Le 9 mai 2007 : Voilà maintenant 239 ans que nous sommes sous le joug colonial français; les récents événements judiciaires nous le démontrent une fois de plus. Nous, Ghjuventù Indipendentista, tenons à réagir face à la répression aveugle dont la jeunesse Corse est victime.

En effet, nous jugeons la situation critique:

Le dispositif mis en place par l'Etat lors de la manifestation du 21 avril à Aiacciu était une provocation et une atteinte à la liberté d'expression du peuple Corse. Ces méthodes archaïques ne s'arrêtent malheureusement pas là. Les jours suivant la manifestation, ce ne sont pas moins de huit jeunes qui ont été interpellés dans ces conditions devenues classiques en Corse (policiers armés et encagoulés arrivant très tôt dans la matinée, défonçant la porte d'entrée de la maison familiale...). Cet acharnement disproportionné est intolérable. Pensaient-ils mettre la main sur les membres du grand banditisme?

Toutes ces interpellations arbitraires ont pour seul but de satisfaire l'autorité publique et de surtout faire des chiffres!

Ces jeunes militants placés en garde à vue puis présentés devant un tribunal injuste pour être jugés par des mandataires coloniaux n'ayant pour seul objectif que de noyer leurs revendications sous un amas de sanctions. Cette démarche répressive sévit depuis plusieurs années et affecte des centaines de jeunes militants. Toutes ces pratiques seraient-elles dignes d'un Etat qui se veut le porte parole de l'Homme et du Citoyen?

Au delà de ces procédés d'interpellations et de jugements révoltants, ce sont des méthodes dites "Sarkozienne" que nous souhaitons dénoncer.

En effet, lorsqu'un jeune militant adhère à un syndicat ou autre mouvement nationaliste, celui-ci se voit placé sous écoute téléphonique, ce qui est une atteinte à la vie privée. Et ensuite s'ensuivent des convocations abusives tout à fait inutiles et que dire de cette violence gratuite que vous subissez lors d'une garde à vue (passage à tabac et insultes).

En exemple de tous ces modèles, nous voulons citer le cas d'Antoine Alessandri qui a essuyé des insultes outrageantes envers sa famille lors de son procès.

Pour nous, tout cela est de la violence policière!

Voilà ce qu'est être un jeune militant nationaliste aujourd'hui dans un pays comme la France qui se vante d'être une démocratie.

C'est pour tous ces motifs qu'à travers cette conférence de presse nous voulons apporter tout notre soutien aux jeunes victimes de la répression.

Et nous terminerons en citant ce passage de la lettre de Petru Alessandri, prisonnier politique, lettre qu'il a écrit à l'occasion de la manifestation d'Aiacciu et donc des interpellations:

"Il semblerait que dans ce pays, il y ait deux conceptions de la démocratie et de la loi républicaine et que la justice et la police soient plus tolérantes avec certaines catégories d'individus. Il semble en effet plus honorable aujourd'hui en Corse de vendre de la drogue à notre jeunesse, de mettre la société en coupe réglée par la peur, ou de dilapider les fonds publics.

Mais quand ce système est cautionné ou utilisé par une classe politique silencieuse et asservie à un Etat colonial, cela porte un nom: "Système mafieux""

Source photo : Unità Naziunale, Archives du site.
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