la concertation ».
Mais au – delà, il ne saurait y avoir ni de
sujets, ni d’espaces tabous.
La solution au problème corse implique un
processus qui doit répondre à l’aspiration nationale de notre
peuple.
Nous insistons sur la méthode et sur les points
que nous estimons importants.
La méthode : nous faisons notre la détermination
par le FLNC Union des combattants (communication envoyée lors
des Ghjurnati di Corti) des principaux acteurs « pour garantir
l’évolution et la concrétisation de ce processus » :
-
L’Etat
Français.
-
Le
mouvement patriotique.
-
La
société corse.
Ces trois acteurs ne sauraient se satisfaire –
malgré sa réalité – du seul espace que constitue l’actuelle
collectivité territoriale. D’autres champs doivent être explorés
pour permettre une participation plus entière de toutes les
composantes parties prenantes de la résolution des antagonismes.
Le débat devra aborder les sujets essentiels. Il
ne saurait éluder la responsabilité commune de tous les
protagonistes, et plus particulièrement la responsabilité
historique de l’Etat français.
Les points : la négociation avec la France
pourrait s’appuyer sur les 25 points que nous avons proposés,
dont le plus important, prélude à tout dialogue, est LA
RECONNAISSANCE DU PEUPLE CORSE ET DE SES DROITS. Rappelons
que l’assemblée territoriale avait déjà fait sienne par un vote
majoritaire la notion de peuple corse.
CORSICA NAZIONI INDIPENDENTI réaffirme son
entière disposition à tout dialogue susceptible de conduire la
Corse sur les voies de la paix et de sa reconnaissance.
Par ailleurs CNI rencontrera dans les jours a
venir l’ensemble des organisations du mouvement national en vue
d’organiser une manifestation unitaire a l’occasion de tenue du
conseil des ministres français en corse.
Voir le dossier sur le Conseil des Ministres
en Corse (Oct 2007)