Le
mardi 9 janvier 2007 : Lors du rassemblement de toutes les
composantes du mouvement national, la Ghjuventù Indipendentista a
donné son point de vue lors de l'intervention d'un de ses militants
:
Voici la teneur du communiqué :
Aujourd’hui
devant la gravité de la situation Ghjuventù Indipendentista tient à
réagir :
Depuis
plusieurs années, la situation politique en Corse n’a fait
qu’empirer. Les différents gouvernements successifs s’appuyant sur
l’opportun échec du référendum pour justifier un discours de
fermeture, et le gel de toute évolution institutionnelle pour les 25
années à venir !!!
Dans ce
contexte de blocage total, le gouvernement et ses collaborateurs
locaux ont tenté d’isoler le mouvement de libération nationale, et
ce jusqu’à l’assemblée de Corse !
Fermant autant
de porte en Corse qu’à Paris !!! et ouvrant les portes des prisons
pour nombre de patriotes corses.
C’est dans ce
contexte de tension et de blocage extrême que les clandestins ont
intensifié leurs actions ces dernières années.
L’occupation
de ce terrain de lutte et le redéploiement de l’organisation
politico-militaire sont de la seule responsabilité de Paris et de
ses valets.
La Corse a
perdu en un an 4 de ses enfants et la répression a atteint une
intensité extrême.
En ce début
d’année, alors que la Corse n’avait pas encore enterré Anghjulu
Maria, le ministre de l’intérieur est venu ici en campagne,
n’hésitant pas à salir la mémoire d’un homme à des fins
électoralistes, annonçant la poursuite des interpellations,
fantasmant sur des « dérives mafieuses ». Le constat est simple :
Nicolas Sarkozy en ne respectant pas le deuil et la douleur d’une
famille, en venant jeter de l’huile sur le feu dans un contexte déjà
tendu prouve que comme ses prédécesseurs il n’a rien compris à la
question corse.
A l’heure où
des militants nationalistes ont fait le sacrifice leur vie pour un
idéal et la défense de notre nation. Le mouvement de libération
nationale dans son ensemble et dans toutes ses composantes, se doit,
leur doit, d’être à la hauteur des enjeux qui nous sont imposés.
Envers eux,
envers tous ceux qui ont payé un lourd tribu à la lutte, nous avons
un devoir de réussite, pour que leurs sacrifices ne soient pas
vains.
Nous devons
impérativement situer des enjeux politiques à la hauteur de la
situation et nous donner les moyens structurels de les imposer à la
France et ce qui aspirent à la présider!
Au-delà du
simple consensus autour du soutien aux prisonniers politiques,
l’heure est à la réaffirmation de la dimension politique de notre
discours.
Ainsi le plus
petit dénominateur commun susceptible de nous rapprocher (la terre,
la langue, la souveraineté…) doit être revendiqué de manière
commune.
Ainsi, au mois
d’octobre dernier nous proposions la mise en place d’une plate-forme
commune d’organisations afin d’affirmer ces choix stratégiques
unitaires.
Si pour nous
l’occupation des différents espaces de la lutte institutionnelle est
importante, nous ne pouvons autant faire l’impasse sur ces enjeux
stratégiques
La
reconnaissance du peuple corse et des ses droits nationaux au 1er
rang duquel le Droit à l’autodétermination doivent retrouver leurs
places incontournables dans notre discours.
La lutte de
masse qu’on a trop souvent délaissée depuis un certains temps au
profit de la lutte institutionnelle doit être revalorisée.
En effet,
affirmer que face à la gravité de la situation le mouvement de
libération national doit se doit d’être à la hauteur, sous-entend
que dans le passé nous avons pu ne pas l’être, du fait de l’abandon
d’une lutte populaire, alors que la lutte institutionnelle s’était
arrogée une primauté de fait.
La Cunsulta
Naziunale est également pour nous un outil essentiel qui doit être
mis en place au plus vite.
Cet espace de
démocratie, cet exercice concret d’auto organisation, doit être le
lieu où l’ensemble du mouvement national exprimera ses options afin
de retrouver notre souveraineté.
Nous espérons
que le mouvement national sera à la hauteur ; que ce qui naît
aujourd’hui à Migliacciaru dans les conditions tragiques que nous
connaissons n’est pas un feu de paille, que la forte mobilisation de
ces derniers jours ne retombera pas aussi subitement qu’elle est
apparue.
Tocca à noi à
falla campà è à falla vince !
Per Anghjulu
Maria è tutti l’altri chi sò cascati un ghjornu per campà corsu
oghju più che mai strappemu e nostre catene.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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Unità Naziunale
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